Lorsque l’incertitude règne, l’or n’est pas un pari sur le gain, mais une assurance contre la perte.
« L’ère de l’ordre fondé sur des règles et du libre-échange mondialisé est révolue. » Lawrence Wong, premier ministre de Singapour
Lorsque le marché boursier s’est effondré, un de nos lecteurs nous a écrit pour nous demander si nous étions satisfait. Après tout, n’était-ce pas la grande liquidation que nous attendions ?
Hélas, non.
Nous détenons de l’or. Et nous n’avons aucune raison de nous plaindre. L’or a été l’actif le plus performant de ces vingt-cinq dernières années… et aujourd’hui, il reste le seul véritable refuge face au chaos de 2025.
Seeking Alpha rapporte :
« Les contrats à terme sur l’or ont accentué leurs gains dans les échanges électroniques mercredi en fin de journée. Le contrat de juin a atteint jusqu’à 3 111 $ l’once, après avoir déjà progressé de 3 % lors de la séance régulière – sa plus forte hausse en pourcentage sur une journée depuis un an et demi. »
Nous détenons l’or comme réserve de valeur, et non comme source de rendement. Ce sont les entreprises qui créent la richesse réelle dans le monde, et Buffett a raison sur ce point : elles génèrent des bénéfices. Nous voulons notre part de ces bénéfices. Et, si possible, un peu de croissance du capital en prime.
Mais notre système d’investissement est d’abord conçu pour éviter les grandes pertes.
Le krach récent pourrait marquer le début de quelque chose… ou pas. Quoi qu’il en soit, le risque est bien là – et il ne cesse de croître.
Les actions ont chuté. Les obligations aussi. Le dollar est monté… puis est redescendu. Les taux d’intérêt oscillent. Les récessions, les bulles… nous avons tout vu.
Mais Donald J. Trump est en train d’introduire quelque chose que nous n’avons jamais vu auparavant.
En plus de déstabiliser le monde financier avec une dette de 37 000 Mds$… et des déficits de 2 000 Mds$ – qui conduiront certainement à un nouveau krach et à une nouvelle récession –, il déstabilise aussi le monde politique, avec des politiques capricieuses, des droits de douane inconsidérés et des théories farfelues.
Le jour de la libération n’a jamais eu lieu
Ses droits de douane « réciproques » étaient faux. C’est comme si Abraham Lincoln avait brandi la Proclamation d’émancipation, puis avait déclaré le lendemain qu’il ne faisait que plaisanter.
Que sont censés penser les partenaires commerciaux ? Ils sont certainement à la recherche de nouveaux fournisseurs et de nouveaux marchés.
Et que doit faire la Chine ? Désignés comme cibles privilégiées, les Chinois peuvent-ils sauver la face en se pliant aux caprices de Trump ? Ou seront-ils contraints de prendre des mesures plus agressives ?
Nous n’achetons pas d’or pour investir
Nous achetons de l’or pour ne pas perdre d’argent sur nos investissements.
Nous vendons nos actions, nous gardons de l’or pendant de longues périodes… et nous ne retournons sur le marché boursier général que lorsque nous sommes convaincu que le risque a disparu. C’est à ce moment-là que l’on peut échanger cinq onces d’or ou moins contre l’ensemble des 30 actions du Dow Jones.
Vous voyez immédiatement la faiblesse de notre stratégie d’investissement : nous pourrions attendre toute une vie sans jamais acheter d’actions.
Le Dow Jones a dépassé notre seuil de vente en 1996. Depuis, nos petits-enfants sont nés… et ont atteint l’âge de voter. Les voitures neuves de l’époque sont à la casse, les jambons et les gâteaux aux fruits ont été mangés depuis longtemps.
Le grunge, les mom jeans, les Beanie Babies, l’Internet, l’Irak, Apple, Google, Musk, Trump… beaucoup de choses se sont passées.
Et pendant tout ce temps, nous sommes restés en grande partie – mais jamais totalement – à l’écart des actions.
Pendant ce temps, notre or est passé d’environ 300 $ l’once à 3 100 $ aujourd’hui. Sans sortir de calculette, on peut dire que notre or vaut plus de dix fois ce qu’il valait en 1996.
Et le Dow Jones ?
Il évoluait autour de 6 500 points en 1996. Il a été multiplié par un peu plus de six depuis.
Détenir de l’or – et rester à l’écart des actions – a porté ses fruits.
Mais en richesse réelle, nous n’avons rien gagné : nous possédons toujours exactement le même nombre d’onces d’or qu’il y a 29 ans.
Alors, oui, aujourd’hui, nous commençons à nous agiter. Nous attendons avec impatience que le Dow Jones retombe à un niveau qui nous permettra d’y revenir en toute confiance.
Comment cela se produira-t-il ? Nous l’ignorons. Mais nous savons quand cela se produira : quand le Dow Jones sera à 5 onces d’or.
Cela pourrait signifier un or à 4 000 $ et un Dow à 20 000… ou un or à 5 000 $ et un Dow à 25 000.
Quoi qu’il en soit, il reste encore du chemin à faire.
Alors, à la question : Sommes-nous satisfaits ?
Pas encore.
En attendant, comment cette folie boursière et politique actuelle va-t-elle se terminer ? Nous n’en savons rien. Mais nous nous souvenons des célèbres derniers mots de Richard Russell :
« Je ne sais pas ce qui va se passer… mais lorsque la poussière retombera, l’or sera le dernier homme debout. »