La Chronique Agora

La seule stratégie à adopter en Bourse

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La plupart des stratégies d’investissement ne fonctionnent pas… mais celle-ci est éprouvée.

Tôt dans ma carrière, j’ai fait une découverte étonnante : L’immense majorité de mes collègues, pourtant brillants, diplômés, expérimentés et éloquents, n’avaient pas la moindre idée de ce dont ils parlaient.

Je ne m’en suis rendu compte qu’avec le recul, lorsque j’ai constaté à quel point les théories financières et les prévisions d’investissement savamment élaborées tombaient à plat au lieu de générer des profits substantiels.

(Vous seriez surpris d’apprendre combien de professionnels de l’investissement perdent une part importante de leur argent en Bourse chaque année.)

La vérité, c’est qu’il existe une multitude de façons de perdre de l’argent en Bourse, alors que seules quelques stratégies donneront de bons résultats sur la durée.

Ces quelques méthodes sont codifiées sous la forme de principes d’investissement largement reconnus, sur lesquels je m’efforce d’insister dans mes chroniques pour La Chronique Agora.

Pourquoi ces stratégies ne fonctionnent pas

J’ai eu la chance de me rendre compte de cela tôt dans ma carrière, même si ça me fait encore mal de penser à la somme colossale que j’ai perdue il y a 35 ans lorsque j’ai acheté mes propres « recommandations d’achat ».

Toutefois, les choses ont commencé à prendre une meilleure tournure pour moi le jour où j’ai lu le livre Why the Best-Laid Investment Plans Usually Go Wrong, de Harry Browne (malheureusement épuisé, mais dont on peut trouver quelques exemplaires d’occasion sur Amazon).

(D’ailleurs, j’adore le titre, mais Harry, qui s’est présenté deux fois à l’élection présidentielle américaine en tant que libertarien, m’a confessé lors d’un diner qu’il regrettait ce choix. « Trop négatif », lui avait dit son éditeur.)

Browne y explique que les dés sont pipés contre l’investisseur ordinaire, qui est dépassé par la volatilité boursière, le jargon technique de Wall Street et l’activité de gestion de portefeuilles. (Je vous invite à lire l’ouvrage de référence en matière d’investissement, Where Are the Customers’ Yachts?, pour plus d’informations.)

Bien sûr, il y a des exceptions mais les sociétés de courtage américaines regorgent d’hommes et de femmes bien habillés, qui s’expriment bien mais qui débitent une logorrhée d’inepties.

Comme l’a constaté le fondateur de Vanguard, John Bogle, « c’est incroyable à quel point il est difficile pour un individu de comprendre quelque chose s’il est payé une fortune pour ne rien y comprendre ».

L’immense majorité des théories économiques, des prévisions de marché, des stratégies de trading, des conseils et des recommandations infaillibles ne marchent pas.

Quand les bénéfices montent…

Heureusement, nous pouvons nous appuyer sur la sagesse qu’ont accumulée les plus grands investisseurs de l’histoire pour nous guider. Je parle de gens comme Warren Buffett, Peter Lynch et John Templeton, des gens qui ont fait leurs preuves et dont les résultats parlent d’eux-mêmes.

Quand bien même ces individus utilisent différentes stratégies, ils s’accordent à dire qu’en fin de compte, il n’y a qu’une seule chose qui détermine la trajectoire d’un titre en bourse : les bénéfices.

Les bénéfices sont les profits nets d’une entreprise. Ce sont eux qui orientent les cours de bourse.

Je vous mets au défi de trouver une seule entreprise qui aurait vu ses bénéfices augmenter de trimestre en trimestre, d’une année sur l’autre et dont le cours de bourse n’aurait pas augmenté en parallèle.

A l’inverse, je vous mets au défi de trouver une seule entreprise dont les bénéfices auraient reculé trimestre après trimestre, d’année en année et dont le cours de bourse aurait néanmoins progressé. Ça n’existe pas, même durant les périodes d’euphorie boursière.

La raison est simple : une action n’est pas un ticket de loterie. C’est un titre de propriété d’une entreprise.

Et la somme que les investisseurs sont prêts à payer pour ces bénéfices déterminera la valeur d’une entreprise en Bourse.

Certes, la progression d’une entreprise en Bourse n’est pas rectiligne, mais vous constaterez toujours une corrélation quasi-parfaite entre la croissance du bénéfice par action d’une entreprise et l’évolution de son cours de Bourse, de trimestre en trimestre, d’année en année.

Oubliez donc le jargon technique sur la profondeur du marché, les volumes d’échange, les ratios put/call, les positions à découvert, la collecte des fonds communs de placement, les chiffres sur les hausses et les baisses et tout le baratin boursier.

Contentez-vous de garder à l’esprit que les cours de Bourse suivent la trajectoire des bénéfices. Point.

Mettez-vous ça dans la tête, agissez sur la foi de ce principe. Ce faisant, vous utiliserez la seule stratégie d’investissement qui finira tôt ou tard par porter ses fruits.

Malgré l’instabilité économique et la volatilité boursière, il y a plein d’entreprises dans les secteurs des technologies, du commerce en ligne, de l’alimentation, de la pharmaceutique, du matériel médical, de la santé, de la défense, de l’extraction d’or et dans d’autres secteurs peu sensibles à la récession qui gagnent de l’argent.

Ces entreprises sont plus performantes que le marché. Et il y a fort à parier qu’elles continueront à l’être dans les semaines et mois à venir.

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