La Chronique Agora

Ukraine-Russie : qui est en première ligne ? La réponse est surprenante…

NDLR : Aujourd’hui, cher lecteur, je n’ai pas beaucoup de temps pour vous écrire — je ne vais donc pas tarder à laisser la parole à Mathieu Lebrun, spécialiste du trading et de l’analyse technique, pour son point de vue sur la situation actuelle en Ukraine… et ce qu’elle pourrait signifier du point de vue d’un investisseur.

Si je suis aussi pressée, c’est pour la bonne cause : à l’heure où j’écris ces lignes, je sors d’une réunion de travail sur notre prochain service… et je peux vous dire que ce sera « du lourd ». Du solide, du profitable, du contrarien.

Un peu choquant peut-être pour certains — mais je suis parfaitement confiante dans le fait que vous faites partie de ceux qui sauront profiter au maximum des conseils de notre nouveau rédacteur.

Car oui, nous allons accueillir un « petit nouveau » dans l’équipe (enfin… quand je dis « petit nouveau », c’est une manière de parler, car il n’est novice ni dans le monde de l’investissement ni dans l’écriture), et vraiment, vraiment, j’ai hâte de pouvoir vous le présenter — lui, ses idées et son nouveau service.

Mais pour cela, il va falloir patienter encore un peu… et en attendant, Mathieu vous parle de l’Ukraine. Je vous recommande de faire attention à ce qu’il vous conseille — après tout, sa dernière recommandation en date a rapporté 101% à ceux qui l’ont suivie !

▪ La Russie a annexé la Crimée le week-end dernier. Malgré les menaces de sanctions lancées par l’Europe et les Etats-Unis, Poutine ne semble guère décontenancé. Au contraire, pour faire bonne figure, il a même atténué ses velléités de conflits avec le gouvernement ukrainien depuis le milieu de la semaine. Mais évidemment de son point de vue, il a eu ce qu’il voulait.

Toutefois, on n’en a sans doute pas terminé sur le sujet. Il n’est donc pas inintéressant à ce stade de se demander qui pourrait tirer profit d’une éventuelle reprise des tensions…

▪ Le nickel en première ligne

La Russie étant l’un des premiers fournisseurs en nickel de l’Europe (et accessoirement le deuxième exportateur mondial), l’actualité géopolitique récente a amené certains spéculateurs à « jouer » la hausse du métal. Car qu’il s’agisse d’un outil de diversification ou de couverture, l’idée est qu’en cas de regains de tensions, la Russie pourrait à son tour utiliser le métal comme menace/représailles vis-à-vis de l’Europe en réduisant ses exportations. Auquel cas, la raréfaction de l’offre tirerait mécaniquement les prix à la hausse.

Et Poutine est loin d’être bête. Il sait que le marché du nickel frémit depuis le début de l’année (hausse de près de 15% cette année). Rappelez-vous par exemple qu’en janvier dernier, Djakarta avait annoncé un embargo sur sa production dans le but de faire remonter les prix. L’Indonésie étant le premier exportateur mondial de nickel, l’intérêt est tout trouvé.

Si jamais Poutine finissait par lui emboîter le pas, autant dire que les choses se compliqueraient sérieusement…

▪ Eramet pour en profiter

Eramet est l’un des premiers producteurs mondiaux de nickel. Premier point : toute flambée des cours sur fonds de tensions géopolitiques aurait un impact direct sur les résultats du groupe.

Deuxièmement, on apprenait il y a quelques jours qu’un intérêt spéculatif refaisait surface entre les principaux actionnaires. Il faut dire que le conflit entre la famille Duval (premier actionnaire avec 37% du capital) et la holding du financier Romain Zaleski (qui détient près de 13% des parts) ne date pas d’hier.

De ce mix pour le moins explosif, Eramet a enregistré une hausse de plus de 10% mercredi. Graphiquement, comme on le constate sur ci-dessous, le titre a envoyé un bon signal. Regardez le graphique daily ci-dessous.

Cliquez sur le garphique pour l’agrandir

La poussée haussière de mercredi a permis au titre de sortir par le haut d’une large phase de consolidation en triangle (bornes visibles en pointillés + flèches de couleur). Indicateur intéressant : la présence d’importants volumes dans la hausse.

Désormais, les objectifs de hausse sont situés à 87 euros (haut du triangle) voire proches des 98 euros ensuite à plus long terme (projection de Fibonacci de la bouche de la figure reportée depuis le point de sortir). En termes de trading, il y a donc peut-être quelques chose à faire sur ce titre très en retard.

[NDLR : Que faire précisément ? Suivez les conseils de Mathieu dans Agora Trading pour en savoir plus : il suffit d’un clic…]

Meilleures salutations,

Mathieu Lebrun

Pour La Chronique Agora

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