▪ Nous sommes en quête de clairvoyance. Chaque fois que nous pensons avoir compris la situation… comme l’ombre d’un fantôme sur une vieille photo… elle nous échappe.
Il s’agit de la nature réelle de notre système monétaire… et ce qui ne va pas chez lui.
Aujourd’hui, nous faisons un rappel pour nos nouveaux lecteurs… et tentons de détecter la faille qui a condamné notre économie.
▪ Qu’est-ce qui a mal tourné ?
Après l’invention du moteur à explosion, les gens en Europe… puis aux Etats-Unis… se sont enrichis quasiment année après année.
Les bénéfices grimpèrent. La richesse augmenta. Puis, dans les années 70, après deux siècles, l’Occident cessa de progresser.
Pas une personne sur 1 000 ne le réalise, mais la devise américaine a changé le 15 août 1971 |
Il y avait plus de diplômés que jamais… plus de chercheurs… plus d’ingénieurs… plus de capitaux… plus de connaissance… plus de prix Nobel… plus de machines… plus d’usines… plus de brevets… sans compter l’invention d’Internet… Et pourtant, en tenant compte de l’inflation, l’homme américain moyen ne gagne pas plus en 2015 qu’il y a 40 ans.
Pourquoi ? Qu’est-ce qui a mal tourné ?
Personne ne le sait — mais nous avons une hypothèse.
Pas une personne sur 1 000 ne le réalise, mais la devise américaine a changé le 15 août 1971. Après cette date, même les gouvernements étrangers étaient dans l’incapacité d’échanger leurs dollars contre de l’or à taux fixe.
Le dollar avait la même apparence. Il agissait de la même manière. On pouvait encore l’utiliser pour acheter de l’alcool et des cigarettes.
Mais c’était une monnaie défectueuse. Et elle a changé l’économie mondiale tout entière de manière fondamentale… qui commence tout juste à se faire sentir.
▪ De l’argent honnête
L’Ancien testament nous dit que Dieu a chassé Adam et Eve du jardin d’Eden avec ces mots : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ».
La devise n’a pas à être « forte » ou « faible », chère ou bon marché. Mais elle doit être honnête — sans quoi tout le système bascule dans le fossé |
Il faut donc travailler… pour gagner de l’argent… pour ensuite acheter du pain. On peut aussi prêter cet argent. Ou l’investir.
Toute forme de devise réelle est donc une compensation — en l’échange de travail, de prise de risque, d’accumulation de connaissances et de capitaux.
L’argent, c’est de l’information. Il nous dit quelle récompense nous avons gagnée… combien coûtent les choses… combien de profit, combien de pertes, combien vaut une chose… combien nous avons épargné, combien nous avons dépensé, combien il nous faut et combien nous avons.
La devise n’a pas à être « forte » ou « faible », chère ou bon marché. Mais elle doit être honnête — sans quoi tout le système bascule dans le fossé.
Sauf que ce nouveau dollar était factice. Il mettait la charrue avant les boeufs. C’était de l’argent gagné sans avoir versé la moindre goutte de sueur. Il était basé sur le crédit — l’anticipation de travail, non du travail déjà accompli.
L’argent ne représentait plus la richesse. Il représentait désormais l’anti-richesse : la dette. L’économie cessa donc de produire de la richesse réelle.
La Fed pouvait créer de l’argent que personne ne gagnait ni n’épargnait jamais. Ce n’était plus qu’une contrefaçon.
C’est ainsi que l’effort et la récompense ont été séparés. Le travailleur devait toujours trimer. Mais c’était désormais le banquier, le joueur, le spéculateur, le prêteur, le financier, le politicien ou l’initié qui gagnait l’argent.
Et la nature de l’économie changea. Au lieu de récompenser l’économie réelle productive, elle récompensait les insiders… et le secteur financier.
Les penthouses de Manhattan et les résidences secondaires des Hamptons changèrent de propriétaires. Disparus, les rejetons des usines de Detroit et les titans du commerce new-yorkais. Partis, les gens qui avaient augmenté la richesse de la nation.
A leur place se trouvaient les brasseurs d’argent de Wall Street… ceux qui faisaient circuler la devise… la prenant aux gens qui la gagnaient pour la donner à l’industrie financière, aux prêteurs, aux initiés et au Deep State.
Ce processus est mal compris. On pense que l’avidité de l’industrie financière et la déréglementation ont causé le changement. Mais la finance a toujours été aussi avide… et la réglementation a radicalement augmenté sur la même période.
Ce n’est pas la nature humaine qui avait évolué : c’est la devise. Et cela a tout changé.