La Chronique Agora

La route étincelante de la relance atomique

La hausse des taux longs va finir par gêner la Parasitocratie. L’ultime plan de relance sera – comme toujours – le développement de l’armement. Et plus précisément la relance atomique.

Le marché actions américain a chuté lourdement (-0,66% pour le S&P 500) et semble vouloir réagir à la hausse des taux longs. Désormais, le gouvernement fédéral américain emprunte à 10 ans à 2,7%.

Cela ne doit pas être une surprise, cher lecteur préparé. Mais la question est de savoir quand les banquiers centraux décideront d’intervenir pour empêcher que le ménage se fasse et les écuries d’Augias soient nettoyées. A mon avis nous en sommes encore loin. Toutes les cartouches n’ont pas été encore tirées, contrairement à ce que pensent certains.

« En 1987,
Un vétéran de la Bourse m’a révélé LE secret qui pourrait changer la vie de milliers de retraités, présents et futurs…

Il l’appelait :

Le Plan Brongniart »

Six traders de trois grandes banques commerciales non américaines – HSBC, Deutsche Bank et UBS – ont été mis en cause dans la manipulation des cours des métaux précieux depuis au moins 2008.

Les banquiers détestent l’or

Cher lecteur, vous savez combien les banquiers détestent l’or, seul actif financier qui ne soit la dette de personne. En effet, l’existence d’un marché honnête concurrentiel à celui du crédit (et donc de la dette) les dérange. Car l’or est le flic de la monnaie fiduciaire et a tendance à s’agiter en cas de problème. Ces manipulations (dont nous parlons régulièrement ici ou ) pour égarer la police de la monnaie ne sont donc pas une surprise.
[NDLR : L’or a entamé une hausse furtive mais est bien parti pour s’envoler à nouveau. Découvrez ici comment en profiter, en vous plaçant dès maintenant, avant la foule.]

La Parasitocratie se démène pour éviter le pire. Et le pire est évidemment une hausse des taux longs.

La monnaie que nous utilisons est du crédit. Le revers du crédit est la dette. Si les taux d’intérêt sur la dette montent, la Parasitocratie – dont les besoins d’emprunt sont illimités – est gênée aux entournures.

L’ultime plan de relance prend corps et les niais applaudissent

Comme vous le savez (ou pas si vous êtes nouveau lecteur), nous estimons à La Chronique Agora que les théories keynésiennes ou monétaristes sur lesquelles s’appuient la Parasitocratie sont bidons. Notamment les « plans de relance », stimuli monétaires, etc.

Ces thèses infirmées par l’expérience ne servent qu’à justifier les prébendes masquées par les systèmes de taxation-redistribution.

L’économie est le résultat d’actions et de prises de décision de millions d’individus s’efforçant de nouer des contrats gagnant-gagnant. Un producteur vend parce qu’il gagne de l’argent. Un acheteur achète parce qu’il est satisfait ou pense qu’il sera satisfait. Cela s’applique à la main-d’oeuvre et au marché de l’emploi comme aux produits et services. L’avenir, la réalité statuent ensuite et révèlent si le contrat était réellement gagnant-gagnant. Dans ce cas, la richesse croît. Inversement, l’un des protagonistes réalise qu’il a fait une erreur et la corrige.

La politique économique introduit de la contrainte dans ce processus ce qui aboutit à des contrats gagnant-perdant. Plans de relance, crédit facile, taxations et subventions ne font que fausser les jugements, égarer les investissements.

Le vrai plan de relance pour sortir de la Grande dépression, c’était la guerre

On apprend dans les manuels d’économie écrits par les keynésiens que la sortie de la Grande dépression de 1929 est l’oeuvre du New Deal de Franklin Roosevelt, un gigantesque programme de redistribution et de dépenses publiques. Mais c’est faux (1). Le véritable plan de relance fut l’économie de guerre qui déboucha sur la Seconde Guerre mondiale.

C’est la voie que souhaite emprunter aujourd’hui Donald Trump. Dans son discours d’hier sur l’état de l’Union, il annonce 1 500 Mds$ d’investissements en infrastructure.

« Nous allons construire de nouvelles routes étincelantes, des ponts, des autoroutes, des voies ferrées et des voies navigables à travers le pays. »

Mais pourquoi diable, les Américains n’avaient-ils pas pensé avant l’arrivée de Donald à dépenser un milliard de dollars par jour pendant quatre ans pour tout ça ? Heureusement que Trump est là ! Les benêts applaudissent.

Derrière les routes étincelantes, les mini-bombes nucléaires

Ce n’est pas tout.

Les Etats-Unis ont beaucoup d’ennemis selon Trump : le Venezuela, l’Iran, la Corée du Nord et même la Russie.

Donald Trump demande de voter des crédits nécessaires pour « moderniser et reconstruire notre arsenal nucléaire »afin de « le rendre si fort et si puissant qu’il dissuadera toute agression ».

Déjà en octobre, le Sénat avait déjà voté une augmentation du budget de la Défense, le portant à 700 Mds$, grâce notamment au vote des élus démocrates.

Washington veut développer des mini-armes nucléaires, ce que les militaires appellent des armes tactiques ou encore des armes de théâtre, utilisées sur les champs de bataille.

Mais nous sommes bien au-delà de la dissuasion comme le montre la lecture d’un récent document du Pentagone le « 2018 Nuclear Posture Review ». Le problème de l’armement c’est qu’un jour, il faut le consommer donc l’utiliser…

La dette, l’accumulation des contrats gagnant-perdant, l’incurie des gouvernements et la mauvaise gestion des affaires publiques débouchent toujours et partout sur la guerre. Cette fois ne sera pas, hélas, différente.

(1) le lecteur curieux pourra commencer à creuser le sujet en lisant cet article
(2) le lecteur sceptique peut se documenter ici.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile