La Chronique Agora

Si même les riches ne dépensent plus…

▪ Nous n’avons guère le temps d’écrire aujourd’hui. Nous prenons l’avion pour Vancouver… et nous avons quelques difficultés techniques.

Dans les années 50, les écrans de télévision faisaient souvent apparaître la mire de réglage. Une annonce apparaissait, déclarant que la station "connaissait des difficultés techniques". Nous étions surpris. Il nous semblait miraculeux que la "boîte idiote" fonctionne tout court.

La déflation hante les marchés et les économies. Il suffit de regarder le bon du Trésor US à 10 ans. C’est à peu près la seule chose qui grimpe. En d’autres termes, les gens veulent de la sécurité, de la sécurité et encore plus de sécurité.

Evidemment, ils ne trouveront guère de sécurité dans la dette américaine. Mais c’est une longue histoire… et c’est ce qui rend les marchés si distrayants.

▪ Un petit extrait du New York Times, ci-dessous… et nous vous abandonnons pour aujourd’hui. Si les riches ne dépensent pas, qui le fera ?

"La reprise économique a été favorisée en grande partie par les dépenses des personnes les plus aisées. A présent, même les riches semblent se serrer la ceinture".

"A la fin de l’année dernière, les ménages aux revenus les plus élevés ont commencé à dépenser avec plus de confiance, tandis que d’autres consommateurs restaient sur la réserve. Mais leur confiance a reflué depuis, selon les rapports sur les ventes de détail et certaines analyses économiques".

"’L’une des raisons pour lesquelles la reprise a perdu de son élan, c’est que les consommateurs les plus aisés sont devenus plus nerveux et plus prudents’, déclare Mark Zandi, chef économiste chez Moody’s Analytics".

"Même si les performances des actions ont un impact psychologique et financier plus important sur les ménages aux revenus élevés, les consommateurs de toutes les tranches de revenus s’inquiètent plus de leur avenir financier, se préparant peut-être à la possibilité d’une autre contraction économique. La confiance des consommateurs [américains] s’est affaissée en juillet, pour atteindre son point le plus bas depuis août 2009, selon l’indice Thomson Reuters/Université du Michigan publié vendredi".

"Même les dirigeants de la Réserve fédérale ont reconnu que la reprise perd de sa vigueur, suggérant que si les conditions devaient encore empirer, des mesures de relance supplémentaires pourraient être nécessaires, selon le compte-rendu de leur dernière réunion, publié mercredi".

"Mais le ‘Top 5’ des revenus — les ménages gagnant 210 000 $ ou plus — représentent environ un tiers des dépenses de consommation, notamment les dépenses en biens et services, les paiements d’intérêts sur la dette de consommation et les cadeaux en liquide, selon une analyse des données de la Réserve fédérale par Moody’s Analytics. Cela signifie que les décisions d’achat des riches ont un effet disproportionné sur les données économiques. Selon Gallup, les dépenses des consommateurs aux revenus supérieurs — définis comme ceux gagnant 90 000 $ ou plus — ont grimpé à une moyenne de 145 $ par jour en mai, une hausse de 33% par rapport à l’année précédente".

"Puis, en juin, cette moyenne quotidienne est passée à 119 $. ‘Je pense qu’une bonne partie du sentiment que le pire est passé a fini par se calmer’, déclare Dennis J. Jacobe, économiste en chef chez Gallup."

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