La Chronique Agora

Un constat terrible… qui vient de la BCE

Quand la BCE commence à dire la même chose que nous… c’est que l’heure est vraiment grave ! (Elle l’est.)

Lisez soigneusement ce qui suit, s’il vous plaît – c’est un constat terrible.

La BCE elle-même nous parle des risques pour la stabilité. Vous ne verrez pas cela analysé dans la pseudo-presse grand public ! C’est comme si, exceptionnellement, la BCE avait décidé… de me copier – quasiment mot pour mot dans certains cas.

Voici un copié-collé de son texte, où elle détaille les quatre principales menaces pour la stabilité financière :

Pour résumer :

– Les actifs financiers ne sont pas valorisés correctement.

– La stabilité des marchés d’actifs financiers dépendra de la possibilité de maintenir les taux d’intérêt bas.

– Les dettes seront difficiles à honorer car la croissance est faible alors que les sociétés augmentent leur endettement.

– Les prix immobiliers montent et, malgré les taux bas, les charges d’intérêt deviennent un fardeau.

– La situation est un défi pour le secteur bancaire dont les marges bénéficiaires sur intérêt sont minces, les coûts élevés et les provisions pour risques en hausse.

– L’augmentation des prises de risques dans le secteur non-bancaire va rencontrer des risques de rentabilité et de solvabilité – alors que le rôle du secteur non-bancaire dans l’économie est de plus en plus en plus important.

La nécessité de taux toujours plus bas

Notez bien : le système ne peut tenir que si – et seulement si – la baisse des taux d’intérêt est poursuivie. Or elle bute sur la frontière du zéro, et c’est le problème qui empêche les apprentis sorciers de dormir.

Non seulement les taux doivent rester bas, mais en plus – ce que l’on ne vous dit pas – il faut qu’ils puissent encore baisser ! 

Voici pourquoi :

La Fed injecte des liquidités comme si le système était en perdition ! Un pognon de dingue. La Fed a déjà annulé près de 40% de la normalisation.

Le marché a besoin de sa dose

Les marchés ne réagissent plus qu’à une chose : la drogue monétaire. Ils sont découplés de la marche des économies.

Ce n’est pas nouveau. Ce qui est important, c’est le fait que ce phénomène est désormais connu de tous, il fait partie de la common knowledge : on sait que l’on n’achète que pour le monétaire.

C’est grave.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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