La Chronique Agora

Sucre, analyse technique et perspectives

Comme toutes les matières premières, le sucre n’a pas échappé à la vague de baisse qui a entraîné l’ensemble de la classe commo ces dernières semaines alors que le billet vert se refaisait une santé (un semblant de santé devrais-je plutôt dire).

Toutefois, il ne faut pas oublier trop vite que l’évolution des cours des matières premières agricoles est très liée aux aléas climatiques. Or, quand on regarde ce qu’il s’est passé en 2010 pour le sucre, on doit s’interroger sur le potentiel de baisse à l’aube de l’été. Les prochaines semaines pourraient donc bien être de nouveau agitées sur cette matière.

▪ Forte saisonnalité de la production

Pour bien comprendre les matières premières, il est important de connaître les fondamentaux. Et quand on parle fondamental sur les matières agricoles, il est indispensable de comprendre la saisonnalité des productions. Jetons un oeil en arrière sur ce qu’il s’est produit l’année dernière sur les cours du sucre.

Au premier semestre 2010, les cours avaient chuté de 30 $ en février à 15 $ en mai. Au deuxième semestre, c’était tout l’inverse ; les prix avaient doublé et retrouvé leur niveau de début d’année à plus de 30 $.


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La saisonnalité de la production est donc un facteur clé surtout quand on sait que le principal pays producteur au monde est le Brésil. Les risques atmosphériques sont en effet assez importants dans l’hémisphère sud. Quand l’été commence chez nous, c’est l’hiver qui reprend ses droits. Durant l’été 2010, on se souvient que les pluies diluviennes qui avaient ravagé le pays avaient propulsé les cours sur des sommets historiques.

Aujourd’hui, comme en 2010 à la même époque, le repli de ces dernières semaines s’explique par des conditions de production plus clémentes. Alors que la période hivernale va bientôt débuter dans l’hémisphère sud, de nouveaux aléas climatiques pourraient bien venir relancer les cours à la hausse…

▪ Proximité d’un support graphique

Graphiquement, après une chute de près de 40% par rapport aux points hauts de début d’année, les cours reviennent proche d’un support situé autour des 20 $. Il s’agit :

– d’un niveau de soutien de Fibonacci (retracement) ;

– d’un seuil psychologique.

Du côté des indicateurs, le momentum baissier de ces dernières séances commence à s’épuiser. Pour preuve, le MACD vient de repasser au-dessus de sa ligne de signal et franchit une oblique baissière. Dans ces conditions, les cours risquent, à terme, de sortir par le haut de leur canal descendant (en pointillé sur le graphique).


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▪ Voilà mon conseil

Profitez de tout repli vers 21,50 $ pour acheter. Visez 26 $ dans un premier temps voire 29 $ en extension ; soit un potentiel de hausse d’au moins 20%. Placez un stop de protection sous les 20.

Vous allez me dire comment jouer ce scénario concrètement ce scénario ? Ma réponse est simple : les CFD, sans aucun doute. Les supports proposés sont très variés sur les CFD : blé, café et donc sucre évidemment… Surtout qu’avec les CFD sur matières premières, nous ne payons aucune commission de courtage. Rien n’est moins cher que les CFD pour trader les matières premières ! Et c’est aussi beaucoup plus souple et flexible que les trackers et certificats.

[Mathieu Lebrun est spécialiste de l’analyse technique et du trading. Il a commencé sa carrière chez Fortis Banque, avant d’intégrer la table de négociations sur devises au sein de la salle des marchés du groupe Natexis Banques Populaires. Aujourd’hui, il est aux commandes du service Agora CFD]

Première parution dans le Billet du Trader du 31/05/2011.

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