Sous la surface agitée se cachent des courants plus profonds et plus troubles…
Aujourd’hui, nous allons parler de ce que nos vieux amis Jim Davidson et Lord Rees-Mogg ont appellé la « mégapolitique ».
Il s’agit de tendances et d’événements qui dépassent le cadre quotidien de l’opposition entre partis que l’on voit à la télévision. La mégapolitique ne se préoccupe pas de savoir qui dit quoi, et à qui… ni de la manière dont les médias présentent les actualités… ni de savoir qui remportera les élections.
Mais elle permet d’expliquer certaines choses que l’on voit se produire et qui, autrement, n’ont pas de sens.
Comme une rivière froide, profonde et sous-marine, les courants mégapolitiques se déplacent vers les destinations de leur choix, peu importe ce qui se passe à la surface.
A ce propos, voici une déclaration récente du capitaine Yellen :
« Si le Congrès ne parvient pas à relever le plafond de la dette, cela causera de graves difficultés pour les familles américaines, nuira à notre position de leader mondial et soulèvera des questions quant à notre capacité à défendre nos intérêts en matière de sécurité nationale. »
Eux, les décideurs
Vraiment ? Supposons que la dette américaine soit réellement plafonnée à 32 000 Mds$. Cela entraînerait-il des difficultés pour les familles américaines ? Dans quelle mesure ? Les familles américaines dépendent-elles de l’augmentation de la dette du gouvernement américain ? L’argent leur est-il destiné… ou au contraire, provient-il de ces familles ? Et s’il ne vient pas d’elles, d’où vient-il ?
Empruntons-nous de l’argent aux familles chinoises pour le donner aux familles américaines ? Ou bien emprunte-t-on aux Russes ? Aux Anglais ? Aux Indiens ? N’ont-ils pas à s’inquiéter de leurs propres difficultés ? Bien sûr que si. Et même s’ils prêtent de l’argent aux Etats-Unis, qui sera chargé de les rembourser ?
L’argent doit bien venir de quelque part. En fin de compte, le seul endroit où le gouvernement américain peut obtenir de l’argent, c’est auprès des familles américaines qui le gagnent. Et selon Mme Yellen, ces familles seront en grande difficulté si elles ne peuvent pas emprunter de l’argent auprès d’elles-mêmes.
En Amérique, c’est « le peuple » qui est censé prendre les décisions. La démocratie fonctionne de manière plausible pour gérer une entreprise… ou une paroisse… ou une petite ville. Mais à plus grande échelle, la « démocratie » devient une fraude. Les hommes politiques mentent. Les élections sont truquées. Les promesses ne sont pas tenues. Les dénonciateurs sont enfermés. Les médias font de la propagande, les universités endoctrinent. Le « peuple » est trop éloigné des faits ; il ne sait rien. Il est donc prêt à croire n’importe quoi.
Les Etats-Unis ont déjà une dette de 32 000 Mds$. Qu’ont-ils obtenu en échange de tous ces emprunts ? Des prix stables ? Non. Une économie plus dynamique, à la croissance plus rapide ? Non. Des victoires contre des ennemis étrangers ? Les Américains sont-ils plus riches ? Non, les salaires sont en baisse depuis plus de deux ans. Sont-ils en meilleure santé ? Non une fois de plus, l’espérance de vie diminue. Un habitant moyen d’un pays du G7 peut espérer vivre 81 ans. Les Américains vivent aujourd’hui 5 ans de moins.
Collusion bipartisane
Quel que soit l’objectif recherché en empruntant des milliers de milliards de dollars, il n’a pas été réalisé.
Mais les courants profonds de la mégapolitique poursuivent leur chemin. Emprunter davantage ? Bien sûr, pourquoi pas ?
Qu’est-ce que cela nous apporte ?
La semaine dernière, nous avons vu comment les démocrates ont collaboré avec le FBI et la CIA pour empêcher que les élections soient tenues de manière équitable. En 2016, le FBI a soutenu Hillary Clinton, en accréditant la thèse de l’« ingérence russe »…
… et en 2020, la CIA – qu’il s’agisse d’agents à la retraite ou en service – a tenté de garder secrète l’affaire de l’ordinateur portable de Hunter Biden.
Ceux qui pensent que « les Républicains l’ont fait aussi » peuvent se détendre. Bien sûr qu’ils l’ont fait. C’est bien là le problème. Ils le font tous parce que le système les y invite. Ils le font parce qu’ils veulent gagner une élection. Ils le font parce qu’ils ont des principes – des principes nouveaux, actualisés – qu’ils placent au-dessus de tout. Ils le font… parce que tout le monde le fait.
Tout le monde essaie également de tirer profit du système fiscal. Tout comme le relèvement du plafond de la dette, la « grande et belle réduction d’impôts » de Donald Trump en 2017 était censée aider « les familles américaines qui travaillent dur ».
L’a-t-il fait ?
C’est ce que rapporte ProPublica :
« Les partisans de cette mesure l’ont présentée comme une mesure de soutien aux ‘petites entreprises’ et aux commerces locaux, et il est vrai que de nombreuses petites entreprises ont bénéficié d’un modeste allègement fiscal. Mais une étude récente menée par des économistes du Trésor a révélé que les 1% d’Américains les mieux rémunérés ont récolté près de 60% des milliards d’euros d’économies d’impôts générées par cette disposition. Et la majeure partie de ce montant est allée aux 0,1% les plus riches. En effet, même s’il existe un grand nombre de petites entreprises, la plupart des bénéfices du pays reviennent aux riches propriétaires d’un groupe limité de grandes entreprises.
Les dossiers fiscaux montrent qu’en 2018, Michael Bloomberg, que Forbes classe au 20e rang des personnes les plus riches du monde, a bénéficié de la plus grande déduction connue de cette nouvelle disposition, réduisant sa facture fiscale de près de 68 M$. »
Questions de famille
Des élections truquées. Un système fiscal bancal. Comme les bouteilles en plastique et les tongs qui flottent dans un port, ce ne sont que des déchets qui apparaissent à la surface. Ils sont en grande partie dénués de sens. Pourquoi Bloomberg ne bénéficierait-il pas d’une réduction d’impôt de 68 M$ ? Pourquoi Biden ne serait-il pas président ? En outre, c’est dans les profondeurs que se trouve la véritable corruption.
Les réductions d’impôts (sans réduction parallèle des dépenses) sont une fraude. Elles ne « réduisent » pas les impôts… elles ne font que déplacer la charge fiscale. De même, le relèvement du plafond de la dette n’aidera pas les familles américaines. Que les autorités fédérales empruntent ou taxent, que l’argent provienne des salaires ou des augmentations de prix, en fin de compte, chaque centime dépensé par les autorités fédérales doit provenir des familles américaines.
Mais quelles familles américaines ?
Des familles comme celles de Michael Bloomberg et de Donald Trump ? Elles ont l’argent. Mais elles ont aussi des avocats et des lobbyistes qui veillent à ce qu’elles n’aient pas à en donner trop au gouvernement.
Ou les familles pauvres… des centres-villes et des banlieues… ? Pressez-les autant que vous voulez, vous n’obtiendrez pas beaucoup de jus.
Les hommes politiques affirment vouloir « protéger les familles américaines qui travaillent dur ». Mais dans l’obscurité de la mégapolitique, ce sont les classes moyennes qui devront payer.