La Chronique Agora

La corruption se fait toujours plus flagrante

Donald Trump avait promis d’assainir le marigot ; aujourd’hui, à coups de dette et de dépenses, il en est devenu le plus ardent promoteur.

Vers la fin de l’Empire romain, une perte de pouvoir était souvent un arrêt de mort. Le nouvel empereur se débarrassait de ses rivaux de manière assez définitive : il les faisait exécuter.

La politique des Etats-Unis devient elle aussi plus malveillante et plus corrompue, à mesure que l’empire vieillit.

L’avertissement d’Eisenhower

Le sommet de la puissance, du prestige et de la vitalité économique des Etats-Unis s’est probablement produit à la fin du XXème siècle. La corruption, quant à elle, était déjà profondément installée.

Eisenhower avait lancé un avertissement sur le sujet en 1961. Son successeur, qui semblait prêt à obliger le chien d’attaque clandestin du Deep State – la CIA – à se coucher, fut assassiné.

En 1981, les barbouzes avaient placé l’un des leurs – George Herbert Walker Bush – au poste de vice-président.

Huit ans plus tard, il était dans le Bureau ovale… suivi par un couple de canailles facilement corruptibles (les Clinton), à qui succéda le fils de M. Bush.

A ce moment-là, le Deep State était quasiment entièrement aux commandes.

Mention spéciale corruption

Depuis le début du XXIème siècle, la corruption est devenue plus flagrante. A cet égard, Bush le jeune mérite une mention spéciale.

C’est lui qui, en 2003, a lancé une guerre en Irak – prétendant que le pays avait à voir avec le terrorisme (ce qui n’était pas le cas) et qu’il possédait des armes de destructions massive (qui n’existaient pas).

Cette guerre et ses conséquences sordides – qui se poursuivent encore aujourd’hui – ont considérablement enrichi et renforcé le bras militaire du Deep State… tout en coûtant quelque 5 000 Mds$ à la nation.

Dépenser de l’argent qu’on n’a pas en guerres dont on n’a pas besoin n’est pas franchement la formule menant à la grandeur nationale. C’est plutôt un aller simple pour la faillite, les sottises et l’escroquerie. Depuis le début de la Guerre contre la terreur, les Etats-Unis ont décliné selon quasiment tous les critères.

Les inégalités s’exacerbent

L’un de ces critères reçoit plus d’attention que les autres : les inégalités.

Le Wall Street Journal a récemment décrit cette tendance :

 « Sinistres nouvelles du sondage de la Fed sur les finances actuelles. Une augmentation de 9 000 Mds$ de la dette des ménages [américains] entre 1989 et 2018. 74% de cette somme est allée aux ménages dont le patrimoine faisait partie des 90% inférieurs. La majeure partie de la croissance des actifs est allée au 10% les plus élevés.  

[…] Entre 1989 et 2016, la valeur des actifs pour tous les ménages US a augmenté de 58 000 Mds$ (en tenant compte de l’inflation). Un tiers de ce gain – 19 000 Mds$ – est allé aux 1% les plus riches, selon une analyse des données de la Fed faite par le Journal. »

Il est parfaitement normal que certains gagnent plus que d’autres. Dans une économie honnête, on obtient plus ou moins en proportion de ce que l’on donne. Certains donnent plus ; ils obtiennent plus.

Mais les humains n’ont que deux jambes, deux bras et 24 heures dans une journée. Lorsque certains gagnent énormément plus que d’autres, c’est souvent le signe que la partie est truquée.

Il faut assainir le marigot

A mesure que le XXIème siècle progressait, il est devenu de plus en plus évident que le système était truqué en faveur des riches et des puissants.

En 2016, Donald J. Trump exploita cette aigreur pour remporter la Maison Blanche.

Il n’était probablement pas le premier choix des initiés. Et il a été harcelé par Comey, Mueller, Brennan… et toute une meute d’insiders du Deep State.

Il ne lui a pas fallu longtemps pour comprendre qui commande, cependant. Il a bien vite trahi ses partisans, conclu un accord avec les élites, et s’est révélé être le défenseur le plus énergique qu’ait jamais eu le Deep State.

Sous Trump, les guerres continuent. Le pouvoir fédéral, en particulier celui du président lui-même, augmente.

Les dépenses fédérales ont grimpé plus rapidement qu’à tout autre moment ces 50 dernières années. Il a ajouté 2 700 Mds$ de dette (en plein boom économique !) – dont une bonne partie est allée à ses compères.

Il fait désormais pression sur la Fed pour qu’elle dévalue le dollar et dégrade encore le marché obligataire… afin de rendre encore plus d’argent disponible pour les créatures du marigot.

A présent, quasiment tous les candidats admettent volontiers que Trump avait raison en 2016 : les Etats-Unis ont reculé d’un cran ou deux. Quelque chose a mal tourné… et il faut y remédier.

Mais aucun d’entre eux – démocrate ou républicain… et pas même Donald J. Trump lui-même – n’ose s’approcher de la seule vraie solution : couper le flux d’argent. Assainir le marigot.

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