La Chronique Agora

A quoi ressemblerait vraiment une guerre mondiale ?

A globe sits on top of a pile of rubble, symbolizing destruction and chaos.

Lorsque les niveaux d’endettement plus élevés se heurtent à des taux d’intérêt plus élevés, les prix des actifs chutent. Si l’on ajoute à cela l’étouffement des échanges commerciaux et les déportations massives, nous risquons d’être confrontés à une dépression majeure.

Dans un futur post-apocalyptique, les derniers historiens survivants élimineront la poussière, rangeront les tombes et essaieront de donner un sens à tout ce qu’il s’est passé. Réunis autour d’un feu, dans un baril de pétrole usagé, ils se réchaufferont les mains et poseront des questions :

« Pourquoi ? Comment ? »

Nous avons examiné des scénarios possibles… et quelques-uns des scénarios inquiétants. Nous allons désormais tenter d’établir le scénario le plus pessimiste possible – une combinaison apocalyptique d’inflation, de dépression et de guerre.

L’inflation est le seul moyen pour les autorités fédérales de financer leurs importants déficits. Aux Etats-Unis, elle est toujours supérieure à 3% – et c’est la plus longue période d’inflation supérieure à 3% depuis trente ans. Les frais de transport ont augmenté de plus de 8% au cours de l’année écoulée, et l’assurance automobile a augmenté de plus de 50% au cours des trois dernières années.

Pendant ce temps, les taux d’intérêt à long terme augmentent, alors même que la Fed réduit les taux d’intérêt à court terme. Cela fait deux mois que la Fed a entamé son cycle de réduction des taux… et le rendement des bons du Trésor à 10 ans a augmenté de 76 points de base (trois quarts de pourcent).

Que se passe-t-il lorsque des niveaux d’endettement plus élevés se heurtent à des taux d’intérêt plus élevés ? Les prix des actifs chutent. Si l’on ajoute à cela l’étouffement des échanges commerciaux et des déportations massives, nous risquons d’être confrontés à une dépression majeure.

Et puis, il y a le dernier refuge des scélérats – la guerre, le pire des scénarios. Oui, les gens deviennent fous de temps en temps… et parfois, des sociétés entières le deviennent. Cette folie semble imprévisible, presque aléatoire. Et pourtant, il y a des signes, des tendances et des modèles qui permettent de l’anticiper.

Alors, nous allons regarder vers l’avenir et nous demander à quoi cela pourrait ressembler si le monde était en guerre près de dix ans, peut-être vingt ans. L’Ouest contre l’Est, un camp regroupé autour de l’OTAN, l’autre autour des BRICS.

Imaginez…

D’un côté, nous avons l’armée la plus « létale » du monde. Mais de l’autre, l’expérience de combat des Russes, en guerre sur leur flanc européen depuis de nombreuses années, combinée aux innovations technologiques et aux prouesses de fabrication des Chinois.

« L’Etat de droit » a été totalement abandonné. C’est désormais la règle de la jungle qui prime. Les plus forts font ce qu’ils veulent, les faibles subissent ce qu’ils doivent subir.

Des villes entières ont été détruites dans le cadre d’échanges nucléaires. Mais les élites ne veulent pas mourir. Moscou, Pékin, Londres et Washington ont été, jusqu’à présent, épargnés.

Le long des frontières, sur le front oriental de l’Ukraine et dans la zone de mort du Proche-Orient, les destructions sont presque incroyables. Les nouvelles armes détruisent des quartiers entiers. La puissance de feu améliorée par l’IA ne laisse rien en vie.

Aujourd’hui, une grande partie du Moyen-Orient ressemble à Gaza en 2025. Soutenu par l’équipe Trump, Israël a tenté de « finir le travail » en s’emparant de la Cisjordanie, en éliminant le Hezbollah au Sud-Liban et en frappant le « coeur du mal », l’Iran.

Mais plus les Israéliens tuent de gens, plus il y en a qui veulent les tuer. Des milliers d’orphelins ont grandi avec un seul objectif : se venger. Israël n’a alors pas d’autre choix que de poursuivre les bombardements. Après tout, le pays a le droit de se défendre.

Dix ans plus tard, les bombardements, les tirs d’artillerie et les tirs de précision se poursuivent.

Sur le théâtre ukrainien, la guerre s’est également intensifiée. Une escalade en entraîne une autre.

Fox News rapporte :

« M. Biden a autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles américains de longue portée pour frapper à l’intérieur de la Russie. »

Moscow Times :

« La Russie a tiré un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis le début de la guerre, selon l’armée ukrainienne »

Un pas après l’autre. Jusqu’à ce que les armes nucléaires entrent en action. Heureusement, les frappes nucléaires ont été limitées. Mais elles ont été efficaces. Chaque camp a subi de lourdes pertes et a continué à se battre, avec des millions de morts et des millions de réfugiés, certains fuyant l’Ouest, d’autres l’Est.

C’est en Asie du Sud-Est que le cauchemar a créé une véritable surprise. Personne ne sait ce qui l’a déclenché… mais lorsque la flotte américaine s’est engagée dans une guerre des tirs avec les Chinois, il n’a pas fallu longtemps pour qu’une nuée de drones – dans les airs, à la surface de l’eau et sous l’eau – ait coulé la plupart des ressources militaires américaines dans la région.

Bien sûr, les actions se sont effondrées il y a longtemps, en 2025, et leur cours ne s’est jamais rétabli. Pas en termes réels. Les prix ont grimpé, tels une fusée, pour les actifs comme les produits de consommation. L’inflation a atteint 50% par an.

C’est une « dépression inflationniste », disaient-ils. Avec si peu d’échanges commerciaux et une si grande partie du PIB consacrée à la guerre, la plupart des gens – du moins ceux qui ne sont pas associés au gouvernement ou à l’industrie de la puissance de feu – s’appauvrissent. Pour ceux qui se trouvaient dans les zones « chaudes », la situation était bien pire : ils ont tout perdu… leur travail, leur maison, et souvent, leur vie.

Et puis enfin, la fièvre est tombée… Et après des années de mort, de pauvreté et de souffrance, les questions sont arrivées.

Comment cela est-il arrivé ? Pourquoi ?

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