Comme nous l’avons vu samedi passé, les élites progressistes n’ont pas très envie de changer leur mode de vie, en dépit des principes décroissants qu’elles voudraient nous imposer. Aujourd’hui, je vous propose un tour d’horizon des dernières prouesses écologiques en date, des plus inoffensives aux plus effrayantes.
L’innovation écolo en mode Gaston Lagaffe
Commençons gentiment. Le 16 août, un élu de Biarritz s’est fait une joie d’annoncer sur Twitter l’installation par la ville de ses premiers bancs photovoltaïques.
Quel intérêt, me direz-vous ? Voici ce qu’explique Guillaume Barucq, adjoint au maire de la ville :
« Ces bancs photovoltaïques sont autonomes et permettent de recharger les téléphones portables via trois ports USB placés devant. On verra bien à l’usage s’ils trouvent leur public. »
Notez tout d’abord que la mairie ne voit aucun inconvénient à dépenser de l’argent public dans des projets dont l’utilité n’a nullement été étudiée en amont. Les contribuables biarrots apprécieront.
Outre cet écueil assez primordial, vous aurez relevé la curieuse demande que l’adjoint au maire a adressée aux usagers qui voudraient profiter de cette invention – ou tout simplement s’assoir. Evidemment, les sarcasmes ne se sont pas faits attendre…
Au moins cette gabegie, aussi ridicule qu’elle soit, reste-t-elle confinée dans une ville donnée. Malheureusement, certains politiciens de carrière ont des objectifs à la hauteur de leur mégalomanie.
Le retour de la reine des pôles
Ségolène Royal fait partie de cette race de politiciens qui ne se retireront jamais définitivement de la vie publique. Leur addiction à la politique politicienne et aux mondanités est telle qu’aussi bas qu’ils puissent tomber, ils s’imaginent toujours que leur juste place est sur le fauteuil présidentiel.
Leur stratégie consiste alors à laisser tomber les chevaux 10 fois perdants pour se fondre dans la mode politique du moment.
Parfois, quand deux énergumènes de ce type-là se rencontrent, il arrive même qu’ils se marient.
Mais avant de se lancer dans une campagne présidentielle, il faut se faire entendre, surtout si l’on n’a rien à dire. Voici donc la dernière grande idée en date de notre Ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique.
Cette fois-ci, l’idée consiste à intervenir dans le cadre des élections municipales « pour soutenir plusieurs candidats maires pour donner un label de crédibilité sur les questions environnementales à ceux qui ont bien fait leur travail et ont besoin d’être confortés », a expliqué Ségolène Royal au micro de BFM TV et RMC le 23 août.
Quel effet cette mesure aura-t-elle sur l’écologie en France ? Sans doute aucun, mais son annonce aura permis à l’ancienne présidente du conseil régional de Poitou-Charentes de se montrer sur un plateau.
Bien sûr, comme la diligence qui l’emmène droit dans le mur électoral est tirée par deux chevaux, il fallait que Ségolène Royal tente de les relier entre eux. Elle a donc profité de cette interview pour déclarer qu’il y a « un lien très étroit entre les violences faites à la nature et les violences faites aux femmes ».
Comme le journaliste qui l’interviewait n’a pas jugé nécessaire de lui demander ce qu’elle entendait par là, je suis malheureusement dans l’incapacité de vous éclairer à ce sujet.
Si vous avez eu de la chance cet été, peut-être êtes-vous parvenu à passer entre les sorties de Ségolène Royal. Il y a en revanche peu de chances pour que vous ayez pu échapper à la prochaine personnalité dont je vais vous parler…
L’instrumentalisation des enfants par les nouveaux maîtres à penser de l’écologisme
On ne présente plus Greta Thunberg. Ce mois d’août, vous avez forcément entendu parler de sa traversée de l’Atlantique en voilier, laquelle aurait gaspillé au bas mot six billets d’avions.
Mais ce n’est pas pour vous bassiner avec ce cirque que j’évoque la nouvelle prêtresse de l’éco-conscience et de l’impératif écologique donneur de leçons.
Non, ce qui est encore plus préoccupant, en l’espèce, c’est l’instrumentalisation d’une adolescente – également autiste – à des fins politiques.
L’innocence qu’incarne la jeunesse a été détournée à maintes reprises et au profit de la plupart des causes politiques. Force est cependant de constater que la juvénilité est un matériau qui va comme un gant à ceux qui prétendent défendre la nature. Ce n’est pas la première fois que des écolos nous font le coup de la catastrophe naturelle imminente annoncée par un enfant, comme l’a rappelé Laurent Alexandre.
Malheureusement pour celui qui se présente désormais comme « anti-collapsologue anti@gretathunberg », l’infantilisation de la politique a fait de telles avancées cet été que le fondateur de Doctissimo s’est retrouvé au même plan qu’une militante écologique de 13 ans dans Le Parisien !
Vous apprécierez la mise en scène, avec d’un côté une adolescente souriante, et de l’autre un quinqua présenté sous son jour le plus sévère. Vers lequel des deux se tourne spontanément votre sympathie, cher lecteur ?…
Dernière instrumentalisation en date : Jean-Michel Blanquer a annoncé le 27 août qu’il veut généraliser le statut d’éco-délégué. Ces derniers seront les « ambassadeurs de l’environnement et du développement durable auprès de leurs camarades de classe », selon les mots du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse.
Ainsi, la bonne parole écologique sera propagée dans tous les collèges et les lycées de France et de Navarre, ce qui aboutira chaque année à la formation de 250 000 commissaires politiques à culottes courtes.
Samedi prochain, nous clôturerons cette série de billets sur l’écologie en abordant la conséquence logique de ce que nous venons de voir, à savoir l’expédition des mal-pensants au tribunal !