La Chronique Agora

Investissez dans les bons pays émergents !

▪ Je sais que les choses ne semblent pas très gaies sur de nombreux fronts : la crise de l’Union européenne, la folie budgétaire et monétaire aux Etats-Unis et les problèmes de dette qui menacent le Japon — pour n’en citer que trois. Pour beaucoup d’investisseurs qui se concentrent uniquement sur ces marchés, les réveils matinaux doivent être difficiles.

Mais le monde change. La domination des marchés occidentaux (y compris le Japon) n’est plus ce qu’elle était. Ils perdent de leur importance à mesure que le temps passe et que le reste du monde les rattrape.

Mon nouveau livre World Right Side Up: Investing Across Six Continents [« Le monde du bon côté : investir à travers six continents », ndlr.] traite principalement de ce nouveau monde et des opportunités qu’il crée. Selon moi, le scénario qu’il raconte s’avérera être l’investissement le plus en vogue du 21ème siècle.

J’ai parlé de mon livre à la radio et à la télévision. Et j’ai également eu un nombre incalculable de conversations privées à son propos. Je pense mettre par écrit certaines des questions les plus posées et y répondre. En voici quelques-unes…

▪ Quel est votre marché émergent préféré en ce moment ?
J’aime bien la plupart de ceux qu’on appelle les « marchés frontières ». En ce moment, j’apprécie tout particulièrement la Mongolie. Le rythme de croissance du pays et son potentiel sont époustouflants. Je prévois d’y faire un tour en juin. J’espère que ma visite me donnera des idées supplémentaires. Je pense également que le Myanmar pourrait bien être la prochaine grande histoire en Asie du Sud-Est et je garde un oeil pour trouver des opportunités là-bas.

Je vois beaucoup d’opportunités dans certains marchés africains. Mon type d’investissement préféré en Afrique est de le faire par le biais du fonds de Francis Daniels, Africa Opportunity Fund. J’ai rencontré Francis Daniels en Afrique du Sud l’année dernière et nous maintenons depuis une correspondance. Le fonds est une façon intelligente et opportune d’investir en Afrique.

▪ Quels sont les marchés émergents que vous préférez le moins ?
C’est une question qu’on me pose très souvent. Parmi les marchés que je suis et que j’ai visités, je dirai que la Chine m’inquiète. Je pense que la Chine aura plus de problèmes que l’atterrissage en douceur que tout le monde semble attendre. Selon moi, le pays commence à perdre ses coûts compétitifs dans certains domaines industriels. Je vois des salaires qui montent en flèche et un coût de la vie qui augmente. Je vois un système bancaire vulnérable et un marché de l’immobilier chancelant.

A plus long terme, je pense que l’économie de la Chine sera beaucoup plus importante qu’elle ne l’est aujourd’hui. Mais il y aura des hauts et des bas et le risque d’avoir un contretemps aujourd’hui est élevé. Ce qui arrive en Chine affectera beaucoup de marchés, c’est pourquoi je la surveille de près.

Je ne suis pas non plus fan du Brésil en ce moment. Je vois un gouvernement maladroit qui a commis pas mal d’erreurs dernièrement. En outre, il est difficile de faire des affaires au Brésil. En Amérique du Sud, j’investirais plutôt en Colombie, au Chili ou au Pérou.

▪ Etes-vous tombé malade pendant vos voyages ?
Je ne sais pas pourquoi mais les gens aiment bien me poser cette question. De tous les voyages que j’ai faits, je n’ai été sérieusement malade qu’une seule fois. C’était lors de mon premier séjour en Inde, l’avant-avant dernier jour avant mon départ, après environ trois semaines là-bas. Vous vous souvenez du film Slumdog Millionaire et du truc des vieilles bouteilles d’eau qu’on remplit à nouveau en les refermant pour faire croire qu’elles n’ont jamais été ouvertes ? Je suis tombé sur une de ces bouteilles. J’ai été très malade cette nuit-là et au bout de plusieurs heures de cauchemar, j’ai demandé à l’hôtel de m’envoyer un médecin et de le faire entrer dans ma chambre parce que j’étais incapable de me lever de mon lit.

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L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi

Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.

Comment en faire partie ? Il suffit de suivre le guide…

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Ce dont je me souviens ensuite c’est de m’être réveillé avec à mon chevet ce médecin tombé du ciel. Il m’a fait une piqûre et une prise de sang. Puis il est revenu quelques heures plus tard pour voir comment j’allais. Je me sentais beaucoup mieux. Je me souviens lui avoir donné 80 $ en liquide — pour deux visites à domicile, une prise de sang et des médicaments. Pas cher !

▪ Quel est l’endroit le plus étrange où vous soyez jamais allé ?
Beaucoup d’images me viennent à l’esprit. Je me souviens d’un bar au Cambodge où les gens buvaient des cocktails dans des douilles d’obus. Je me souviens d’un restaurant en Chine qui ressemblait à un magasin animalier parce que vous choisissiez ce que vous vouliez manger dans les aquariums et cela arrivait plus tard dans votre assiette. Très frais !

C’était assez étrange d’être à Bangkok au cours des inondations en octobre dernier. Je me souviens de voitures garées sur les ponts des autoroutes. Je me souviens des sacs de sable qui entouraient les immeubles. Et je me souviens avoir été accueilli par mon nom quand je suis entré dans l’hôtel. J’étais le seul client cette nuit-là !

▪ Et ensuite ?
Je viens de fêter mes 40 ans en parcourant à pied le Chemin Inca jusqu’au Machu Picchu avec un ami de lycée. J’ai toujours voulu aller là-bas. Et je pensais que ce serait un bon défi de le faire à pied. Pendant plusieurs mois, je me suis entraîné quotidiennement, juste pour être sûr que personne ne devrait me hisser jusqu’à ces montagnes !

Mais ce voyage n’était que pour le plaisir. Question investissement, j’ai une longue liste de lieux à vérifier dans le futur. Les marchés changent sans cesse. De nouvelles opportunités se présentent tout le temps.

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