La Fed se prépare à commettre les mêmes erreurs que ces 10 dernières années… et l’effet sur les marchés sera tout aussi illusoire.
Deux hommes masqués font irruption dans une banque. Panique générale !
Puis l’un d’entre eux braille : « On se calme, c’est juste un hold-up. »
– Plaisanterie circulant actuellement sur internet
Nous avons entendu parler de gens « timides comme des violettes »… d’une « pudeur de violette »… voire de « contes violets »…
… Mais nous n’avions encore jamais vu de poules violettes.
Apparemment, au Nicaragua, les autochtones peignent les poussins en violet pour les protéger contre les faucons.
Mais revenons-en aux marchés…
Prêtes à agir
Rebond général sur les marchés hier. Nous verrons bien s’il est durable…
Comme on pouvait s’y attendre, les grandes banques centrales ont déjà annoncé qu’elles se tenaient « prêtes à prendre les mesures appropriées ». Le G7 a affirmé la même chose ou à peu près.
Ceci dit, si vous vous mettez à tousser, ne vous donnez pas la peine de contacter votre banque centrale locale. Elle n’a pas d’anticorps fonctionnant contre un virus.
A notre connaissance, aucun aveugle n’a recouvré la vue… et aucun infirme n’a pu remarcher… après avoir visité le quartier général de la Réserve fédérale à Washington DC.
Pas plus que les banques centrales ne peuvent remplacer des ventes, des salaires ou des profits perdus. Tout ce qu’elles ont, c’est de la fausse monnaie. Et tout ce qu’elles peuvent faire, c’est l’injecter dans le système financier, d’une manière ou d’une autre.
Une lutte illusoire contre la peste
Cette semaine, les spéculateurs pariaient que la Fed allait refaire son erreur de ces 10 dernières années – réduire les taux et acheter des actifs –, voire la renforcer. Cela n’a pas manqué : mardi, la Réserve fédérale annonçait une baisse de taux « d’urgence ».
A part un « effet richesse » illusoire, ces mesures n’ont rien fait, par le passé, pour l’économie réelle – qui s’est contentée de se traîner dans la reprise la plus faible jamais enregistrée.
Ce qu’elles ont bel et bien fait en revanche, c’est fournir à l’industrie financière de gigantesques profits (temporaires et théoriques). Peut-être que ce sera à nouveau le cas.
Nous sommes d’avis, cependant, que même si les autorités parviennent à faire grimper les prix des actions… leur valeur réelle, elle, baissera.
Les actions représentent des entreprises. Ces entreprises – désormais largement surévaluées – perdront probablement de la valeur à mesure que le Covid-19, la panique des consommateurs et l’inflation font des ravages.
Il y a un corollaire à cette supposition : quelle que soit la quantité de nouvel argent factice injecté pour lutter contre la peste, la valeur du dollar chutera d’autant, au minimum.
Ainsi, même si les cours boursiers grimpent en termes nominaux (c’est-à-dire en dollar factice)… ils baisseront en termes réels, comme ils l’ont fait dans les années 1970.
L’or nous dira tout.