Donald Trump a fait de nombreuses promesses pour arriver au pouvoir. Maintenant que son mandat touche à sa fin, voyons celles qu’il a remplies… et les autres.
Aujourd’hui et demain, nous examinons la présidence de M. Trump. M. Trump mérite-t-il d’être réélu ? Et que se passera-t-il s’il perd ?
Evidemment, nous suivons le dossier depuis que M. Trump est arrivé au pouvoir. Mais dans ces lignes, nous allons tenter un passage en revue impartial, qui n’a pour but ni de se prosterner devant lui, ni de cracher sur sa tombe politique.
Au lieu de cela, nous découvrirons une vérité bien plus désagréable, sur laquelle nous allons revenir…
Des promesses, toujours des promesses
Mais revenons-en à l’historique de performances.
En 2016, M. Trump a présenté une série d’objectifs et de promesses – quelque peu incohérente mais que l’on pourrait sommairement résumer comme suit :
Construire un mur (largement interprété comme une métaphore pour des contrôles plus stricts aux frontières, moins d’immigration et plus de protection pour les Americanos nés sur le sol US)…
Mettre fin aux guerres impériales impossibles à remporter au Moyen-Orient…
Réduire le déficit commercial (et ainsi favoriser les industriels américains)…
Assainir le marigot (c’est-à-dire réduire le « gouvernement permanent » composé de lobbyistes, de compères, de charlatans et de has beens également connu sous le nom de Deep State)…
« Annuler et remplacer » le programme Obamacare…
Equilibrer le budget et rembourser la dette fédérale.
Echec total
Passons sur la question de savoir si ces choses en valaient la peine ou non – et concentrons-nous sur celle-ci : que s’est-il passé ?
Pour autant que nous puissions en juger, au moins en surface, toutes ses promesses se sont soldées par un échec.
Il n’y a pas de mur. Les guerres éternelles se poursuivent. Le déficit commercial est plus élevé que jamais. Le marigot est plus profond que jamais. La Chine est plus forte que jamais. Obamacare fait encore loi dans le pays. Le budget est plus déséquilibré que jamais. Et la dette fédérale est plus élevée que jamais.
Evidemment, il y a des circonstances atténuantes dans chacun de ces cas. Nous pouvons parfaitement croire que M. Trump souhaitait sincèrement faire toutes ces choses. Mais tout comme le plan de relance… il n’est simplement pas parvenu à faire en sorte qu’elles se produisent.
Les démocrates ne voulaient pas de son mur, par exemple. Il a dû prendre l’argent de l’armée.
Il déclare qu’il va ramener les troupes d’Afghanistan d’ici Noël (quatre ans après avoir pris place dans le Bureau ovale)… mais il semble avoir oublié d’en avertir le Pentagone.
Dans le même temps, il continue de jouer les durs, menaçant de se lancer dans plus de guerres éternelles, avec l’Iran ou la Chine.
Tenter de ressusciter l’industrie aux Etats-Unis était une bonne idée. Mais M. Trump n’a jamais compris ce qui avait causé sa mort à l’origine.
Enfin, il s’est entouré d’incompétents et de crétins tels que Peter Navarro, et a perdu son temps à renégocier des accords commerciaux… au lieu de s’attaquer à la véritable source du problème – le système de fausse monnaie américain.
Il est plus facile d’imprimer des dollars que de construire des automobiles ou des écrans de télévision. Les Américains paient donc en dollars… et laissent les étrangers faire tout le travail.
Cette année, les dollars ont coulé plus abondamment que jamais. Entre la Réserve fédérale et les déficits, on comptait près de 6 000 Mds$ de liquidité supplémentaire potentielle.
Que s’est-il passé ? Les entrepreneurs se sont-ils empressés de construire des usines, d’embaucher des ouvriers ou de faire concurrence aux étrangers ? Non, ils ont acheté plus de choses dans le reste du monde… et le déficit commercial a atteint un nouveau record.
Argent graisseux
Assainir le marigot ? Il y a peut-être eu un peu d’évaporation au début, alors qu’un certain nombre de réglementations étaient réduites. Mais ensuite, le marigot a connu deux vagues majeures d’argent graisseux.
Pour commencer, les guerres commerciales elles-mêmes représentaient des centaines de milliards de dollars pour les créatures du marigot. Les taxes douanières ont provoqué des procès sans fin et du lobbying non-stop… les entreprises devant se débrouiller pour obtenir des subventions spéciales, des dispenses, des exclusions et ainsi de suite.
Quelque 3 500 entreprises – dont Tesla et Home Depot – ont fait des procès au sujet des taxes douanières, une mine d’or pour les cabinets juridiques, les think tanks, les fonds politiques et les lobbyistes de Washington.
Et puis est arrivé le plus gros « remplisseur de marigot » de tous : le Covid-19.
A suivre…