Le système mondial est au bord de l’écroulement. Pour tenter de le sauver, il faut que les Bourses grimpent, grimpent et grimpent… coûte que coûte.
Le système économique et financier mondial menace de s’écrouler.
Son effondrement provoquerait la catastrophe monétaire, laquelle précipiteraient nos sociétés dans le chaos.
Pour éviter que la menace ci-dessus ne se concrétise, les autorités se sont décidées au « coûte que coûte ».
La preuve du caractère systémique de la menace est fournie par l’ampleur des « remèdes » désespérés qui sont administrés. L’amputation de votre bras prouve la gravité de la menace de gangrène.
Le coûte que coûte, c’est le déversement d’un déluge de monnaie et de crédit gratuit sur le système mondial : on doit avoir dépassé les 20 000 Mds$, tout compris.
Ce déversement n’est efficace que parce qu’il est accompagné de la promesse que cela ne s’arrêtera pas ; il va durer longtemps, plus longtemps que vous ne pouvez l’imaginer. Cette promesse fait partie intégrante des « remèdes », elle constitue une sorte de feu vert donné au déchaînement des esprits animaux.
Il n’y a plus de long terme dans le système ainsi créé par l’illusion monétaire. Il n’y a qu’un présentisme qui va durer toujours – et qui donc incite, produit, nécessairement la spéculation.
Le jeu est gagnant à coup sûr. Non seulement on a ouvert le robinet, mais comme on sait que cela ne suffirait pas, on a complété en disant qu’il resterait ouvert.
Un coût colossal
Ce déversement de monnaie et de crédit a bien entendu un coût – un coût colossal car rien n’est gratuit.
L’escroquerie de la Théorie monétaire moderne (TMM), de la dette infinie, est là : dans la croyance en un trésor caché, en réserve, qui résiderait dans les capacités inemployées.
Hélas, c’est une imbécilité car si les capacités sont inemployées c’est parce qu’elles ne sont pas employables ; elles ne sont pas rentables. Aucun capitaliste ne se prive de la possibilité de gagner de l’argent – et si les capacités sont inemployées c’est parce qu’elles sont « inaptes au service capitaliste ».
Le capitalisme, ce n’est pas la production de biens et services, c’est la production de profit. Par conséquent, les capacités de production non utilisées ne sont pas un trésor, mais un boulet zombiesque.
La TMM impliquerait, tout comme la situation actuelle d’ailleurs implique, que l’on force le système à fonctionner à perte ou en tout cas avec un taux de profit très inférieur au taux exigé par le capital mondial.
La démonstration du coût des mesures se fait par l’absurde… et par l’expérience/l’expérimentation historique.
S’il n’y avait pas de coût, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt et surtout pourquoi ne pas faire plus ! Pourquoi être modeste ?
L’existence du coût se démontre par l’absurde et par les conséquences futures.
Le moins produit le plus
Comprenez que la hausse folle des marchés boursiers constitue le prix à payer pour tenter de sauver le système.
Si vous comprenez cela vous êtes parés pour l’avenir, pour la suite des événements.
Le coût existe mais il prend la forme d’un phénomène heureux, positif : la hausse des Bourses de valeurs. Nous sommes dans la dialectique : le moins produit du plus ; le négatif se donne pour positif.
L’argent qui est déversé par tombereaux ne va que marginalement dans l’économie. Il va principalement dans la finance, dans la sphère de l’imaginaire financier où il gonfle les prix et les cours.
Argent imaginaire, il reste dans la sphère de l’imaginaire.
Le coût dissimulé et surtout différé des mesures actuelles, c’est le gonflement d’une colossale hernie des valeurs monétaires et quasi-monétaires ; c’est le gonflement de tout ce en/vers quoi la monnaie se dirige.
La monnaie ne va pas là où elle devrait aller, elle va là où elle devient bulle scandaleuse. C’est dans ce phénomène que gît le coût que personne ne perçoit, dont personne ne parle.
La monnaie imaginaire va gonfler les illusions qui préparent sa future, nécessaire et inéluctable destruction. La monnaie ne s’engrosse pas d’elle-même, cela n’existe pas, elle mute en quelque chose qui va permettre la destruction future.
C’est là qu’on aperçoit que le système est intelligent dans son inconscience : il prépare son futur rééquilibrage – douloureux – pour se survivre.
L’intelligence inconsciente et objective du système comme base de l’analyse, c’est autre chose que l’hypothèse imbécile des complotistes !
Alors retenez :
– une menace d’effondrement systémique ;
– un remède, l’injection/production de monnaie et de crédit ;
– un échec, la monnaie et le crédit ne vont pas là où ils devraient aller ;
– une conséquence : une hernie fantastique dans la sphère de la finance ;
– une autonomisation de la sphère financière qui se libère, se désancre ;
– une création d’un désajustement colossal entre le réel et le financier ;
– le financier ne peut tenir que si on l’alimente, comme la montgolfière ;
– comme Ugolin l’ogre financier dévore ses enfants ;
– la menace sur la stabilité financière devient le déterminant majeur du système, il ne peut plus choisir quoi que ce soit, il devient vicieux, auto-entretenu dans son vice.
Finalement on n’a fait que déplacer, amplifier et différer la menace de départ.