Oui, il y a bien une épidémie à Washington – une épidémie de sottise… et elle va faire de nombreux dégâts dans les mois (voire les années) qui viennent.
Cette épidémie passera.
Les derniers chiffres montrent que le virus est peut-être en train de perdre un peu de son élan mortel – notamment aux Etats-Unis. Depuis le 4 avril, le nombre de morts en-dehors de New York est en baisse, non en hausse.
Et voici une autre pièce du puzzle assez intéressante…
Selon le Centre américain des statistiques de santé, cette année, le nombre hebdomadaire de décès liés à la pneumonie est inférieur de 1 000 aux chiffres ordinaires.
Il y a de fortes probabilités que les morts de pneumonie normale, saisonnière, soient comptées comme des victimes du Covid-19… de sorte que le nouveau venu semble pire qu’il n’est en réalité.
Neuf Etats américains – et plusieurs pays dans le reste du monde – continuent de résister à l’approche « confinement » pour lutter contre la maladie.
Pour l’instant, ils ne semblent pas compter plus de morts que les autres. Nous verrons ce que cela donne.
Nous n’avons pas plus d’informations que vous, cher lecteur… voire moins. Nous ne prétendons pas avoir d’expertise en la matière. Mais nous sommes d’avis que le microbe sera une menace moindre que ce que les médias et le gouvernement projettent en ce moment.
Et tandis que le réservoir d’essence de la calamité naturelle se vide petit à petit, la calamité provoquée par la main de l’homme, elle, fait le plein…
Dépenser sans compter
Il ne se passe pas de jour sans que le dernier crétin à la mode ne recommande quelque chose de complètement idiot.
La semaine dernière, par exemple, il était impossible d’éternuer dans le Capitole américain sans infecter une demi-douzaine de benêts, chacun ayant un plan pour gaspiller l’argent public.
Le déficit US grimpe déjà à 13% du PIB, un nouveau record. Mais les politiciens en veulent plus. La chaîne ABC rapporte :
« Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants US, et Chuck Schumer, chef du groupe démocrate au Congrès, ont demandé mercredi 500 Mds$ supplémentaires d’aide financière pour soutenir les gouvernements locaux et nationaux, les petites entreprises, les bénéficiaires d’aides alimentaires et les hôpitaux luttant en pleine pandémie de coronavirus.
Cette requête vient en réponse à l’appel de l’administration Trump, qui souhaite plus de 250 Mds$ dans le but d’aider les petites entreprises en détresse. »
Pendant ce temps, la Réserve fédérale a annoncé que l’argent (factice) n’était pas un problème. Elle dépensera sans compter pour protéger les spéculateurs de Wall Street.
Son bilan (à peu près la masse monétaire US) approche déjà les 6 000 Mds$. D’ici à la fin de l’année, on prévoit qu’il se montera à 10 000 Mds$… soit la moitié du PIB américain.
Le conseiller économique Larry Kudlow parle désormais de mettre en service le « bazooka suprême » de la Fed. Il paraît qu’il envisage de faire en sorte que la Fed achète des actions.
Cette idée a fait grimper les marchés. Elle n’est pas encore appliquée… mais on n’en est plus très loin, se disent les investisseurs : si la Fed fait tout pour augmenter les prix des actions, les prix des actions doivent grimper.
Les investisseurs n’ont pas forcément tort. Mais faire grimper les marchés en les inondant de fausse monnaie n’est pas sans risques.
Généralement, l’économie se noie. On finit avec moins de production et plus d‘argent.
Ensuite, les prix à la consommation suivent une évolution parallèle à celle des cours boursiers. A long terme – et cela peut arriver plus rapidement qu’on s’y attend – l’augmentation des prix à la consommation dépasse l’augmentation des prix du capital.
En d’autres termes, tôt ou tard, les prix réels des actions en viennent à refléter la valeur réelle de ces entreprises. Et dans une entreprise qui subit des taux d’inflation élevés, les entreprises ont du mal à conserver leurs marges. Les valeurs baissent, elles ne grimpent pas.
Nous y reviendrons…
En attendant, quelques nouvelles de la vie en Argentine…
A nouveau isolés…
Il a plu dans les montagnes au cours du week-end. Les eaux de la rivière ont grimpé.
« Magnifique », a dit Elizabeth. « Nous voilà de nouveau isolés. »
Plus isolés que nous le pensions, même :
« N’essayez pas de traverser la passerelle », rapportait notre intendant Sergio. « L’un des câbles de soutien devait être rouillé, il a cédé. Le pont se balance… »
Il y a un certain charme à être ainsi isolé. Les longues journées… calmes… sans interruption…
On a le temps de remarquer le souffle du vent sur les champs de luzerne. Le temps de regarder les colibris visiter les fleurs de la cour… et d’abattre des mouches dans le bureau. Le temps de remarquer que les montagnes changent de couleur en fonction de la direction du soleil.
Le temps de s’énerver sur de petites choses (le New York Times rapporte que le nombre de cas de violences à domicile grimpe). Le temps de se rappeler. Et le temps d’oublier ce qu’on essayait de se rappeler.
Le temps… le temps… le temps…