Comment un jeune de 20 ans a-t-il pu déjouer un dispositif de sécurité qui représente des milliards de dollars pour tenter d’assassiner Donald Trump ?
Qui est à l’origine de la tentative d’assassinat de Donald Trump ? Un jeune de 20 ans s’est-il réveillé ce jour-là et a décidé de tuer l’ex-président ?
A première vue, l’histoire semble absurde. Les Etats-Unis disposent de dix-sept agences différentes de services secrets. Sur les lieux de l’attentat de Butler, en Pennsylvanie, ou à proximité, se trouvaient des dizaines… des centaines… des milliers de personnes chargées de protéger le gouvernement et ses agents. La police locale. La polie d’Etat. Le FBI. La Sécurité intérieure. Les agents de l’ATF. L’armée. Les marines. La liste est longue.
Tous disposaient du dernier matériel de police robotisé, des derniers renseignements fournis par les espions de tout le pays et des dernières tactiques de lutte contre la criminalité.
Comment ont-ils pu ne pas arrêter un amateur effronté, tirant d’un point de vue évident sur l’homme qui devait être la cible la plus évidente au monde ? Comment un gamin muni d’une échelle en aluminium a-t-il pu déjouer un dispositif de sécurité professionnel d’une valeur d’un milliard de dollars ?
C’est tellement absurde que ce scénario ne peut être que vrai, n’est-ce pas ?
L’idée énoncée dans notre précédent article par l’ancien ambassadeur de Chine aux Etats-Unis est que les Etats-Unis ont radicalement changé par rapport au pays dans lequel nous avons grandi.
Quelles sont les causes de ce changement ? Où cela nous mène-t-il ? Et la tentative d’assassinat ratée de Donald Trump ? Comment s’explique-t-elle ?
22 novembre 1963
Nous avions quinze ans lorsque JFK a été assassiné. L’assassin n’a pas raté sa cible.
La nation entière était endeuillée, et chacun se souvenait de l’endroit où il se trouvait lorsque la mort de Kennedy a été annoncée. Personne ne plaisantait à ce sujet et personne ne l’a oublié.
Mme Kennedy, qui portait encore le costume taché de sang qu’elle portait à Dallas, était restée auprès du corps de son mari, jusqu’à ce qu’il soit amené à la Maison-Blanche. Il est resté là, pendant vingt-quatre heures, gardé par des bérets verts.
Le lendemain, le cercueil a été déposé sur un caisson tiré par des chevaux. Trois cent mille personnes se sont massées le long de Pennsylvania Avenue et le monde entier, en larmes, a regardé à la télévision la lente progression du cortège vers le Capitole. La foule se taisait lorsque le caisson passait… suivi d’un cheval sans cavalier, Black Jack. Les seuls sons que l’on pouvait entendre étaient ceux des tambours étouffés et du claquement des fers des chevaux sur la chaussée.
Dans la rotonde du Capitole, Jackie Kennedy avait pris ses deux enfants par la main pour s’agenouiller à côté du cercueil. Elle avait demandé un cercueil fermé, la tête de son mari ayant été brisée. A l’extérieur, un quart de million de personnes faisaient la queue par des températures presque glaciales – on disait que la file s’étendait sur quarante pâtés de maisons – pour que tout le monde fasse ses adieux.
L’une des dernières personnes endeuillées, à 2h30 du matin, était l’ancien champion de boxe poids lourd, Jersey Joe Walcott, qui a simplement déclaré : « C’était un grand homme. »
Et puis, le deuil a fait place au doute… Qui a vraiment fait ça, et pourquoi ? Cet évènement faisait-il partie d’un schéma de l’histoire plus important ?
Kennedy avait annoncé son intention claire de se retirer de la guerre. Notre collègue Dan Denning explique :
« Le ‘discours de paix’ de Kennedy a été prononcé le 10 juin 1963. Après 11 minutes 45 de discours, il déclarait qu’aucune nation n’avait souffert plus que les Soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale. A 19:44 minutes, il parlait des négociations en cours à Genève en vue d’un ‘désarmement général et complet’. »
Kennedy avait déjà noté que la CIA était hors de contrôle et s’était engagé à la briser « en mille morceaux ». Plus tard, à l’American University, il a clairement voulu donner suite à l’avertissement d’Eisenhower et empêcher l’industrie de la puissance de feu de prendre le contrôle du gouvernement américain.
Les services secrets, la CIA et le complexe industriel militaire ont-ils frappé les premiers en conspirant pour tuer Kennedy ? L’ont-ils organisé avec la mafia cubaine ou ont-ils simplement oublié de signaler la menace que représentait Lee Harvey Oswald, qu’ils suivaient depuis des années ? Peut-être s’agissait-il simplement d’une de ces coïncidences qui façonnent l’histoire – et ils ont pu se débarrasser de l’homme qui aurait pu empêcher la dégénérescence de l’Amérique en un Etat guerrier ?
Lénine n’a-t-il pas été expédié à Moscou dans un train spécial mis à disposition par les Allemands ? Le jeune Staline n’a-t-il pas été envoyé en Sibérie et autorisé à s’échapper ? Abraham Lincoln n’est-il pas allé au théâtre, alors qu’il aurait préféré passer une soirée tranquille à la maison ?
Les points importants de l’Histoire ne savent pas où ils vont, ni ne choisissent leur direction. Mais ils l’aident à atteindre son but.
Dans les grands médias, Trump a atteint une sorte de statut de héros populaire. Il a survécu à une balle. Il a survécu au ridicule et à la dérision. Il a survécu à une affaire salace sur l’agression sexuelle d’une star du porno et de son paiement pour qu’elle se taise. Il a survécu à des jurys d’accusation, ainsi qu’à des poursuites au niveau de l’Etat et au niveau fédéral. Il a survécu à quatre faillites et à trois mariages.
Aujourd’hui, il a encore plus de chances que jamais d’être le prochain président des Etats-Unis. En revanche, les perspectives électorales de Joe Biden sont faibles. Le cerveau de ce pauvre Joe semble s’obscurcir de jour en jour, tandis que celui de Trump paraît clair et net.
En dehors du courant dominant, les opinions sont plus nuancées.
Certains analystes voient les Etats-Unis dériver vers une telle anarchie et une telle violence qu’un jeune de 20 ans peut désormais tirer sur un ancien président des Etats-Unis. D’autres se demandent si les services secrets voulaient vraiment garder Trump en vie. Plus audacieuse encore, est l’idée que le pouvoir en place l’a peut-être piégé.
« Nous ne pouvons pas faire confiance au FBI politisé pour mener l’enquête sur la tentative d’assassinat de Trump », écrit Jim Bovard dans le New York Post.
Alors, à qui pouvons-nous faire confiance ? Où sont nos « grands hommes » aujourd’hui ?