Trop d’investisseurs sont pris au piège dans le « ici et maintenant » ; ils se laissent guider par les dernières modes et passent à côté de la vraie richesse.
La clé d’une fortune réelle et solide, c’est de choisir des investissements de long terme… auxquels personne ne s’intéresse – pour l’instant. Il y a trois raisons à cela, disions-nous hier :
Premièrement, la théorie des marchés efficients a presque raison. Elle nous dit qu’il est très difficile de « battre le marché ». On ne sait jamais quelle direction M. le Marché va prendre. On ne sait jamais non plus à quelles actions (ou autre investissement) profiteront de futurs événements.
Allons plus loin : nous avons lancé notre société de presse il y a plus de 40 ans. Nous y avons travaillé 10 à 12 heures par jour… depuis 1979.
Pourtant, pouvons-nous dire si l’activité sera meilleure ou pire l’an prochain ? Absolument pas. Chaque année est une surprise. Comment un outsider pourrait-il en avoir la moindre idée, par conséquent ?
Ici et maintenant
Deuxièmement, nous sommes tous victimes du « ici et maintenant ».
L’une des conclusions surprenantes des études de marché, c’est que la plupart des investisseurs ne s’en sortent pas aussi bien que « la plupart des investisseurs » sont censés le faire.
Le marché boursier peut doubler, mais l’investisseur amateur typique n’engrangera probablement que la moitié de cette hausse. Pourquoi ? Parce qu’il lit les journaux… écoute les analystes… ou suit les conseils de son courtier.
Il est dans le « ici et maintenant », où tout le monde lui dit d’agir… d’acheter ce qui fait des étincelles maintenant… sans quoi il va « manquer le coche ».
Hélas, ce qui est « brûlant » est généralement déjà surévalué. Les initiés se positionnent tôt. Les investisseurs sérieux et expérimentés achètent peu de temps après.
Lorsque l’amateur entend parler de l’opportunité, il est généralement trop tard. Il n’investit absolument pas dans une entreprise – il achète simplement un investissement existant à un investisseur plus rusé qui vend sa position !
Ensuite, même si c’est un bon investissement, les sirènes lui disent de passer au prochain investissement « brûlant » – au pire moment possible.
(Ce phénomène du « ici et maintenant » semble prendre plus de temps maintenant que les investisseurs Robinhood sont sur le marché. Ils tendent à acheter des titres momentum… dont certaines des pires entreprises de la cote. Des actions qui auraient déjà dû s’effondrer grimpent encore. Nous supposons cependant qu’ils finiront tous par perdre beaucoup d’argent.)
Patience
Troisièmement… les marchés, les secteurs, les entreprises – aucun d’entre eux n’évolue rapidement. Les meilleurs investissements ne sont pas des feux de paille. Ce sont des entreprises qui grandissent, mois après mois… multipliant votre argent sur de nombreuses années.
Il faut des décennies pour qu’une entreprise perfectionne ses produits et ses stratégies de commercialisation. Il faut également des décennies pour que la direction et les salariés apprennent les compétences nécessaires pour que tout cela fonctionne.
Là encore, si l’on se fie à notre propre expérience, nous avons travaillé 25 ans avant d’enregistrer un véritable profit après impôts.
Relativement peu d’investisseurs ont la patience d’attendre aussi longtemps. La presse et l’industrie financières vous encouragent toujours à agir… à sortir des investissements qui évoluent lentement… et à profiter des dernières modes et caprices.
Et la meilleure performance provient de…
L’une de nos études favorites, en matière de comportement des investisseurs, provient du groupe Fidelity Mutual Funds. La société se demandait lesquels de ses clients avaient gagné le plus d’argent. Ils les ont classés par âge, sexe et montant du compte.
Conclusion ? Ceux qui avaient les meilleures performances n’avaient rien en commun dans ces diverses catégories. La caractéristique qui rassemblait les personnes les plus prospères était qu’ils manquaient tous… comment dire… d’« esprits animaux ».
En d’autres termes, ils étaient tous morts. Mais leurs comptes n’avaient pas encore été clôturés – et étaient souvent restés ouverts pendant des décennies.
Reposant parmi les ombres, ils n’étaient jamais tentés par la télévision. Aucun courtier ne les appelait avec le dernier tuyau en date. Aucune rumeur ne les atteignait.
Ils n’achetaient pas, ne vendaient pas. Ils ne cherchaient ni à augmenter leurs rendements ni à impressionner leurs voisins. Ils ne payaient pas de commissions. Ils ne faisaient rien… et leur solde augmentait.
Transaction de la Décennie
Notre Transaction de la Décennie est conçue pour imiter cet état de mort cérébrale… sans vraiment mourir.
Nous déterminons ce qui pourrait grimper selon nous… et ce qui pourrait baisser. Nous nous positionnons. Et nous oublions le tout pendant 10 ans.
Qu’achetons-nous ? Que vendons-nous ? Et quelles ont été les performances de nos « Transactions de la Décennie » sur les 20 dernières années ?
Nous répondrons à ces questions dans les jours qui viennent…