La Chronique Agora

Tout est en place pour le Great Reset (partie 2/2)

Le système financier sous-estime délibérément l’inflation. Le pouvoir politique fait en sorte de maintenir les hausses de salaires bien en deçà. 

Le Grand Reset vient de loin ; d’aussi loin que les années 20 et 30, lorsque le Capitalisme a connu sa terrible crise d’excès de capital spéculatif, de surproduction, de chômage, puis sa grande terreur du Communisme. 

La guerre 39-40 faisait déjà partie du Grand Reset ! C’était une sorte de balbutiement ! 

Les événements horribles de la guerre en ont masqué le sens historique, mais celui-ci se donne à voir dans ce qui a suivi immédiatement – et sans pudeur – cette guerre, à savoir la récupération par les états capitalistes, des élites fascistes et la mise en place accélérée de la lutte contre le communisme. 

Après 1945, le fascisme a été intégré dans le camp des bourgeoisies occidentales afin de servir de fer de lance contre le communisme, ce qui a révélé le vrai visage/le vrai sens des évènements historiques qui venaient de se dérouler et … qui retranspire ici dans cette alliance occidentale, – Anglo saxonne – avec les fascistes ukrainiens. 

La guerre 39-45 ne peut pas être dissociée de la période historique qui l’a précédée, c’est-à-dire de la crise terrible de 1929. Elle en a été la « solution ». Elle ne peut être dissociée de la grande peur de la bourgeoisie des années 30, de la tentation fasciste américaine des années 34 ou de la grande peur de 1936 en France par exemple. 

Elle en est en quelque sorte, le hoquet, le cafouillage. 

L’élaboration fasciste qui devait permettre de sauver l’ordre social capitaliste face à la crise des années 20 et 30 faisait déjà partie du Reset en ce sens qu’elle imposait une nouvelle gouvernance, une nouvelle obéissance idéologique, et faisait disparaitre les souverainetés populaires. Personne ne s’étonnera de retrouver les découvertes faites par les états fascistes, leurs théories de gestion, leurs principes dans les textes du Grand Reset et dans les propos de leurs promoteurs. En particulier la théorie et la pratique du sacrifice des individus au service de quelque chose de supérieur ; race, chef, rang, économie, nation ou simplement Idée. 

L’épisode fasciste a connu une période d’immersion avant de ressurgir et de revenir au grand jour avec des bretelles, des moustaches et un maquillage. Pendant l’immersion, il a muté pour rester le même. Il a semé le grain pour l’avenir. 

Il a réussi à détrôner la vérité dans nos sociétés. Il a fait passer du savoir au croire. L’épisode fasciste a permis de tout relativiser, de casser tous les ancrages laissant ainsi le champ libre au pouvoir des élites. Je suppose que même une simple déclaration (par exemple qu’une pierre tombera au sol si vous la jetez) serait immédiatement remise en question, si c’était un paramètre pour une décision politique… y compris par les médias sociaux, avec les multiples explications de plusieurs experts es-pierres si nécessaire. L’épisode a permis de tout fluidifier, de faire en sorte que l’on puisse avancer sans rire que 2+2 =5, qu’un homme est une femme, que la priorité est de sauver les transgenres des misères de l’angoisse. 

Le mensonge et l’opportunisme sont devenus les qualités essentielles des dirigeants.
Ils ne se recrutent que dans leur propre classe depuis des décennies ou chez leurs stipendiés. C’est un peu comme dans les vieux âges aristocratiques. Une sorte d’inceste intellectuel dans la classe gouvernementale. De nos jours, la plupart des emplois dans les organisations gouvernementales ne sont pas le résultat de qualifications, mais de relations et d’appartenance. Seule compte l’allégeance… 

Ils savent qu’ils sont incompétents, qu’ils mentent, mais ils sont totalement convaincus qu’ils sont de toute façon les mieux qualifiés. Le narcissisme est la qualité première pour être sélectionné digne du pouvoir. Un véritable orgueil les habite, mais pas un orgueil suspendu dans les airs, non, c’est un orgueil campé sur les certitudes que confère le gros tas de pognon sur lequel ils sont assis. 

Sans la dette Ponzi des 20 dernières années, l’économie mondiale serait entrée dans une spirale déflationniste comme ce fut le cas dans les années 20 et 30. Mais l’expérience et l’apprentissage des erreurs passées ont permis d’aller plus loin, et de repousser les échéances. On a appelé cela : « ne pas commettre à nouveau les erreurs de la Réserve Fédérale et des banques centrales des années 20 et 30 ! 

Le grand secret, ce fut la découverte du couplage de l’inflation monétaire avec la répression financière : ZIRP et NIRP (par rapport à l’inflation) ont permis à la dette de Ponzi de continuer. L’inflation des prix des actifs et la formation de bulles ont été les résultats évidents de cette politique. Avec bien entendu le formidable enrichissement tombé du ciel des déjà riches. 

Ce qui se passe maintenant, c’est que le prix « de tout le reste », l’inflation des prix des biens et des services, rattrape l’inflation des prix des actifs des 20 dernières années. Cela suggère que le cycle d’inflation actuel a un long chemin à parcourir.  

Le système financier sous-estime délibérément l’inflation. Le pouvoir politique fait en sorte de maintenir les hausses de salaires bien en deçà.  

Ainsi se réalise l’objectif de paupérisation. 

Presque tout le monde deviendra plus pauvre, aura un niveau de vie plus bas, mais il n’y aura pas de révolte massive. Il n’y aura pas de révolte car les canalisations ont été préparées, prêtes à l’emploi, les ennemis domestiques et étrangers ont été fabriqués, ils sont désignés ; ils sont prêts à servir. 

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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