Comment l’attitude conflictuelle et alarmiste des Etats-Unis va-t-elle affecter son avenir financier ?
Voici les derniers propos de Mary Kissel, spécialiste de la politique étrangère américaine :
La Chine est un Etat-parti. La fonction de la Chine n’est pas d’améliorer les intérêts du peuple chinois – elle est de promouvoir, de renforcer et d’étendre le pouvoir, l’influence et la portée du parti communiste chinois.
On peut se demander si cela est différent du parti démocrate ou du parti républicain.
Et d’où vient Kamala Harris ? Quelqu’un sait-il comment ou pourquoi cette « recrue de la DEI » est aujourd’hui en lice pour le poste le plus important des Etats-Unis ?
Le processus de sélection a-t-il été très différent de la façon dont les Soviétiques ont choisi Brejnev, ou dont les Chinois ont choisi Xi ? N’a-t-elle pas été sélectionnée par les hauts responsables du parti, à huis clos ? Et sa mission est-elle réellement de « mieux défendre les intérêts » du peuple américain, ou plutôt de « promouvoir, renforcer et étendre le pouvoir et l’influence » des élites du parti démocrate ?
Nous explorons les dessous de la politique étrangère des Etats-Unis. Non pas qu’elle soit notre domaine de prédilection. Mais l’attitude conflictuelle et alarmiste des Etats-Unis va affecter l’avenir financier du pays. La combinaison séculaire de la guerre et de la dette risque d’être fatale à l’empire… et à la valeur des actifs américains.
Les problèmes en eux-mêmes sont faciles à comprendre et à résoudre. En Argentine, Javier Milei a transformé un déficit profond en un excédent public en l’espace de quelques mois. Aux Etats-Unis, cela devrait être plus facile. Le « budget de l’empire » pourrait être réduit de moitié… ou plus… simplement en éliminant les dépenses liées à « empire ». D’un autre côté, sans réduction substantielle des dépenses militaires, il y a peu de chances d’éviter une catastrophe financière. Dommage que l’industrie de la puissance de feu contrôle le Congrès !
Au fond du trou
Les Etats-Unis possèdent l’empire le plus puissant que le monde ait jamais connu… avec quelque 700 bases militaires réparties dans le monde entier… et un budget du Pentagone huit fois supérieur à celui de la Russie et trois fois supérieur à celui de la Chine. Le budget total de l’empire – en comprenant l’aide étrangère et autres engagements – s’élève à environ 1 300 milliards de dollars par an. Et tant que cela continuera, les Etats-Unis s’enfonceront dans un trou de plus en plus profond.
Grâce à sa géographie avantageuse, les Etats-Unis ne sont confrontés à aucun danger, qu’il vienne de la terre ou de la mer. La seule attaque plausible viendrait des airs. Et le coût du maintien d’une défense contre cette attaque – avec un niveau de puissance militaire raisonnable, tel celui de l’ère Eisenhower – représenterait probablement environ un quart du budget total de l’empire… soit environ 300 milliards de dollars par an. Le reste du budget n’a pas d’utilité pour la défense des cinquante Etats.
Mais ni les républicains, ni les démocrates, ne proposent de faire les coupes évidentes et essentielles. Au lieu de cela, ils se peignent le visage et battent le tambour… en réclamant la guerre. Ils insistent sur le fait que les étrangers nous veulent du mal.
Nous avons vécu avec ces étrangers au cours des trente dernières années, avec des bureaux en Chine, en Inde, en Australie et dans plusieurs autres pays. Jamais nous n’avons eu l’impression qu’ils étaient prêts à nous égorger.
Mais en écoutant les récentes auditions du Congrès, nous nous sommes sentis chanceux de rentrer chez nous vivants. Mary Kissel, soi-disant experte en politique étrangère des Etats-Unis, a déclaré que les Chinois avaient pour objectif de « bouleverser notre mode de vie, de le dominer et de le modifier ». Ils seraient « déterminés à nous détruire ».
Et les membres du Congrès – des censés être intelligents et cultivés – l’ont pris au sérieux.
Broyer la pauvreté
Les Chinois veulent changer notre mode de vie ? Comment ? Veulent-ils faire augmenter nos salaires de 7% par an… comme ils le font depuis trente ans (alors que les nôtres sont restés stables) ? Espèrent-ils construire un train à grande vitesse entre Boston et Washington… ou même entre Los Angeles et San Francisco… un train qui roulerait à 600 km/h, comme le nouveau maglev chinois ?
Depuis 1979, les Chinois ont multiplié leur PIB par trente, soit trois fois plus vite que les Etats-Unis ; ils ont sorti huit cents millions de personnes de la misère en une seule génération. Est-ce ainsi qu’ils changeraient notre mode de vie ? Peut-être que nous apprendrions tous à parler chinois si c’était le prix à payer.
Ou peut-être insisteront-ils pour que l’âge de la retraite aux Etats-Unis soit ramené à 54 ans… comme en Chine ?
La députée Lisa McClain s’inquiète de ce que l’entreprise chinoise Gotion prépare dans sa circonscription.
Dans le Michigan, nous avons l’usine Gotion… Nous avons une entreprise chinoise, et apparemment, le seul endroit où elle est en mesure de construire se trouve juste à côté d’une université et d’une base militaire. Quelqu’un pense-t-il qu’il s’agit d’une coïncidence ?
Je n’aime pas trop les coïncidences.
Mme McClain ne connaît peut-être rien à la Chine. Mais elle aurait pu se rendre compte qu’il y a tellement d’universités dans son Etat – 198 si l’on inclut les écoles et universités professionnelles – qu’être proche de l’une d’entre elles était plus qu’une coïncidence : c’est inévitable.
Et puisque l’entreprise a l’intention d’embaucher des milliers d’Américains… et de les payer environ 50 % de plus que la moyenne américaine… il pourrait être judicieux de s’installer près d’une université où l’entreprise pourrait trouver les talents dont elle a besoin.
Quant à la base militaire, elle se trouve à plus de 160 km !
Mais pour eux, il n’est pas nécessaire de procéder à une analyse comparative minutieuse. Le représentant Tim Burchett a donné le ton, avec cette remarque idiote :
Et s’ils développaient une sorte d’entité biologique capable, par exemple, d’éliminer les femmes en âge de procréer ?
Mais attendez. Si les Américaines sont éliminées…
… il ne s’agit peut-être pas d’une stratégie si intelligente pour les Chinois, après tout. Il resterait encore quelque 160 millions d’hommes américains en vie.