▪ Que d’élections et de nominations en tous sens, cette semaine !
Barack Obama aux Etats-Unis… le Parlement grec qui approuve un nouveau train de mesures d’austérité… la nomination de Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois (et bientôt à la tête du pays)…
Si tout ça doit révolutionner le monde, pour l’instant, ce n’est guère perceptible. Le seul changement observable depuis quelques jours, c’est le surprenant réveil de l’intérêt pour la « falaise fiscale ».
Maintenant que l’arbre des élections présidentielles ne masque plus la forêt de dettes, on semble découvrir son existence, comme l’expliquait Philippe Béchade vendredi :
« Depuis la réélection de Barack Obama, les médias traitent en boucle de la question de la falaise fiscale, comme si les Etats-Unis découvraient soudain qu’ils ont un problème de dette… et qui ressemble par exemple à ce montant de 200 000 $ que chaque citoyen devrait verser à l’Etat pour lui permettre d’éponger ses dettes ».
« Pour rembourser un tel montant, il faudrait déjà avoir un travail… mais 17% ou 18% d’Américains tout à fait capables de bosser n’en ont pas. Et les étudiants qui tentent d’obtenir un diplôme pour devenir ’employables’ doivent entre 20 000 $ et 150 000 $ à leur banque avant d’encaisser leur premier salaire ».
« Il n’est donc pas exagéré de dire que les Etats-Unis ont un problème. Mais c’est le même qu’il y a deux ans, quatre ans, 10 ans… et sa solution est bien connue de tous puisqu’il s’agit de la planche à billets ».
▪ Pour Cécile Chevré, de La Quotidienne d’Agora, c’est aussi la Fed et sa gestion de la dette qui est au centre de la question.
« Le véritable enjeu de cette réélection est, selon moi, la politique de la Fed », écrivait-elle jeudi. « L’affaire était entendue : en cas de victoire de Mitt Romney, Ben Bernanke aurait fait long feu à la tête de la Fed. L’actuel président de la Banque centrale américaine — et son bilan — n’étaient pas dans les petits papiers du candidat républicain. Celui-ci avait par exemple ouvertement critiqué la politique de taux bas menée par Bernanke en réponse à la crise ».
« Bernanke et ses épigones évacués de la Fed, un changement de politique monétaire aurait peut-être été envisageable. Je dis bien peut-être car rien ne prouve que les républicains aient pu (ou réellement voulu) mener une politique différente de celle décidée par Bernanke depuis 2007 ».
« Avec la victoire de Barack Obama, la politique ‘à la Bernanke’ devrait se poursuivre même si celui-ci n’est pas reconduit à la tête de la Fed ».
Qu’est-ce que tout ça veut dire, concrètement, pour vos investissements ? Simone Wapler ne mâchait pas ses mots mercredi dans La Stratégie de Simone Wapler :
« La planche à billets va ronfler et le choc sur le mur de la dette sera amorti par des masses de billets verts. Nous n’avons encore rien vu. Le dollar va baisser. Question : va-t-il baisser plus ou moins vite que l’euro ? Réponse indifférente, c’est l’or qui gagnera en fin de compte ».
Il est encore temps de l’intégrer à votre portefeuille… ou de renforcer vos positions !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora