Raison et science contre préjugés et ignorance ? Si seulement c’était aussi simple… Mais nous vivons une époque crédule, et la foule a besoin d’être rassurée.
La presse progressiste américaine – le New York Times, le Washington Post – maintient que le Dr Fauci [immunologiste et directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses, NDLR] est la voix de la raison et de la science. Donald Trump, en revanche, est considéré comme un monstre de préjugés et d’ignorance.
De leur côté, Fox News et les médias de droite font confiance à l’instinct de Trump. Ils sont d’avis que les bureaucrates médicaux essaient de l’abattre.
Nous vivons une époque crédule. Les gens sont prêts à croire n’importe quoi.
Sur internet, on appelle cela un « effondrement du contexte » (« context collapse »). Il y a un tel déluge d’information – vraies ou fausses – qu’on ne sait plus que diable croire. Hors contexte, tout cela n’a plus guère de sens.
A qui faire confiance ? Fauci ou Trump ? Pour autant que nous puissions en juger, ce sont tous les deux de dangereux crétins.
Mais notre travail, à la Chronique, n’est pas d’accuser ou de gémir, mais simplement de voir en quoi les points sont reliés… et de reconstruire un contexte où les choses ont un peu de sens.
Ni juge ni jury
Hier, nous avons examiné la couardise des masses – notamment américaines.
Leurs héros étaient autrefois ceux qui résistaient à l’autorité, voire se rebellaient contre leurs dirigeants, en risquant de tout perdre (y compris la vie).
Aujourd’hui, leurs héros – Trump ou Fauci, au choix – enferment les personnes âgées dans leurs chambres et imposent une sorte de loi martiale sur tout le pays… avec des couvre-feu, des interdictions en tous genres et des millions de personnes assignées à résidence.
Dans le Michigan, on peut aller au supermarché mais on ne peut acheter que des produits « essentiels ». Qu’est-ce qui est essentiel ? Des tickets de loto, apparemment. A Baltimore, Dieu merci, l’alcool est considéré comme essentiel.
Des gens ont été arrêtés parce qu’ils faisaient du surf… ou célébraient une cérémonie religieuse. Le pays est prisonnier.
Interdit de se rassembler. Interdit de manifester. Pas de mise en accusation. Pas de juge. Pas de jury. Pas le droit de se confronter à son accusateur. Qui sait… peut-être même pas le droit de voter en novembre.
Et on peut oublier un procès rapide… ou même une procédure juridique de quelque ordre que ce soit : les tribunaux sont fermés !
On suit le mouvement
Le contexte s’est effondré. On ne sait plus ce qui est important ou pas… ni ce qui est vrai… ni ce qui est bien. Qui peut le dire ?
Mais tout le monde ou presque suit le mouvement. Nombre de gens sont ravis de dénoncer leurs voisins qui font plus d’une promenade par jour.
Si l’on pense que cela prolonge notre vie ne serait-ce que de quelques jours, on est ravi de rester en isolation… d’abandonner notre liberté de penser… et de jeter la bonne vieille Constitution par la fenêtre aussi.
Un sondage montre que 67% d’Américains approuvent le Dr Fauci. Donald Trump reste favori pour l’élection de novembre (si elle a lieu).
Quant à l’argent des plans de « relance »… qui n’en voudrait pas ?
Mais d’où vient cet argent ? Qui paie ? Comment améliore-t-il vraiment le sort des gens ?
Si on pose des questions, on est perdu. C’est presque anti-patriotique.
Dans l’atmosphère suffocante de notre monde confiné et lubrifié par la fausse monnaie, mieux vaut faire la queue comme tout le monde. Demandez une aide. Restez chez vous jusqu’à ce qu’on vous dise qu’il est sûr de sortir. Et applaudissez au coucher du soleil – non pas ceux qui défient l’autorité, mais ceux qui s’y soumettent… et l’appliquent.
Dans une nation qui compte 250 millions de chrétiens, César reste en tête des sondages.