La Chronique Agora

La version légale de l’argent falsifié

Donald Trump déclare désormais que les masques sont « patriotiques ». Peut-être voulait-il dire « prophylactiques ».

Ils empêchent peut-être d’attraper une maladie infectieuse, ou de la propager… bien qu’un rapport du CDC [NDR : « Center for Disease Control », centre de contrôle et de prévention des maladies] n’ait constaté « aucune réduction significative de la transmission de la grippe avec le port des masques ».

Dans tous les cas, les masques n’ont rien à voir avec le patriotisme.

Mais notre thème d’aujourd’hui est la falsification, et comment l’argent falsifié mène à des politiques, une économie et une société elles-mêmes falsifiées.

Ici, nous ne sommes ni pro-Trump, ni anti-Trump… Ni rouge, ni bleu.

Nous sommes simplement contre le blabla, les mensonges et les idioties. Et s’il n’y avait pas d’argent falsifié, il y aurait beaucoup moins de toutes ces choses, selon nous.

Hier, nous avons vu ce que Kanye West avait en tête, notamment un cadeau d’un million de dollars à toute personne ayant un bébé.

Et vous voyez tout de suite que 1) soit cette proposition est falsifiée, 2) soit Kanye n’est pas bon en maths.

Quatre millions de bébés naissent chaque année, aux Etats-Unis. Alors cela représenterait 4 000 milliards de dollars de versements pour les bébés. (Imaginez à quel point le taux de fertilité flamberait, dans les quartiers pauvres, si un million de dollars était offert à chaque nouvelle naissance !)

D’où sortirait cet argent ?

Une drogue puissante

Ah… C’est là que la planche à billet s’active.

L’argent falsifié permet de faire des choses qui n’ont pas vraiment de sens. C’est comme une drogue puissante qui anesthésie le cerveau tout en suscitant des émotions primaires.

Vous voulez donner de l’argent aux femmes pour qu’elles aient des bébés ? Et pourquoi pas ?

Vous voulez peser de tout votre poids sur l’échiquier mondial ? Hé… une armée qui coûte cher sert à ça.

Vous voulez bloquer l’économie et offrir 600 $ d’indemnités chômage par semaine ? Ou faire grimper Wall Street pour que les riches soient encore plus riches ? Pas de problème.

L’argent falsifié permet aux gens de faire énormément de choses détestables et débiles.

Le confinement lié au Covid l’illustre bien. Selon nous, le coût total – en perte de production, en émission monétaire de la Réserve fédérale, en déficits publics – va s’élever à 10 000 Mds$, au moins, sur trois ans.

(Rien que le déficit de cette année devrait atteindre 4 000 Mds$, et d’autres mesures de sauvetage vont arriver cette semaine ! Et cela ne tient même pas compte des dégâts provoqués par les précédentes mesures de sauvetage… ni de l’inflation catastrophique qui va suivre.)

Bon, supposons que nous devions payer tout cela en argent réel. C’est-à-dire, supposons que l’Etat n’ait pas pu créer « de l’argent sorti de nulle part ».

Où trouverait-il ces fonds ? Que ferions-nous ?

La guerre contre le Covid

La Constitution américaine suppose que les représentants du peuple gèrent les urgences nationales – la guerre, par exemple – en expliquant aux électeurs pourquoi le projet est important, puis en augmentant ensuite les impôts pour le financer.

Environ 100 millions de foyers payent l’impôt sur le revenu, aux Etats-Unis.

Alors pour financer la guerre contre le Covid, cela voudrait dire que chacun de ces foyers devrait verser 100 000 $ d’impôt supplémentaire sur une période de trois ans.

De toute évidence, cela n’arriverait pas. Mais attendez ! Ils pourraient peut-être emprunter cet argent ?

Non. Chaque sous emprunté viendrait se soustraire à d’autres dépenses – de consommation ou d’investissement – ce qui affaiblirait encore l’économie et retarderait la reprise.

Alors que se passerait-il, véritablement, dans le contexte d’un système monétaire honnête ?

Lorsqu’un nouveau plan est proposé – dans ce cas, le confinement général – la première question que la population poserait serait la suivante : Combien cela va-t-il coûter ?

Stupéfaite par le prix annoncé, elle rechercherait une meilleure solution. Et en ce qui concerne le virus, cette meilleure solution était déjà évidente dans les deux semaines suivant l’état d’urgence déclaré par Donald Trump le 17 mars.

Une meilleure solution

C’est à ce moment-là que les Italiens ont constaté que les personnes âgées avaient environ 1 000 fois plus de chances de mourir de cette maladie que les enfants, et que les personnes ayant des « comorbidités » devaient également prendre des précautions.

Tout ce que l’Etat avait à faire consistait à lancer une mise en garde aux populations vulnérables… et peut-être dépenser quelques milliards de dollars pour aider les établissements pour personnes âgées à renforcer leurs mesures de protection… et peut-être quelques milliards de plus d’aides pour permettre aux personnes vulnérables de rester chez elles.

Le confinement général aurait alors pris fin immédiatement.

Et le coût aurait baissé de 10 000 Mds$ (là encore, sans compter le désastre financier à venir) à la somme plus raisonnable d’environ 200 Mds$, que l’on aurait pu facilement prélever sur les budgets militaires dilapidés.

Au contraire, 44 millions de personnes ont été mises au chômage… la liberté de mouvement de presque tous les individus a été réduite… les restaurants, bars, salles de sport, écoles ont été fermés…

… et les mesures en réponse, face au Covid, sont devenues un nouveau problème falsifié. Au lieu que des gens raisonnables fassent des compromis raisonnables fondés sur des rapports coûts/bénéfices bien réels… le coût n’a même pas été pris en compte.

La pandémie a simplement fourni plus de munitions aux « guerres culturelles » bidon, détournant encore plus l’attention des électeurs des arnaques, de la corruption et de l’incompétence des politiques fédérales.

Comme toujours… à suivre…

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