La Chronique Agora

En route vers l’hospice des pauvres !

dette, Etats-Unis, taux d’intérêt

Les finances des Etats-Unis continuent de se détériorer… mais à qui la faute ?

« La dernière administration – le dernier homme qui a occupé [le poste de président] pendant quatre ans – a augmenté la dette nationale totale de 40% en seulement quatre ans. »
– Joe Biden, discours sur le plafond de la dette le 10 mai.

Fox News ouvre le bal :

« La dette nationale américaine a augmenté de 1 000 Mds$ au cours des cinq semaines qui ont suivi la signature d’un projet de loi par le président Biden, qui suspend le plafond de la dette jusqu’en 2025.

Le 3 juin, cependant, M. Biden a signé une loi reflétant les négociations avec les républicains de la Chambre des représentants, qui exige une légère réduction des dépenses l’année prochaine et permet un emprunt fédéral illimité jusqu’en 2025. En l’absence de plafond de la dette, les emprunts fédéraux ont bondi de plus de 350 Mds$ en une seule journée et ont franchi la barre des 32 000 Mds$ en moins de deux semaines. »

Et c’est parti pour l’hospice des pauvres !

Un manquement au devoir

Et qui doit-on blâmer ? Donald Trump, qui a réduit les impôts et augmenté les dépenses plus que tout autre président dans l’Histoire ? Ou Lyndon Johnson, qui a préparé le terrain pour la ruée de l’Amérique vers la faillite, avec ses programmes de « beurre et canons » – prolongeant la guerre du Vietnam tandis qu’il déployait son programme de la « Grande Société ».

Ou bien Ronald Reagan ? Ou Barack Obama ?

Ou tous les clowns de la Chambre des représentants qui sont censés veiller sur notre argent ?

La Constitution leur a donné le pouvoir de décider du budget. Mais ils ont manqué à leur devoir de protéger les finances du gouvernement américain. Et maintenant, voici ce que nous dit le Comité pour un budget fédéral responsable :

« Les dépenses fédérales en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) atteindront les 29,1% au cours des trois prochaines décennies. Une grande partie de cette augmentation est due aux paiements d’intérêts pour le service de la dette nationale.

Les paiements d’intérêts nets ont atteint un record de 475 Mds$ au cours de l’exercice fiscal 2022 et vont presque tripler d’ici à l’exercice 2033 pour atteindre 1 400 Mds$, puis 2 700 Mds$ d’ici à 2043 et 5 400 Mds$ d’ici à 2053. En pourcentage du PIB, les intérêts nets passeront de 1,9% du PIB en 2022 à un niveau record de 3,2% en 2030, et feront plus que doubler pour atteindre 6,7% en 2053.

D’ici 2051, les dépenses d’intérêt constitueront le poste le plus important du budget fédéral, dépassant la sécurité sociale, Medicare, Medicaid et tous les autres programmes de dépenses. »

L’empire dégénère

Attendez. Faut-il s’inquiéter ?

Non… car ce n’est rien de nouveau. Il ne s’agit que des affaires courantes d’un empire en fin de vie et qui dégénère, dilapidant ses actifs les plus précieux tout en essayant désespérément de se ruiner avec les deux facteurs les plus probables de mener à la mort – l’inflation et la guerre.

Et qui se plaint ? Qui tire la sonnette d’alarme ? Les médias… pas un mot.  Le Congrès… où était-il ? N’est-ce pas son rôle de veiller à ce que cela ne se produise pas ? Le public ? Les électeurs ? Les banquiers ? La Fed ?

Non… personne ne s’en soucie vraiment. Parce que tout le monde sait où va ce train, et personne ne veut l’arrêter. Au lieu de cela, ils tentent d’obtenir ce qu’ils peuvent, tant qu’ils le peuvent. Achetez Nvidia… battez la Russie… stoppez la Chine… et assurez-vous d’utiliser les bons pronoms… recyclez vos déchets… et, surtout, ne retirez pas vos chapeaux et ne baissez pas la tête lorsque le nom de Stonewall Jackson est mentionné.

Rick Rule nous a interviewés récemment dans le cadre d’une prochaine conférence en Floride. Il nous a posé une question intéressante. Pourrions-nous avoir tort, voulait-il savoir ?

Peut-être que, malgré toutes nos inquiétudes et nos critiques à l’égard du pouvoir en place… et tous les effets théoriques de la dette, de l’impression monétaire, des déficits, des mauvaises politiques commerciales et des gouvernements stupides… malgré la faillite imminente du gouvernement américain… et le déclin et la chute de l’empire américain….

… peut-être que cela n’arrivera pas.

Peut-être que les gens inventeront de nouvelles technologies… de nouvelles industries… et de nouvelles façons de faire les choses… Et ces nouvelles choses auront raison du poids destructeur de la classe politique.

Notre réponse

Oui, bien sûr, les gens inventeront de nouvelles choses. Nous aurons de nouveaux films. De nouveaux livres. De nouvelles applications. De nouveaux gadgets. Et certains d’entre eux connaîtront de grands succès commerciaux. Certaines actions prendront de la valeur. Certaines personnes gagneront de l’argent. N’est-ce pas merveilleux ?

Mais il y a les forces de l’Histoire qui ont toujours existé… les booms et les krachs… l’ascension et la chute… la naissance et la mort. Ces tendances « mégapolitiques » seront enrichies par des personnes qui inventent des choses et tentent de réformer le système, mais les courants profonds de l’Histoire ne s’arrêteront pas.

Il y a toujours deux forces opposées qui sont à l’œuvre. L’une nous conduit vers l’avant – avec des accords gagnant-gagnant, agrégés dans des marchés libres, qui conduisent à de nouvelles richesses et au progrès de la civilisation. Mais l’autre nous ramène à la barbarie… avec la politique, la violence, la fraude – et des accords gagnant-perdant qui nous appauvrissent.

Si nous avons raison… les accords gagnants-perdants ont pris le dessus. Ils resserrent leur emprise… sur la presse… sur nos pensées et notre argent… sur le commerce… sur à peu près tout. Et s’ils n’ont pas encore totalement lâché les chiens de guerre, ils se dirigent clairement vers le chenil.

Avons-nous tort ? Nous l’espérons.

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