La Chronique Agora

Actions, obligations ou liquidités ?

▪ La Chine part en eau de boudin.

Les rendements obligataires chutent.

Le cuivre coule.

Le pétrole dégringole.

Les actions ont perdu du terrain.

Même l’or… cet ami si fidèle… nous a tourné le dos la semaine dernière, passant sous les 1 600 $ l’once.

Oh, très cher lecteur… tout fiche le camp. A quoi nous raccrocher ?

Pouvons-nous compter sur le lumpeninvestoriat ?

Comme vous le savez, qu’il s’agisse d’investissement ou de politique, les masses sont notre étoile du Berger ; elles guident nos pas. Nous pouvons compter sur elles pour se tromper à coup sûr ou presque. A chaque fois, elles se font berner par la démagogie et les bêtises.

« Les actions pour le long terme » était un slogan populaire à la fin des années 90… juste avant que les marchés boursiers ne produisent leurs pires rendements des 60 dernières années.

Côté américain, la « Guerre contre la Terreur » était une autre sottise populaire ; elle a aidé à extraire de la population 4 000 milliards de dollars.

▪ Les actions sont-elles toujours trop chères ?
En ce qui nous concerne, nous avions abandonné les actions. Elles étaient trop chères. Qui plus est, comme ne le répétons souvent, les marchés n’avaient pas encore été à leur rendez-vous historique avec le plancher. Les investisseurs n’avaient pas encore abandonné. Les PER étaient toujours au-dessus de 12 ou 15. Les rendements des actions étaient sous les 3%.

Nous voulions un PER sous les 8… avant de commencer à réfléchir. Ou un rendement supérieur à 5%.

Plus important, nous attendions que le public se lasse des actions… convaincu qu’il s’agissait d’une option perdante.

Eh bien, ce jour n’est peut-être plus très loin.

De plus en plus d’investisseurs semblent choisir des fonds obligataires « sûrs ». Hmm… est-il temps de se débarrasser des obligations et d’acheter des actions ? Ou bien faut-il se débarrasser des deux ?

▪ La meilleure solution, en fait…
Nous nous sommes retrouvé confronté à cette question il y a quelques jours. Nous avons reçu un chèque — le règlement d’un accord passé il y a longtemps, et que nous avions oublié.

Que faire de cet argent ? Des liquidités ? Des obligations ? de l’or ? Des actions ? De l’immobilier ?

Nous avons choisi les liquidités !

Nous sommes d’avis que nous suivrons la voie actuelle — une croissance en berne… un chômage pensant… des rendements en baisse — pendant encore quelque temps. Combien ? C’est bien le diable si nous le savons.

Mais les rendements des bons du Trésor US sont déjà quasiment à un plus bas historique. Jusqu’où peuvent-ils encore baisser ? Idem pour l’immobilier US, qui a rejoint des planchers.

En ce qui concerne les actions, nous pensons qu’elles peuvent encore largement baisser. M. le Marché, s’il s’en donnait la peine, pourrait faire passer le Dow de 12 000 à 6 000… voire plus bas encore. Et s’il le voulait, il pourrait maintenir les cours à ce niveau pendant des années.

Il pourrait aussi faire passer le rendement du bon du Trésor US à 1% (il est à environ 1,8% actuellement) s’il le souhaitait.

Oui, cher lecteur, il y a encore de la place à la baisse. Beaucoup de place.

L’un des bons côtés d’être un investisseur de long terme, c’est qu’on peut prendre son temps avant d’agir. Comme le dit Warren Buffett, inutile de frapper chaque balle. Il n’y a pas de pénalités, à part des opportunités manquées, si l’on se contente d’attendre de voir passer la balle parfaite.

C’est ce qu’il y a de bien avec les liquidités. Elles sont une raquette — laquelle est entre vos mains.

Et nous ne serions pas du tout surpris de voir M. le Marché nous lancer une balle parfaite avant longtemps.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile