Ou le seul véritable pouvoir politique auquel le Congrès n’ose pas s’opposer.
« Ce que je décris, c’est le régime militaire… c’est l’inverse de la démocratie ».
~ Mike Benz
Vous vous souvenez de ce dont nous avons parlé dans nos articles précédents… John Hussman prédit, avec 99,9% de certitude, une grande chute des prix des actions… et particulièrement des 7 Fantastiques.
Ses calculs suggèrent une baisse moyenne de seulement 12%. Mais il base cette estimation sur une analyse de la période allant de 1972 à 2023. Mais cette période a abrité le plus grand boom des marchés boursiers de l’Histoire, stimulée par un système de fausse monnaie (non adossée à quoi que ce soit), le plus performant jamais inventé.
Nous pensons qu’il aura raison sur la baisse des actions. Mais il se peut qu’il se trompe sur les dommages qu’elle va engendrer. En 1990, 80% du marché japonais s’est effondré. Près d’un quart de siècle est passé, et il ne s’en est toujours pas remis. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a atteint son pic en 1929, a chuté de 88%, et ne s’est vraiment rétabli qu’en 1961.
Et si vous suivez l’évolution des marchés en vous référant à l’or, dites-vous qu’en 1929, vous auriez pu échanger 18 onces d’or contre l’ensemble des 30 actions du Dow Jones. En 1980, il n’aurait fallu que 2 onces d’or. Et 20 ans plus tard, plus de 40.
Tout cela montre que les actions se balancent du haut vers le bas de manière assez spectaculaire, et les variations sont parfois bien plus importantes que 12%. C’est pourquoi les recherches académiques croient que le taux de rendement des actions devrait être plus élevé que celui des obligations. En théorie, les actions comportent une « prime de risque » qui compense les baisses importantes et épisodiques des cours boursiers. [NB : aujourd’hui, on peut acheter la totalité des 30 actions du Dow Jones pour 18 onces d’or, comme en 1929. Ainsi, la valeur réelle des meilleures actions sur le marché n’a pas augmenté au cours des 95 dernières années.]
Chaos de malheurs
Hier, nous avons observé de plus près la raison pour laquelle les 40 prochaines années ne seront pas aussi satisfaisantes que les 40 qui viennent de s’écouler… ce qui signifie que le ratio Dow Jones/or est plus susceptible de se diriger vers un échange à 2 onces d’or, plutôt que 40 onces. En d’autres termes, il ne s’agit peut-être pas de l' »amas de malheurs » prédit par Hussman, mais d’un véritable « chaos de malheurs ».
Après que notre drôle de monnaie ait été introduite en 1971, il semblerait que le dollar infidèle ait introduit une maladie infectieuse et insidieuse dans la société : l’infidélité, qui s’est insinuée dans les organes vitaux des Etats-Unis. Nous avons vu comment les élites des deux partis tentent de limiter les choix des électeurs, par exemple… pour « protéger la démocratie ». Elles ont également capturé les médias, et les ont utilisés pour promouvoir des politiques qui servent leurs propres intérêts, mais pas ceux du « peuple ».
Après 1971, le nombre de mariages a baissé. Les jeunes ont emménagé avec leurs parents. En 1971, on pouvait acheter une maison de taille moyenne à 25 000$. A présent, le New York Times rend compte d’une nouvelle tendance : la shrinkflation, ou contraction de l’inflation, dans le secteur immobilier, avec des petites maisons de seulement 55m² pour plus de 300 000$. Les familles à revenu unique se font rares. De plus en plus d’enfants naissent hors mariage… puis, la procréation a baissé au point où, sans l’immigration, la population aurait baissé et la Sécurité Sociale aurait fait faillite.
La consommation de drogue a augmenté, légale et illégale. Le nombre de prisonniers a augmenté. Les salaires ont cessé de progresser. Les Américains ont pris du poids. La dette fédérale a augmenté 100 fois. Les riches et les pauvres ont fait bande à part. En 2010, les 5% de la haute société ont gagné plus que la totalité des 90% de la population en dessous d’eux.
Les Américains n’ont que faire de la querelle qui oppose l’Ukraine à la Russie. Mais des centaines de milliards de leur propre argent sont utilisés pour alimenter ce conflit. De la même manière que des milliards de dollars américains sont envoyés à Israël pour que le pays puisse s’approvisionner en armes auprès de l’industrie de l’armement. Tout ceci nous porte, nous et Mike Benz (ndlr : fondateur de Fondation for Freedom Online, « chien de garde de la liberté d’expression qui se consacre au rétablissement de la promesse d’un Internet libre et ouvert »), à croire que le Congrès, l’administration et la presse sont profondément installés dans les bottes de l’industrie de l’armement, et ne peuvent plus en ressortir.
Les espions et les bandits du gouvernement
Dwight Eisenhower nous avait avertis de cela en 1961. Aujourd’hui, le danger qu’il percevait n’est pas seulement arrivé, il est bel et bien présent et a pris une forme qu’Eisenhower n’avait pas anticipée : un coup d’Etat militaire silencieux. Joe Biden n’apparaît pas à la télévision en « Generalissimo Biden », orné de médailles et de rubans. Les tanks ne patrouillent pas le long de la Pennsylvania Avenue. Les dissidents ne sont pas non plus arrêtés, torturés et tués.
Mais, selon Mike Benz, les militaires et les espions sont au pouvoir. Peu de membres du Congrès osent s’opposer à eux. Rares sont les grands médias qui osent présenter leurs rapports de situation sans l’avis d’un officier général à la retraite, souvent en disgrâce. Et, comme rapporte Forbes, l’industrie de l’armement est devenue une « caractéristique déterminante de l’économie américaine ».
« En décembre, le Congrès a adopté tardivement un projet de loi de finances pour l’exercice 2023, qui prévoit 858 Mds$ pour la défense nationale, dont environ la moitié sera distribuée sous forme de contrats au secteur privé. »
C’est sans nul doute un grand business. En effet, à plus de 400 Mds$ annuels, les contrats de défense accordés au secteur privé représentent l’équivalent d’un quart de l’ensemble de l’économie russe.
Le Congressional Research Service estime que la base industrielle de la défense américaine comprend actuellement plus de 200 000 entreprises… En définitive, l’industrie de la défense est devenue un facteur permanent, voire déterminant, de l’économie américaine.
Le budget de défense américain, au temps où Eisenhower avait émis son célèbre avertissement, était de 47 Mds$. Actuellement, il dépasse les 850 Mds$, ce qui veut dire qu’il est 18 fois plus élevé. Même ajusté à l’inflation, c’est trois fois la somme accordée pendant la guerre froide. Pourquoi ? Avons-nous trois fois plus d’ennemis qu’à l’époque ? Nous envoyons des milliards de dollars pour « protéger » l’Europe et Israël. Pourquoi ? Les deux sont riches, et pleinement capables de se protéger eux-mêmes.
L’explication nous est donnée par Mike Benz. L’industrie de l’armement est devenue une experte, dit-il, dans l’exploitation des médias pour la promotion de son propre agenda.