L’or, les actions du secteur de la santé et les obligations à court terme pourraient vous aider.
Nous sommes dans le pétrin.
Certaines des décisions politiques prises par nos dirigeants sont si mauvaises, qu’il est difficile de croire que les personnes concernées ont hoché la tête en signe d’approbation et ont dit : « Bonne idée ! »
Prenons l’exemple, aux Etats-Unis, de la récente suggestion de la vice-présidente Kamala Harris de sévir contre ce qu’elle appelle « l’exploitation des prix par les entreprises » dans le domaine de l’alimentation.
Le marché libre en prendrait un gros coup.
Je ne vois pas d’inconvénient à ce que le gouvernement interdise les prix abusifs en période de crise. En Floride, par exemple, les stations-service, les hôtels et les autres fournisseurs de produits et de services essentiels ne peuvent pas augmenter leurs prix à l’approche d’un ouragan.
Mais en supposant qu’il n’y ait pas de collusion et que le marché soit libre, plafonner les prix ou les marges des fournisseurs de produits alimentaires ou des épiceries ne ferait qu’aggraver la situation.
Qui décidera du montant qu’un producteur de denrées alimentaires est autorisé à gagner ? Les épinards devront-ils avoir des marges inférieures à celles des chips, afin de pousser les gens vers des aliments plus sains ? L’alimentation sera-t-elle désormais réglementée comme un service public ?
La proposition de Harris réduirait le nombre de fournisseurs, ce qui entraînerait en fin de compte une hausse des prix, une diminution du nombre d’emplois dans l’industrie et la transformation d’un plus grand nombre de terres agricoles en condominiums.
Cette idée est un non-sens populiste… et le dernier exemple en date d’un politicien qui cherche à obtenir des votes.
Mais Harris n’est pas la seule à avoir de mauvaises idées.
La proposition de l’ancien président Donald Trump d’imposer des droits de douane sur tout ce qui n’est pas fabriqué aux Etats-Unis est aussi totalement stupide. Nous vivons dans une économie mondiale, l’isolationnisme ne fonctionne pas. Cela a été prouvé à maintes reprises.
Il est important de noter que les droits de douane entraîneraient directement une hausse des coûts pour les consommateurs et les entreprises. Selon la Tax Foundation, les droits de douane proposés par M. Trump réduiraient le PIB américain de 0,8% et entraîneraient la perte de 684 000 emplois à temps plein. Le Peterson Institute for International Economics estime qu’ils coûteraient au ménage moyen à revenu moyen 1 700 dollars de plus par an.
En ce qui concerne la politique fiscale irresponsable, aucun des deux candidats n’a dit un mot sur le ralentissement des dépenses. (J’ai consacré un article détaillé à la dette nationale – et à la réticence de nos dirigeants à s’y attaquer – il y a quelques semaines.)
Et puis, il y a la Fed.
Je fais peut-être partie d’une minorité, mais je pense qu’il serait ridicule que la Fed abaisse ses taux en septembre, ce qui est attendu par presque tout le monde.
Le rôle de la Fed n’est pas de stimuler le marché du logement, de faciliter la vie des consommateurs ou d’alléger le fardeau de la dette. Ses seules missions sont de maintenir les prix stables et d’assurer un taux d’emploi maximal.
En juillet, l’inflation aux Etats-Unis est tombée à 2,9%, soit son niveau le plus bas depuis trois ans ; les prix sont donc beaucoup plus stables qu’ils ne l’étaient au lendemain de la pandémie. Mais l’inflation reste bien supérieure à l’objectif déclaré de la Fed, à savoir 2%.
En outre, bien que la croissance de l’emploi ralentisse, elle reste positive. Les Etats-Unis ont créé 114 000 emplois non agricoles en juillet, contre 215 000 en moyenne au cours des douze derniers mois. Le taux de chômage a atteint 4,3%, mais les licenciements n’augmentent pas et le taux de participation (le pourcentage d’adultes américains qui ont un emploi ou qui en recherchent un activement) était élevé et devrait continuer à augmenter.
Etant donné que nous sortons d’un contexte d’inflation élevée, réduire les taux alors que l’inflation est supérieure à l’objectif de 2% de la Fed et que l’emploi continue de croître conduirait probablement à une augmentation de l’inflation à l’avenir.
Laissez-moi vous dire quelque chose : le gouvernement ne prend pas de décisions dans votre intérêt, quel que soit le responsable.
Cela étant, il y a certaines mesures que vous devriez fortement envisager de prendre pour prospérer financièrement.
En voici trois…
Posséder de l’or. Je ne suis pas le plus grand défenseur de l’or. Mais l’or représente une protection à long terme contre la hausse des prix et, aujourd’hui plus que jamais, il a sa place dans un portefeuille bien équilibré. L’inflation peut être contenue durant les mois à venir, mais si les taux sont abaissés artificiellement et que le gouvernement ne réduit pas ses dépenses exorbitantes, elle reviendra sur le devant de la scène.
Détenir des actions dans le secteur de la santé. Que ce soit en période de prospérité, de récession, d’inflation ou de prix abordables, les gens tombent malades, vont chez le médecin et consomment des quantités massives de médicaments et d’autres produits et services liés à la santé. La détention de quelques actions résistantes à la récession, telles que les grandes entreprises de matériel médical et les sociétés pharmaceutiques/biotechnologiques, devrait aider votre portefeuille à résister à certaines tempêtes. Si vous avez une bonne tolérance au risque, les petites actions biotechnologiques peuvent générer des bénéfices importants, mais n’oubliez pas qu’elles sont plus spéculatives.
Détenez des titres à revenu fixe, à court et moyen terme. Si les taux baissent, les obligations prendront de la valeur et les revenus que vous en tirerez seront d’autant plus intéressants que l’inflation diminuera. Toutefois, je ne détiendrais pas d’obligations à long terme, car je m’attends à un retour de l’inflation d’ici quelques années, en raison de l’incompétence du gouvernement. Privilégiez les obligations de qualité dont l’échéance est inférieure ou égale à cinq ans.
Les hommes politiques font le contraire de ce qu’ils devraient faire, à savoir laisser le marché libre déterminer les prix. Ce n’est pas un système parfait, mais c’est le mécanisme le plus efficace pour donner aux gens ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin.
Tant que nos dirigeants n’auront pas compris cela, vos investissements devront compenser leurs maladresses.