La Chronique Agora

L’inflation éternelle

La dette ne cesse d’augmenter. Et personne ne peut y faire grand-chose. Dans le feu de l’action, les monnaies sont dévaluées. Les biens de consommation cèdent la place aux biens militaires. Et la dette entraîne toute l’économie dans sa chute.

La guerre.

L’inflation.

Des bulles, et des gâchis.

Tout cela nécessite un peu de folie… de suspendre le bon goût et le bon sens… de retarder le bilan… de suivre le courant – jusqu’à l’enfer.

The Mirror rapporte :

« L’attaque de missiles de l’Iran contre Israël est ‘le premier pas vers la troisième guerre mondiale’, seul un facteur empêchant une guerre totale.

L’Iran a lancé plus de 180 missiles balistiques vers des cibles à Tel-Aviv et à Jérusalem tard dans la soirée de mardi, dont certains ont touché des bâtiments. La plupart ont échoué ou ont été interceptés par le système de défense Dôme de fer du pays et par des destroyers de la marine américaine stationnés à proximité. »

La chaîne NBC fait le point :

« Mises à jour en direct : Israël envoie des troupes supplémentaires au Liban et jure que l’Iran paiera pour l’attaque de missiles

L’armée israélienne a déclaré mercredi qu’elle envoyait de nouvelles forces terrestres dans le sud du Liban, tandis que l’Iran mettait en garde les Etats-Unis et son allié contre des représailles à la suite de son attaque au missile balistique. »

Que faire ? Acheter Nvidia ? Des actions de « défense » ? De l’or ? Trouver une grotte quelque part pour s’y abriter ?

Depuis le début de l’année, grâce à la Fed, l’indice S&P 500 a progressé de 18%. Mais l’or a progressé encore plus, de près de 20%. Depuis 2021, le S&P a gagné environ 20%, tandis que l’or a augmenté de plus de 30%. Les autorités fédérales peuvent stimuler le marché boursier, mais elles ne peuvent pas contrôler la valeur du dollar. Lorsque les cours boursiers augmentent, l’économie s’effondre… et le dollar se déprécie par rapport à l’or.

Cette tendance devrait se poursuivre pendant de nombreuses années, car les tambours de guerre battent plus fort, les banques centrales réduisent les taux et la dette doit être gonflée.

Aujourd’hui, autour du feu de camp, dansent les figures familières, républicaines et démocrates… maquillées et prêtes à mourir au combat (pour quelqu’un d’autre).

Leur sang ne fait qu’un tour. Et au milieu des cris et des hurlements, pas le temps d’étudier les comptes ou d’envisager les implications à long terme. C’est le moment d’agir, de se battre. Le temps de mourir… et d’imprimer des billets !

En amour, à la guerre, dans la drogue, dans le jeu, avec l’inflation ou les desserts, on repousse les conséquences et les coûts à plus tard.

Cette semaine marque l’anniversaire de la conférence de Munich. Il y aura « la paix à notre époque », a déclaré Neville Chamberlain à son retour à Londres. Les journaux l’ont répété. La plupart des gens y ont cru.

Mais la paix n’a pas eu lieu. Parce que l’Allemagne et l’Italie avaient été saisies par des gens qui ne voulaient pas la paix. Ils voulaient la guerre.

Aujourd’hui, 76 ans plus tard, le monde a changé. Qui veut la guerre maintenant ?

Les principaux hommes politiques américains pensent qu’ils sont les héritiers de Churchill, et non de Chamberlain. Ils pensent avoir appris leurs leçons. Pas d’apaisement ! Pas d’isolationnisme ! Lâchez les bombes !

La BBC rapporte :

« Le pays est perdu : peur et incertitude au Liban suite à l’invasion israélienne

Maintenant que cela a été confirmé, avec ce que l’armée israélienne décrit comme une opération ‘limitée, localisée et ciblée’, la crainte est qu’il ne s’agisse que du début de quelque chose de plus grave. L’histoire montre qu’il est facile pour les troupes israéliennes d’entrer au Liban, mais difficile pour elles d’en sortir. »

Un nouveau massacre ? Une guerre régionale limitée ? Un pas de plus vers une troisième guerre mondiale permanente entre l’Ouest et l’Est ? Et quels en seront les coûts ? Nous ne le saurons pas avant des années.

Mais la guerre est imprévisible et difficile à contrôler. Il en va de même pour les coûts. Et c’est en argent (et en vies) que les coûts sont comptabilisés. Le budget militaire américain est déjà environ deux fois plus élevé (corrigé de l’inflation) qu’il ne l’était sous Jimmy Carter. Et maintenant, il faudra encore plus d’argent.

La dette ne cesse d’augmenter. Et personne ne peut y faire grand-chose. Dans le feu de l’action, les monnaies sont dévaluées. Les biens de consommation cèdent la place aux biens militaires. Et la dette entraîne toute l’économie dans sa chute.

Depuis 2008, la dette américaine a augmenté au rythme de 1 000 milliards de dollars par an, alors que la croissance du PIB n’a été en moyenne que de 1,8% par an. Même pendant la Grande Dépression, la croissance était de 1,9% par an.

La dépression des années 1930 a conduit à la Seconde Guerre mondiale des années 1940. Dans les dépressions, les gens deviennent désespérés. Ils cherchent des solutions, mais ils frappent des immeubles d’habitation. La dépression actuelle pourrait-elle conduire à la troisième guerre mondiale… ou à la guerre et à l’inflation pour toujours ?

Nous n’en savons rien.

Mais possédez-vous de l’or, cher lecteur ? Nous l’espérons.

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