La Chronique Agora

De l’argent gratuit, pour vous changer la vie

smart business man catching money rain of dollar bills cash falling down in business district. Generative AI

L’idée était d’injecter de l’argent dans l’économie… pour qu’il soit dépensé. Les fraudeurs ont juste rendu service à l’élite de Washington.

« Les gens sont honnêtes quand ils ont un travail honnête à faire pour gagner honnêtement leur vie. » – Bill Bonner

L’argent de la planche à billets a quelque chose de pervers. Il est corrosif, bidon, éphémère. Il n’appartient à personne : comme les logements sociaux, c’est une invitation aux dégradations, graffitis et sirènes de police.

En 1971, quand l’ère de l’argent falsifié a commencé, le ratio dette/PIB des Etats-Unis n’était que de 34 %. Il ne s’agissait que de la dette publique. La dette privée représentait 90 % du PIB, quant à elle.

Aujourd’hui, ces chiffres sont de 120 % et de 140 %. Cela représente environ 38 000 Mds$ (un chiffre étonnamment proche du montant de la dette publique américaine) d’argent en plus. De l’argent dépensé mais jamais gagné, découlant du crédit et non du travail. Il ne vient ni d’une fiche de paye, ni de l’épargne, ni de ventes, ni de profits.

Et comme personne ne s’est démené pour le gagner, on pourrait dire qu’il n’appartient à personne : alors, est-il surprenant qu’il ait fini entre les mains les plus avides, impitoyables et complices ?

Les fonds destinés à l’aide internationale, par exemple, représentent le type d’argent facile qui passe dans les poches des riches et puissants. Ce n’est peut-être qu’un mythe, mais il paraît que le chiffre d’affaires de Mercedes bondissait dès qu’un pays pauvre obtenait une aide financière.

Et regardez ce qui se passe en Ukraine. Les Etats-Unis ont fourni 130 Mds$ au cours des quatre dernières années. Où est parti cet argent ?

Selon Solidarity :

« Trahison, 100 M$ volés, et le cercle kleptocratique de Zelensky 

Timour Minditch, connu sous le nom de ‘portefeuille de Zelensky’, a été informé à temps qu’une descente du Bureau national anticorruption de l’Ukraine allait avoir lieu chez lui. Une limousine de luxe, fournie par un officier supérieur de la police aux frontières de l’Ukraine, est venue le chercher et l’a emmené à toute allure vers la frontière polonaise où on l’a laissé passer. Quelques heures plus tard, il était en Israël, dont il est citoyen, et où il possèderait un butin de centaines de millions de dollars en Bitcoins.

Quand les fonctionnaires de la police anticorruption ont fait irruption dans l’appartement de Minditch, ils ont été sidérés par les toilettes et le bidet en plaqué-or de sa salle de bain. Ils sont restés bouche bée quand le grand coffre-fort a été ouvert et qu’ils ont découvert des liasses de billets de 100 $ flambant neufs, toujours recouvertes des emballages plastiques du Trésor américain. »

On pourrait se dire : « Mais c’est effroyable… de voler le gouvernement ainsi. » Mais cet argent est pourri dès le départ. Destiné à prolonger la guerre et à tuer des Russes… alors un bidet en plaqué-or est peut-être la façon la moins létale de l’employer.

Et maintenant que Minditch est en Israël, les Israéliens vont sûrement utiliser cet argent pour leurs propres projets : massacrer des Palestiniens.

Mais inutile d’aller à l’étranger pour voir la monnaie de singe partir en vrille.

La semaine dernière, un membre du Congrès a été inculpé.

NBC News :

« La représentante démocrate Sheila Cherfilus-McCormick (Floride) a été inculpée mercredi en lien avec le vol et le blanchiment de 5 M$ d’aides fédérales, et pour avoir utilisé cet argent pour sa campagne électorale, selon le Département de la Justice. »

Mais elle n’est pas la seule.

L’agence Associated Press a étudié les escroqueries liées au COVID :

« Les fraudeurs ont utilisé les numéros de sécurité sociales de personnes décédées et de prisonniers fédéraux pour obtenir des indemnités de chômage. Les fraudeurs ont perçu ces indemnités dans de multiples états.

Et des demandes de prêts fédéraux n’ont pas été contrôlées par rapport à la base de données du Département du Trésor, qui aurait pu déclencher l’alerte concernant ces emprunteurs douteux.

Et d’après une analyse réalisée par Associated Press, les fraudeurs auraient peut-être détourné plus de 280 Mds$ d’aides liées au COVID-19, et 123 Mds$ auraient été gaspillés ou dépensés à mauvais escient. En tout, la perte représente 10 % des 4 200 Mds$ déboursés par le gouvernement dans le cadre des aides liées au COVID. »

Là encore, nos chers lecteurs vont probablement secouer la tête. Voler l’argent des aides : qu’est-ce qu’il y a de pire ?

Mais l’argent a été distribué partout : que les gens aient été en prison ou décédés… quelle différence cela fait-il ?

En outre, quand l’Etat donne de l’argent « gratuit », on n’a pas l’impression que le prendre représente un vol.

Et à qui le vole-t-on ?

Cet argent falsifié ne vient de personne. Personne n’a un véritable droit sur lui. Et les cadeaux distribués par l’Etat pendant le COVID n’avaient rien à voir avec la nécessité ou le mérite. C’était simplement un plan élaboré pour distribuer de l’argent.

Et pourquoi pas ? Ce n’était pas leur argent.

Et l’idée, c’était d’injecter de l’argent dans l’économie… pour qu’il soit dépensé. Les fraudeurs ont juste rendu service aux imbéciles de Washington.

Mais par rapport au grand orchestre de l’argent falsifié, Mme Cherfilus-McCormick n’est qu’une musicienne amateur, grattant trois accords au coin d’une rue minable.

Demain, nous observerons les véritables virtuoses de l’arnaque. Les voyous qui se produisent au Kennedy Center (qu’on rebaptisera peut-être un jour « Melania Trump Center »), et qui dépouillent le public avec tant d’adresse… qu’ils récoltent des applaudissements au lieu de finir en prison.

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