La Chronique Agora

Maintenant, ça suffit, on agit !

▪ La Fed a parlé. Les marchés ont grimpé. L’or aussi.

Le dollar a coulé, bien entendu… pour retrouver les 1,38/euro.

Qu’a dit la Fed pour causer une telle agitation ?

Elle a annoncé que sa première fournée d’"assouplissement quantitatif" (également connu sous le nom de création de devises) a été un grand succès, et qu’elle avait l’intention de recommencer. La Fed ne reste pas assise sans rien faire. Pas questions de tirer au flanc. Pas question d’attendre de voir comment ça se passe.

Pas de ça Lisette. La Fed va agir.

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LA DEUXIEME GRANDE DEPRESSION
Une catastrophe économique est en train de se dérouler : elle va réduire à néant l’épargne de millions de Français…

… alors que d’autres doubleront leur patrimoine dans le même temps

Nos spécialistes avaient vu venir la catastrophe des subprime… la hausse spectaculaire de l’or… l’effondrement du système bancaire et financier. A présent, ils vous révèlent comment sortir gagnant d’une crise telle que nous n’en avions pas connu depuis les années 20 : continuez votre lecture pour tout savoir

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Le Japon aussi. Les autorités nippones observent leur dépression longue, lente et molle depuis 20 ans. Elles en ont assez. Stop ! Basta ! Ou toute autre expression équivalente en japonais.

Les autorités japonaises et leurs homologues américaines ont apparemment décidé qu’elles en avaient fini d’attendre. Il est temps de mettre le feu !

Elles ont la volonté. Elles ont les moyens. Elles ont l’arme nécessaire. Et elles vont l’utiliser. Des dégâts collatéraux ? Quoi ?

Eloignez-vous, cher lecteur. Conservez votre or.

▪ En attendant, maintenant que Ken Fisher s’est exprimé sur le sujet, nos craintes et nos doutes sont grandement apaisés. Notre angoisse s’est calmée. Nos nerfs se détendent.
 
Selon Fisher, toute cette idée d’"une nouvelle norme" — avec une croissance lente et un chômage élevé — est "idiote".

Bloomberg nous donne plus de détails dans un article du 28 septembre :

"La prochaine décennie sera aussi profitable pour les investisseurs que les années 90, selon Ken Fisher, PDG milliardaire de Fisher Investments Inc., qui écarte l’idée que les économies développées sont confrontées à une croissance sous la moyenne".

"Fisher a déclaré que le concept d’une ‘nouvelle norme’ est ‘idiot’, ce qui le met en opposition directe avec d’autres gestionnaires financiers — dont Mohamed El-Erian, PDG de Pacific Investment Management Co., qui a inventé cette expression pour décrire un monde où le chômage est élevé, les réglementations plus nombreuses et où l’importance des Etats-Unis dans l’économie planétaire diminue".

"’Nous sommes des chimpanzés sans aucune mémoire’, a déclaré Fisher lors de la Conférence mondiale des PDG organisée par Forbes à Sydney. ‘Les 10 prochaines années seront aussi bonnes que les années 90. Le problème, dans l’environnement actuel, c’est que nous croyons être tellement différents, tellement nouveaux et tellement uniques. C’est la même vieille norme que toujours. Nous avons un avenir radieux’."

Ouf ! 

Voilà qui nous tranquillise vraiment. Mais… attendez. Il nous semble nous rappeler que Ken a apaisé nos inquiétudes en 2007 aussi. Oui… nous nous inquiétions de la baisse du marché de l’immobilier. Il est venu dans nos bureaux de Londres, et nous a dit de ne pas nous faire de souci. Voilà ce qu’il déclarait en mars 2007, alors même que le marché des subprime commençait à céder :

"Depuis des mois maintenant, le débat fait rage pour savoir si les Etats-Unis connaîtront un atterrissage en douceur ou non, la réponse dépendant de l’ampleur du désastre immobilier de 2007. Eh bien, il n’y aura pas de désastre immobilier. Il n’y aura pas d’atterrissage, dur ou doux. En ce moment même, l’économie américaine accélère, tout comme l’économie mondiale".

"On peut avoir le fin mot de cette histoire de krach immobilier en observant les cours des actions du secteur. Le marché sait ce que les oiseaux de mauvais augure économiques ignorent — à savoir que le secteur de l’immobilier fait déjà son grand retour. Ces six derniers mois, les valeurs immobilières sont en hausse de 24%, avec une bonne longueur d’avance sur le marché dans son ensemble. Si l’immobilier était condamné à la ruine en 2007, ces actions ne seraient pas aussi vigoureuses actuellement".

"Saviez-vous que les ventes de maisons étaient en hausse ces derniers mois, et non en baisse, et que les stocks sont plus bas qu’il y a six mois ? Nous accélérons, nous n’atterrissons pas".

Et voilà Ken qui accorde son attention à la situation de la dette américaine en 2007 :

"Nous ne devrions pas réduire la dette. En fait, nous avons besoin de plus de dettes — même si elle est le fait d’emprunteurs idiots. Le bon niveau de dette, ce sera lorsque nous aurons assez emprunté pour faire grimper les taux d’intérêts, baisser le rendement, ou une combinaison des deux. Ce sera alors optimal. Mais nous en sommes loin. Les Etats-Unis ont 55 000 milliards de dollars de dettes en tous genres — hypothécaires, automobiles, locales, nationales — selon la Réserve fédérale. Selon moi, tripler toutes ces catégories de dettes nous approcherait de la maximisation des profits et augmenterait la richesse pour la société. Imaginez tout ce dans quoi nous pourrions investir !"

Voyons voir. Tripler la dette. Hmmm… Cela nous mènerait à l’équivalent de 165 000 milliards de dollars… soit environ 13 fois le PIB. Disons donc que ça ferait passer les taux d’intérêt au niveau raisonnable de 5%. Ce qui signifie que plus de la moitié de la production américaine tout entière serait utilisée rien que pour rembourser les frais de cette dette.

Eh bien, nous tirons notre chapeau à Ken. On ne peut que l’apprécier. La plupart des analystes et des économistes ne font que brasser de l’air. La plupart vous donnent du "d’un côté ceci… d’un autre côté cela"… La plupart se couvrent et tempèrent leurs opinions de doutes et de "peut-être". Pas Ken. Tout est au grand jour… 100% n’importe quoi… du pur concentré de sottises.

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