La Chronique Agora

Un indicateur de krach inédit

▪ Pour une semaine qui a vu les annonces de deux banques centrales bien différentes l’une de l’autre, les marchés ont été bien calmes ces jours-ci.

(Si calmes, même, que Bill Bonner a pu nous emmener en voyage sur les hauteurs des Andes argentines…)

Ne vous y fiez pas.

"En mai, vendez et partez", dit le proverbe boursier… et je dois dire que cette recommandation semble plus sagace que jamais en ce moment. On touche de nouveaux records ici et là, mais les effets d’annonce des banques centrales ont de moins en moins d’effet… et plus on avance, plus le système semble tourner à vide.

"Aux Etats-Unis, les permis de construire sont en baisse… les saisies sont en hausse", nous expliquait encore Bill il y a quelques jours. "La ‘renaissance’ du secteur manufacturier n’a pas lieu. Seule la moitié des emplois attendus est apparue en mars. Les ventes au détail sont en baisse et la confiance des consommateurs va mal".

"En Grande-Bretagne, le taux de chômage grimpe. Les ventes au détail chutent. Et les chiffres à paraître cette semaine nous diront probablement que le pays est dans une dépression en triple creux".

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"Voici Ambrose Evans-Pritchard dans le Telegraph : ‘il devient toujours plus clair que le boom spectaculaire des marchés actions mondiaux depuis l’été dernier prenait en compte une reprise économique qui n’existe en fait pas. Le Fonds monétaire international a dû à nouveau revoir à la baisse ses prévisions de croissance mondiale. Nous sommes toujours pris au piège dans une dépression commerciale à l’ancienne, avec une surcapacité généralisée des unités de production et un taux d’épargne mondial record à 25% du PIB’."

Côté européen, c’est maintenant l’Allemagne qui commence à vaciller, comme nous l’avons vu hier. Combien de temps les marchés vont-ils encore pouvoir tenir, haletants, sur une pente haussière de plus en plus escarpée ?

▪ D’autant qu’un autre indicateur — hautement scientifique — est en train de se mettre en place : dans quelques jours, Simone Wapler part en vacances.

Riez, cher lecteur, riez. En attendant, chaque fois que Simone prend quelques jours de repos (bien mérités), il se passe quelque chose. Retournement, dégradation de la France ou des Etats-Unis, crise grecque… A chaque fois, Simone était absente.

Vous comprendrez donc que la perspective de la voir s’absenter au mois de mai nous remplisse d’angoisse.

Faites comme nous : prenez vos précautions !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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