La Chronique Agora

Mais puisqu’on vous dit qu’on en avait parlé !

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▪ "C’est bien de nous prévenir APRES coup alors que les actions russes ont gagné plus de 24% !!!!", nous admoneste notre lecteur P.D.C. "Pouviez pas nous le dire avant non ?"

Il réagissait à l’article de Greg Guenthner paru lundi, selon qui "depuis mars, la Russie est devenue l’investissement contrarien par excellence". Et Greg de conclure :

"La crise en Crimée a permis de préparer le terrain en rendant les titres russes très bon marché. Au plus fort de la crise, le MICEX montrait un trailing P/E de seulement 4,30. Pour référence, le PER du S&P 500 se situe autour de 19,3. […] Toutefois, les actions russes ont fortement rebondi depuis mars. A surveiller donc"…

Et là, cher lecteur, permettez-moi de protester. Autant on nous reproche d’habitude de pécher par excès de vantardise… autant là, nous aurions peut-être dû insister : car nous vous l’avions bel et bien dit avant !

Dès janvier 2014, Bill Bonner écrivait :

"[La Russie est] une autre favorite de notre équipe de recherche, menée par Robert Marstrand. Aujourd’hui, notre collègue Steve Sjuggerud est du même avis : ‘les valeurs russes ont grimpé en flèche la dernière fois qu’elles étaient aussi bon marché. Notre base de données montre un gain de 328% entre 2001-2004 et un gain de 167% entre 2008-2011. Une évolution similaire est possible en ce moment. Deuxièmement, le rendement des actions russes est très élevé. Lui aussi n’a été aussi haut qu’à deux reprises au cours des 12 dernières années — en 2001 et 2009. Ces pics ont mené à un gain de 83% en six mois et un gain de 119% en 15 mois, respectivement’."

"L’une de nos entreprises russes préférées, Gazprom, est valorisée comme si elle allait faire faillite. Elle ne se vend que trois fois les bénéfices, et fournit un rendement de 4%. Pourquoi est-elle aussi bon marché ? Eh bien, il y a beaucoup de raisons… la moindre n’étant pas que les investisseurs considèrent la Russie avec une grande méfiance. Ils craignent que Vladimir Poutine ne soit pas entièrement dévoué à la cause de la démocratie… et que les affaires entre le gouvernement et les oligarques ne soient pas entièrement propres".

"Nous tenons ces deux choses pour acquises… comme pour la Chine. Ou les Etats-Unis. Mais un dollar de gain, c’est un dollar de gain. Et si l’on est prêt à regarder au-delà des krachs, des coups d’Etat et des effondrements financiers, on pourrait gagner plus en Russie et en Chine qu’aux Etats-Unis".

Un deuxième article a suivi le 20 janvier… et même une recommandation d’investissement "à la mode Bill Bonner", en mai.

▪ La Chronique n’a pas été la seule à parler du pays. Philippe Béchade désamorçait de son côté la "faillite" russe dans La Bourse au Quotidien, remettant au passage quelques pendules à l’heure : "la Russie affichait l’an dernier un ratio dette / PIB voisin de 10,5% contre 235% pour le Japon et 145% pour l’Italie, puis un déficit budgétaire de 0,5% du PIB (malgré les J-O de Sotchi, estimation révisée de +0,8% en décembre 2013) contre 4,3% pour la France et 3,8% pour les Etats Unis. C’est avec de tels chiffres que la presse occidentale se plait à dépeindre la Russie comme un pays au bord de la faillite".

▪ Du côté de La Quotidienne de la Croissance, ma collègue Cécile Chevré s’intéresse depuis quelques semaines au retour des pays émergents — et notamment à celui de la Russie.

Plus mitigée sur le sujet que Bill ou Greg, Cécile souligne les dangers qui pèsent actuellement sur le pays :

"Nous restons encore très prudents face aux pays émergents", dit-elle. "[…] La Russie saura-t-elle conduire les réformes nécessaires pour sortir de l’embourbement économique ? Les menaces de sanctions actuelles et les menaces sur les banques et les entreprises russes tombent vraiment au pire moment pour une économie en pleine réforme".

Mais Cécile — fidèle à son habitude –, a poursuivi les recherches et découvert un secteur très porteur ; une sorte de "dérivé" de la situation russe qui pourrait vous permettre de profiter des avantages… sans prendre de risques inutiles : il s’agit du GNL, le gaz naturel liquéfié, qui, explique-t-elle, devrait permettre à l’Europe de prendre son indépendance par rapport au gaz russe.

Si vous voulez retrouver la recommandation de Cécile sur le GNL, il vous suffit de découvrir sa lettre, Croissance & Opportunités, qui vous dira tout sur la question.

Et j’espère tout de même que, à l’inverse de P.D.C, vous aurez lu les analyses de Bill et de mes collègues américains à temps pour profiter de la récente hausse du marché russe !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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