La Chronique Agora

Ignorance, superstition et crétinerie

Vaste programme pour les autorités américaines – qui continuent, sans se démonter, sur le chemin du déclin de leur empire, entamé il y a quelques décennies de cela.

Nous sommes tous des âmes en peine, à la dérive sur un océan d’ignorance, de superstitions et d’idioties. Mais nous continuons d’explorer ce que l’on pourrait appeler le « destin des empires. »

En résumé, ils s’apparentent aux feux d’artifice du 14 juillet… Ils s’envolent très haut, explosent, grandioses, suscitant ébahissement et émerveillement, puis retombent sous forme de braises carbonisées.

Cela n’a rien à voir avec « mieux » ou « moins bien ». Nous préfèrerions que la vieillesse n’arrive pas aussi vite. Ou que la gravité se détende.

De même, nous aimerions peut-être que les phases de liberté, de gloire et de richesse de l’Empire américain se prolongent encore un peu.

Mais ce sont des cycles… et des lois implacables… Et il se passe des choses contre lesquelles nous ne pouvons rien. « L’arc » des empires en fait partie.

Depuis la semaine dernière, nous suivons cette trajectoire décrite par Lord Byron, de la liberté, à la gloire à la richesse.

Nous avons vu cette richesse atteindre un sommet en 1999… alors que le « vice » de l’argent falsifié accomplissait ses méfaits, en sapant les efforts des gens ordinaires et en enrichissant Wall Street plus que jamais.

L’incrédulité

Depuis, la crème de l’industrie américaine – les 30 sociétés de l’indice Dow Jones Industrial Average – est en baisse de 65% par rapport aux niveaux qu’elle enregistrait à la fin du siècle dernier, mesurés en bons vieux dollars adossés à l’or d’avant 1971.

En prenant 1970 comme base de référence – il y a un demi-siècle – un étudiant doit désormais dédier quatre fois plus de temps, au moins, à son travail, pour financer ses frais d’étude. Et un travailleur moyen doit dédier environ douze fois plus de temps à son travail pour s’acheter une once d’or… Et six fois plus pour acheter les 30 actions de l’indice Dow Jones.

Les bras nous en tombent. Beaucoup d’autres choses sont moins chères – les importations chinoises… le blé… le pétrole – surtout lorsqu’on les mesure en « prix en temps » (tout le temps que vous devez travailler pour les acheter).

Mais plus d’un demi-siècle plus tard – toute notre vie d’adulte – la richesse réelle a glissé entre les doigts de la plupart des Américains comme les rivières de Babylone. Ils ont barboté autour d’elle… profité de la lumière chaleureuse de ses grands écrans et de ses mobil-homes deux fois plus grands… Mais elle a poursuivi sa route sans eux.

Et cela s’est produit au cours de ce qui aurait dû être la période la plus riche, la plus dynamique, la plus innovante et à la croissance la plus rapide de tous les temps.

Les grandes questions

Pour la plupart des gens, le temps n’est pas que de l’argent, c’est leur principal actif financier. Et mesuré en or, en logement, en éducation, en soins médicaux… ou même en jeu de pneus neufs… les Américains sont plus pauvres aujourd’hui qu’il y a un demi-siècle. Désormais, ils doivent donner plus de leur temps pour pouvoir acheter ces choses.

Qui est à blâmer ? Ou quoi ? Il y a probablement plus d’un suspect, y compris le grand, l’inéluctable « arc » des empires en personne.

Mais si nous étions analyste de données chez Yahoo! nous rechercherions des empreintes…

Comment se fait-il que la croissance du PIB ait chuté, alors même que la Réserve fédérale a stimulé la demande avec des milliers de milliards d’argent falsifié ?

… Comment se fait-il que la phase de richesse de l’Amérique se soit retournée, apparemment, après 1971, période où l’argent falsifié a remplacé le véritable dollar adossé à l’or.

…Si vous pouvez vous permettre un déficit de 863 Mds$  en un seul mois… pourquoi pas un déficit de 1 000 Mds$… ou de 2 000 Mds$ ?

… Si vous pouvez combler l’écart entre recettes et dépenses en empruntant et en imprimant de l’argent, pourquoi un gouvernement fait-il faillite ?

… Et qu’est-il arrivé à tous ces empires/pays/cités-Etats/entreprises privées/foyers d’autrefois qui l’ont tenté ?

Ont-ils prospéré ?

A suivre…

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