Lentement, la liberté disparaît sous des impératifs aussi contradictoires qu’arbitraires – et tous les courants politiques sont à la manœuvre.
La vie, en cette période de fin d’empire dégénéré, n’est plus aussi amusante qu’autrefois. Il est difficile d’en rire ; trop de gens prennent leurs propres vanités et illusions au sérieux.
En ce qui nous concerne, nous ne nous soucions pas spécialement de liberté ou de démocratie. Nous ne sommes pas républicain… démocrate… libertaire… ni même anarchiste.
Simplement, nous n’aimons pas que les gens nous donnent des ordres. Ou nous arnaquent avec de la fausse monnaie.
Par dessus tout, nous n’apprécions pas les sottises utilisées pour le justifier ; elles nous ramollissent le cerveau.
La liberté disparaît
Au lieu de laisser les gens faire ce qu’ils veulent, les médias, le Congrès US, les bureaucrates, les universitaires, les experts et la Maison Blanche sont tous à la manoeuvre.
Comme des mineurs trimant dans un labyrinthe de filons, sous le sol américain, ils attaquent tout, de la santé au commerce extérieur en passant par les prix des actions.
Autrefois avec précaution… et maintenant, avec imprudence, ils creusent, exposent et remontent la liberté comme on extrait des tonnes de minerai…
… Jusqu’à ce que la montagne entière finisse par s’écrouler sur eux.
Faut-il vraiment porter un masque et s’enfermer chez soi ? Peut-on vraiment « imprimer » des dollars… les faire passer pour du véritable argent… et enrichir les gens ? Les Russes, les Chinois et les Iraniens veulent-ils vraiment la peau des USA ? Les drogues sont-elles l’œuvre du diable ? L’économie connaît-elle réellement un magnifique rebond ?
Chaque menace est une urgence… chaque défi est pressant… et chaque problème est une raison d’édicter une loi… d’appeler la police… et d’imprimer plus d’argent.
Police de la pensée
Vendredi, nous disions qu’on attend de nous que nous croyions deux idées contradictoires en même temps. Le Covid-19 est un tueur si implacable, nous a-t-on dit il y a quelques semaines, qu’il faut tous rester à la maison. Les harpies de la santé ont dit que sortir prendre le soleil n’était pas une liberté, c’était une « permission » – la permission d’infecter et de tuer nos voisins et nos amis.
Suite à quoi, Black Lives Matter est arrivé – et soudain, nous devions tous sortir et manifester. Ce deuxième impératif avait ceci de curieux que – selon les experts – les vies noires sont précisément celles qui sont le plus en danger face au coronavirus.
Les manifestants voulaient qu’on « coupe les vivres » à la police.
Nous sommes tombé d’accord. Mais lorsque nous l’avons suggéré, plusieurs lecteurs américains nous ont écrit, horrifiés. Ils considèrent les policiers comme des héros – et personne n’aime à voir ses héros critiqués, ses dieux moqués ou ses mythes exposés.
Que les lecteurs se rassurent quant au fait de « couper les vivres » à la police : cela n’arrivera pas. Même les manifestants n’y pensent pas sérieusement. Ils veulent plus de police… pour surveiller la police elle-même… et aussi nos pensées. Selon eux, les Etats-Unis souffrent de « racisme institutionnel ».
Et comme tous les autres maux de la société – chômage, crachats sur les trottoirs, monuments confédérés, ce que vous voulez – il faut le combattre avec des réglementations, des restrictions, des contrôles… plus d’empêcheurs de tourner en rond… plus de lois… et plus de flics armés pour mettre tout cela en place.
En première ligne… on retrouve la police de la pensée. Aucune interprétation autre que la sienne n’est permise.
Pendant ce temps, de l’autre côté du couloir idéologique, les mineurs « conservateurs » travaillent dur eux aussi, comme nous le verrons demain.