La Chronique Agora

Peut-on garantir des lendemains qui chantent ?

Les autorités sont vent debout contre l’avenir – ou du moins contre un avenir qu’elles ne contrôleraient pas. Mais peuvent-elles vraiment empêcher l’avenir de se produire, voire le façonner à leur guise ?

Rappelez-vous : actuellement, c’est « l’inflation ou la mort ».

Soit les élites continuent à financer les plans des autorités – dont la bulle boursière – avec de l’argent frais sorti de la planche à billets… soit elles admettent la vérité.

« Bon », pourrait commencer le président Biden, interrompant le dernier épisode de Plus belle la vie avec un flash info urgent. « Nous avons fait des erreurs. Nous avons trop dépensé. Nous avons trop emprunté. Nous avons trop imprimé.

« Eh bien… il va falloir serrer les d… »

L’écran deviendrait probablement blanc à peu près à cet instant. Peut-être après une brève détonation et une traînée de gouttelettes rouges sur la caméra. Parce qu’en aucun cas les autorités constituées n’accepteraient cela.

Accepter l’avenir ? Que sera, sera ? Jamais.

Un avenir effrayant

« L’avenir est effrayant », disent les gouvernants aux électeurs. « Il y a des terroristes, là dehors ! Des virus ! Des taux immobiliers en hausse !

« La planète se réchauffe ! Les étrangers nous envahissent ! Les Russes volent nos élections ! Les Chinois volent notre richesse ! Krach boursier ! Dépression ! Coup d’Etat !

« L’avenir ? Vous n’allez pas aimer ça.

« Mais ne vous inquiétez pas. Nous allons lui faire la guerre. Nous vous donnerons des lendemains qui chantent. »

Bien entendu, c’est vrai qu’il y aura des choses, dans le futur, que nous n’apprécierons pas. Imaginez, si Jeff Bezos devenait encore plus riche ? Ou si les drogues étaient légalisées ? Si Joe Biden se mettait à fumer ? Si les actions s’effondraient et que les taux d’intérêt grimpaient ?

S’il vous plaît… faites quelque chose pour empêcher ça !

Ah et… au passage, nous devrons tous mourir. Ça aussi, c’est dans le futur… et c’est garanti.

Dieu merci, d’ailleurs ! Dans quel monde vivrions-nous, si le temps s’arrêtait ? Nous n’arrivons pas à l’imaginer car c’est inimaginable.

Le changement… la mort… la grandeur et la décadence des empires… les fluctuations de la gloire et de la fortune… la construction puis la destruction… se débarrasser d’hier pour faire place à demain.

(Au sens « Amor Fati » – l’amour du destin –, le Covid-19, qui semble viser en majorité les plus âgés et les plus faibles, pourrait être considéré comme l’assistant de l’avenir… et non comme une menace envers lui.)

Oui, cher lecteur, de l’argent sera perdu aussi bien que gagné. Les vieilles fortunes feront place à de nouvelles, exactement comme la richesse terrienne d’autrefois a cédé le pas aux nouvelles fortunes de l’Ere industrielle… lesquelles ont ensuite perdu du terrain face aux millionnaires de Wall Street et de la Silicon Valley.

Detroit, qui était la ville la plus riche des Etats-Unis en 1955, est désormais un dépotoir. L’homme le plus riche du monde en 1955 est mort, quant à lui.

Les phalanges de l’establishment

Les excès doivent être purgés. Les anciens doivent être mis au tombeau. Les erreurs doivent être corrigées.

L’argent circule… des vieux vers les jeunes… des mains faibles vers les mains fortes.

La vanité… la paresse… l’orgueil… et la méchanceté sont punis. Le diable réclame ses pécheurs. Le Paradis trouve les siens.

Mais se dressant de toute sa hauteur contre cet avenir, on trouve l’administration Biden… lourdement armée… soutenue par l’argent des compères et tout l’establishment des élites… le marigot… le complexe armée/industrie/prison/allocations…

… Tous alignés… une phalange des bons et des grands de ce monde… impossible à arrêter… impossible à ébranler…

Tous là pour protéger la sacro-sainte démocratie… veiller sur la bulle… maintenir la planche à billets allumée… et empêcher l’avenir de faire des changements qu’ils n’apprécieraient pas.

Mais peuvent-ils vraiment produire des lendemains qui chantent ?

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