La Chronique Agora

Haussier, baissier… yin, yang

▪ La semaine dernière, les investisseurs auraient sans doute préféré être ailleurs que sur les marchés. Le Dow Jones a pris une raclée. L’or a reculé à grands pas.

Nous ne sommes sûr de rien pour l’instant. Si demain est un mauvais jour — comme ce sera probablement le cas — il sera clair que la dernière étape du marché baissier est arrivé. Ce devrait être le plongeon final… où les actions devraient atteindre leur plus bas ultime.

Où se situe-t-il ? Nous n’en savons rien. Peut-être avec un Dow à 5 000. Ou peut-être plus bas. Quoi qu’il en soit, tous les grands marchés haussiers ont besoin d’un grand marché baissier. Les deux vont ensemble comme le yin et le yang, Laurel et Hardy, le gin et le tonic. Enlevez-en un, et l’autre n’a plus de sens.

Nous avons eu notre marché haussier. Il a emmené le Dow sous les 1 000 points à plus de 14 000 en l’espace de 26 ans. Nous avons également eu une bulle. Tout le monde s’est bien amusé pendant la fête.

A présent, il est temps de faire le ménage. Il est temps de voir un krach arriver… ainsi qu’un marché baissier pour les actions. C’est comme ça que ça marche. Désolé.

Si ce marché baissier doit corriger l’intégralité du marché haussier entamé en 1982, il doit faire revenir les prix aux niveaux qu’ils occupaient lorsque tout cela a commencé. A l’époque, on pouvait acheter le Dow (de mémoire) pour environ cinq fois les bénéfices. A présent (nous n’avons fait aucunes recherches… ce sont simplement les chiffres dont nous nous rappelons), il est à environ 30 fois les bénéfices. Si ces chiffres sont corrects, le plus bas final devrait se situer à environ un quart du niveau actuel… soit environ 2 500 points.

Il y a une autre manière d’envisager les choses : où serait aujourd’hui le Dow de 1982 si l’on tenait compte de l’inflation des prix à la consommation ? Nous ne connaissons pas non plus la réponse à cette question… mais nous partirons du principe qu’il serait à peu près à quatre fois ce qu’il était à l’époque — soit environ 4 000 points.

Nous avons donc un canal… Nous savons à peu près où le marché pourrait aller… s’il s’agit bien du yang que nous attendons.

▪ Le krach de l’économie n’est pas trop mal non plus. Les spreads des credit default swaps se creusent. Les rendements obligataires grimpent… surtout en Europe.

Le secteur des services américains se comporte moins bien que prévu.

Oh… et écoutez ça :

"De plus en plus d’abandons de prêts hypothécaires", annonce le New York Times. Comme anticipé, les gens apprécient de plus en plus l’idée d’arnaquer leurs prêteurs hypothécaires. Pourquoi pas ? Des millions de maisons sont "sous l’eau" ; que la société de prêt s’en occupe !

Les prêts hypothécaires en souffrance ont grimpé à plus de 10%.

Le Baltic Dry Index chute aussi.

Et le Dr Cuivre est "en route vers la catastrophe", déclare un expert du cuivre.

Le cuivre, dit-on, est titulaire d’un doctorat d’économie. C’est un métal qu’on trouve dans les fils électriques, les réfrigérateurs, les bureaux, les automobiles, les téléphones portables — à peu près tout. Lorsque le prix du cuivre baisse, ça signifie quelque chose. En général, ça signifie même que les affaires ralentissent.

Le cuivre a chuté de plus de 10% en 2010. Il chutera probablement plus encore. Les entreprises chinoises ont stocké le métal l’an dernier, faisant doubler son prix. A présent, elles en ont plus qu’assez.

Et si l’économie mondiale continue de ralentir — c’est ce que le Baltic Dry Index est probablement en train de nous dire –, vous pouvez vous attendre à ce que le prix du cuivre s’effondre.

Restez à l’écoute.

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