Les autorités ont raison de ne pas s’inquiéter de l’inflation… puisque ce sont elles qui la contrôlent. Et elles ont la ferme intention de s’en servir, comme le démontre Christine Lagarde à la BCE.
« La grande majorité des experts, y compris l’industrie financière, suggèrent qu’il est très peu probable que l’inflation de long terme échappe à tout contrôle. »
– Joe Biden
Franchement, cher lecteur, quel idiot sommes-nous, à faire tout un pataquès au sujet de l’inflation !
Comme si nous étions menacé par un terrible fléau… comme si les Huns étaient aux portes de la ville, prêts à violer et piller tout ce qu’ils y trouveraient.
Eh bien, nous pouvons respirer. Nous le tenons de la plus haute autorité au monde… le numero uno américain lui-même… le chef entre tous les chefs…
… Il n’y a pas à s’inquiéter de l’inflation. Elle ne va pas « échapper à tout contrôle », déclare le président des Etats-Unis. Certes, les derniers chiffres sont choquants, comme le montre MarketWatch :
« Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, ainsi que de nombreux économistes, ont été surpris par l’ampleur de l’accélération de l’inflation. Les prix de mai et juin, mesurés par l’indice des prix à la consommation, ont augmenté de 8% et 11,4% en rythme annuel par rapport aux mois précédents. »
Et certes… avec un déficit fédéral de 3 000 Mds$ à financer… des banques centrales dans le monde entier qui « soutiennent » leurs économies avec plus de « liquidités »… et un rendement du bon du Trésor US à 10 ans qui décline (signalant une future stagflation)…
… Une personne à qui il reste un grain de bon sens pourrait s’inquiéter.
« Houlà », pourrait-on se dire. « Il est temps de re-réfléchir à tout ça. »
Dégâts collatéraux
Heureusement pour les autorités, grâce à Facebook, à la télévision, aux républicains, aux démocrates et aux médias grand public… il n’y a plus guère de bon sens chez qui que ce soit.
Quant à ceux à qui il reste un grain de jugeote, ils peuvent voir que la situation est entièrement sans espoir. Il n’y a donc pas de raison d’en faire toute une histoire.
En fin de compte, l’inflation n’est qu’une forme très pernicieux et corrosive de taxation. Elle ruine l’économie et corrompt la société ; elle réduit la production économique réelle et appauvrit les gens.
Ce ne sont là que les dégâts collatéraux. Le plus important, c’est qu’elle permet aux autorités de faire des choses pour lesquelles le public n’est pas prêt à payer.
Joe Biden a raison : l’inflation n’est pas en train d’échapper « à tout contrôle ». C’est même le contraire. Les autorités la tiennent fermement en main.
Et elles ont l’intention de l’utiliser… comme un marteau sur un œuf.
Les classes dirigeantes à la manœuvre
Nous voyons se profiler – plus clairement ici en Europe qu’aux Etats-Unis – le programme métastatique des classes dirigeantes (CD).
Enhardies par leur nouveaux pouvoirs (elles ont mis sous clé une bonne partie de l’économie mondiale)… enrichies par l’impression de nouvelle monnaie (on estime que 27 000 Mds$ ont été mis en service ces 18 derniers mois)… et amoureuses de leur propre liste de fantasmes…
… Elles ont l’intention de frapper de toutes leurs forces.
Il ne suffit plus de faire en sorte que la fête continue.
Il ne suffit plus non plus de s’accaparer la richesse, le pouvoir et le statut, comme le font toutes les CD.
Pas plus qu’il ne suffit de rendre le monde meilleur, plus juste et plus sûr, comme elles affirment vouloir le faire.
Et certainement pas un monde plus riche non plus… même si c’est là aussi un prétexte pour nombre de leurs actions.
Non. A présent, les élites ont l’intention d’utiliser leur nouveau pouvoir pour créer un nouveau monde. Revoici la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, que nous vous avons citée il y a quelques jours :
« A mesure que la pandémie évolue, nous devons passer de la préservation de l’économie à sa transformation. Pour cela, nous devrons réorienter les dépenses des secteurs public et privé vers les secteurs verts et numériques de l’avenir. »
Nouveau monde
Mme Lagarde ne sait pas plus que nous ce qui arrivera demain. Elle n’a pas l’intention de préparer l’avenir… mais de le déformer pour qu’il lui convienne.
Dans un monde libre et honnête, une économie sert les gens et s’adapte à mesure que leurs besoins et désirs évoluent. Comment ils souhaitent travailler… ce qu’ils veulent acheter… combien ils épargnent… combien ils inventent – tout cela, ils le décident par eux-mêmes.
Mais dans ce nouveau monde, l’économie – guidée et contrôlée par les banquiers centraux et les ministres des Finances – sera mise au travail pour faire non pas ce que les gens veulent, mais ce que les élites veulent.
En d’autres termes, elle ne répondra pas à la majorité… mais aux quelques personnes qui contrôlent sa monnaie… et ses lois.
A quoi ressemblera exactement ce nouveau monde ? Nous n’en savons rien.
Mais nous sommes d’avis que vous ne l’apprécierez pas vraiment.