La Chronique Agora

Pourquoi le gouvernement ne peut rendre sa grandeur à personne

George Washington - père de la démocratie moderne - Etats-Unis

La démocratie est en panne — mais a-t-elle jamais été autre chose qu’une vaste tentative de vol, pour faire passer richesse et pouvoir depuis les masses vers les initiés ?

Les marchés se remettent. Ils ont pardonné le mois d’octobre… et l’ont oublié : tout va bien puisque que les démocrates et les républicains vont désormais travailler ensemble…

… pour escroquer le peuple américain. CNBC :

« ‘J’espère que nous pourrons tous travailler ensemble l’an prochain afin de continuer à tenir nos promesses au peuple américain, notamment concernant la croissance économique, les infrastructures, le commerce, la baisse du coût des médicaments’, a déclaré Trump lors d’une conférence de presse. ‘Les démocrates viendront nous voir avec un plan pour les infrastructures, un plan pour la santé, un plan pour des trucs dont ils s’occupent, et nous négocierons’. »

 Oui, cher lecteur, nous vivons dans un triste monde. Certains sont toujours prêts à utiliser la force ou la fraude pour obtenir ce qu’ils veulent. Des centaines d’entre eux ont été élus mardi dernier.

Un dangereux fantasme

La démocratie est un dangereux fantasme. Les pères fondateurs des Etats-Unis ne lui faisaient guère confiance. Ils connaissaient l’histoire de Rome. Ils savaient qu’on ne peut pas faire confiance à la foule.

Ils créèrent donc une « république » — avec une classe d’initiés patriciens pour faire tampon entre le peuple et le gouvernement.

Cela sembla fonctionner… pendant un temps.

Ensuite, une fois que le 17ème amendement eut mis en place l’élection directe des sénateurs en 1913, les patriciens — qui voyaient le service public comme un devoir plutôt qu’une opportunité — disparurent peu à peu. Le dernier que nous ayons personnellement connu était le sénateur Harry Byrd, de Virginie — un gentleman jusqu’au bout des ongles.

Le problème, avec un groupe intermédiaire d’initiés — comme le Congrès US –, c’est qu’il est facilement la proie de la corruption. Au lieu de veiller aux intérêts du peuple, les politiciens veillent aux leurs… et à ceux de leurs compères.

A présent, quasiment tous les membres du Congrès sont des arnaqueurs. La démocratie américaine (et la démocratie en général) — bien qu’elle soit incroyablement amusante, si on ne la prend pas au sérieux — n’est guère plus qu’un fantasme et une illusion.

Elle part du principe qu’il existe une race de gens super-intelligents et super-vertueux, capables de gérer nos affaires publiques.

Elle affirme que ces merveilles peuvent être découverts lors des élections par l’électeur moyen, qui sélectionne les meilleurs d’entre elles.

Elle prétend que la majorité des électeurs obtient les candidats qu’ils veulent vraiment… et que ces politiciens donnent aux électeurs ce qu’ils ont demandé.

Enfin, elle imagine qu’un groupe de gens s’en tire mieux quand c’est son parti qui gagne.

Il n’y a aucune preuve que ces choses soient vraies.

Nous allons passer sur les trois premières… pour creuser la dernière.

Une attrayante nuisance

Les affaires d’une nation moderne comptant 330 millions d’habitants ne peuvent pas être décemment comprises — en détail et intelligemment — par un groupe de gens qui passent la majeure partie de leur temps à lever des fonds pour leur campagne de réélection.

Plus une société est complexe, moins elle a besoin que des politiciens l’améliorent.

Quant à un électeur moyen, il n’a aucun moyen de savoir quel candidat est le mieux placé pour relever les futurs défis. D’abord parce qu’il ne sait pas quels sont les défis en question.

Ensuite parce qu’il ne connaît pas non plus vraiment les candidats. Il ne peut se fier qu’à leurs slogans de campagne et leur personnalité médiatique.

La majorité n’obtient pas vraiment ce qu’elle veut. Un gouvernement est toujours utilisé par la minorité pour séparer la masse des citoyens de leur argent, leur pouvoir et leur statut.

La minorité obtient des contrats, des emplois, des crédits, des récompenses, des subventions et des allocations, tandis que la majorité finance tout cela. L’électeur moyen ne s’intéresse pas à 95% de ce que font les autorités… et rejetterait immédiatement ces actes s’il devait les payer directement.

Il pense que c’est quelqu’un d’autre qui paie… et que c’est, d’une manière ou d’une autre, pour son bien.

Enfin, on harcèle l’électeur — jusqu’à lui faire honte — pour qu’il aille voter, comme si sa vie en dépendait. Son parti a besoin de lui, lui dit-on en permanence. S’il ne vote pas, les portes de l’enfer s’ouvriront et les démons viendront ravir sa femme, voler son argent et changer l’hymne national.

Mais la politique n’est qu’une nuisance attrayante : les initiés obtiennent l’argent et le pouvoir… et le reste des citoyens peut s’en aller chanter des slogans lors de rassemblements politiques.

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