La Chronique Agora

Le grand décrochage

Certains, parmi l’élite économique et financière, se plaignent d’un « excès d’épargne ». Et s’il s’agissait plutôt… d’un manque d’investissement ?

Il est conseillé de conserver le graphique ci-dessous.

S’il y a peu de nouvelles technologies profitables, il y a peu de raisons de faire un nouvel investissement en capital. On ne peut pas acheter de nouveaux ordinateurs si les nouveaux ordinateurs n’ont pas encore été inventés.

Le résultat est que la soi-disant « surabondance d’épargne » est en réalité une « sécheresse des investissements ».

Il y a peu de bons endroits où investir.

On achète donc des contrevaleurs, des titres qui représentent du capital ancien. Leurs prix montent… surtout si en plus on crée de la monnaie et du crédit qui ne coûtent rien.

La politique monétaire n’a aucun effet dans monde réel, l’argent reste dans l’imaginaire que constituent la finance et les marchés financiers.

Le rôle des entreprises

Les sociétés – qui ne ratent jamais une bonne affaire lorsqu’elle est facile – empruntent lourdement à un taux d’intérêt proche de zéro. Elles en utilisent le produit pour racheter des actions (passage du financement par actions à un financement par emprunt moins cher).

On rachète le capital ancien – ou plutôt ses contrevaleurs « papier ».

Conjuguez l’érosion de la productivité, l’inflation des contrevaleurs du capital, la progression colossale des dettes, l’absence de destruction de ce qui est dépassé… et vous obtenez la situation actuelle !

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