La Fed et le gouvernement US règlent leurs problèmes à grands coups d’injection monétaire. Pour l’instant tout semble bien aller, mais…
Le bilan de la Fed est généralement décrit comme la « fondation monétaire » du dollar. C’est lui qui fournit le potentiel d’inflation.
Cependant, l’édifice qu’il soutient – et les augmentations de prix qui en résultent – dépendent de la quantité d’argent que les gens veulent emprunter et dépenser.
Généralement, c’est le gouvernement lui-même qui transforme l’inflation monétaire de la Fed en désastre inflationniste affligeant l’économie entière. L’Etat américain est, après tout, le plus gros emprunteur au monde – et le plus dépensier aussi.
Si les autorités dépendaient des recettes fiscales ou de l’emprunt honnête (prélevant de la véritable monnaie à partir d’épargne réelle), il n’y aurait pas d’effet inflationniste. La masse de monnaie totale resterait constante.
Cependant, le gouvernement américain dépense bien plus qu’il ne peut lever grâce à l’épargne ou aux revenus de ses citoyens. C’est pour cela que la Fed imprime de l’argent – pour ajouter des « liquidités » que les autorités puissent dépenser.
Cette nouvelle monnaie est fausse – une contrefaçon, un ersatz, de l’argent bidon… un imposteur… mais on ne peut pas la distinguer de la monnaie déjà en circulation.
Et – tout comme l’ancienne monnaie – elle doit être échangée contre du temps et des ressources réelles.
Arnaque gouvernementale
Cela ressemble à une manne céleste. Personne n’a jamais dû gagner cet argent, ni l’épargner. Mais on n’a rien sans rien. Les ressources et le temps, contrairement à la monnaie, sont limités.
Ainsi, lorsque le gouvernement donne à certaines personnes de la fausse monnaie, il leur permet de prendre de vrais biens et services à d’autres.
C’est-à-dire que toute l’arnaque du gouvernement consiste à prendre à certains pour donner à d’autres. Et lorsque la Fed « imprime » de l’argent, ce n’est qu’un moyen de déguiser le vol… en « inflation ».
Les destinataires utilisent rarement l’argent pour construire de nouvelles usines ou fournir de nouveaux services. Ils n’augmentent pas la richesse du pays, en d’autres termes.
Ils la réduisent. Ils la dépensent. Ils la consomment. Et leurs dépenses font grimper les prix. C’est la TQM, la Théorie quantitative de la monnaie dont nous parlions hier.
Telle est la découverte qui nous attend… la chose même qui a été découverte il y a 50 ans – la dernière fois que l’inflation des prix à la consommation a dépassé les 10% (avec des taux immobiliers à 15% !)
A l’époque, Paul Volcker (président de la Fed à l’époque), soutenu par Ronald Reagan, avait pu la contenir.
Qui s’en chargera cette fois-ci ?