Si vous ne voulez vraiment pas perdre d’argent, vous devriez acheter de l’or. En revanche, si vous voulez gagner de l’argent, vous devez faire des recherches approfondies sur les entreprises individuelles… et avoir de la chance.
« Notre priorité actuelle est d’équilibrer le budget. En faisant preuve de discipline budgétaire aujourd’hui, nous pourrons libérer des ressources demain. » – Jimmy Carter (1980).
Jimmy Carter « vit ses derniers instants », selon son petit-fils, « mais il est toujours là ». Nous parlerons de M. Carter au passé, tout en espérant qu’il atteindra son centième anniversaire le 1er octobre.
Quel dommage ! Les vieux conservateurs ont disparu… tant dans les rangs des républicains que dans ceux des démocrates.
M. Carter était un démocrate, mais d’une autre époque… avec des instincts conservateurs. Il craignait Dieu et détestait le diable. Il s’est marié et est resté marié. Il a vécu dans la même maison modeste pendant un demi-siècle.
Carter croyait en la science et en la capacité de l’homme à apporter des améliorations au monde qui l’entoure (après tout, il était ingénieur nucléaire !), mais il savait qu’il y avait des limites à ne pas franchir, des choses à ne pas faire. Dans un sous-marin, vous ne dormez pas les fenêtres ouvertes. Et lorsque vous êtes à la surface, vous ne dépensez pas l’argent que vous n’avez pas.
Après le départ de Jimmy Carter de la Maison-Blanche, le budget américain n’a presque jamais été équilibré. Il n’y avait pas de discipline fiscale. Aujourd’hui est le demain d’hier. Et les ressources qui devraient être disponibles aujourd’hui ont déjà disparu, elles ont servi à résoudre des problèmes d’hier qu’il valait mieux ne pas régler. Et maintenant, ces ressources dépensées font partie d’une dette de 35 000 milliards de dollars, traînée dans l’avenir comme un boulet attaché au pied de chaque nouveau-né.
Que faire dans un tel monde ? Comment se protéger ?
Les sondeurs de Gallup ont demandé aux gens ce qu’ils considéraient comme le meilleur investissement à long terme. Comme on pouvait s’y attendre, la plupart ont cité les actions, les obligations ou l’immobilier.
Mais un phénomène curieux est apparu : 27% des républicains ont choisi l’or comme meilleur placement, soit près de quatre fois plus que les démocrates.
Les chiffres sont simples. Sur une période de 100 ans, l’or est passé de 20 dollars l’once en 1924 à environ 2 500 dollars aujourd’hui. Il a été multiplié par 125. Les actions ont été multipliées par plus de 400 (mesurées par le Dow Jones).
Mais les moyennes peuvent être trompeuses. Plus de la moitié des actions n’ont pas progressé… pour un gain nul, tandis que quelques-unes ont touché la lune. L’action la plus performante de tous les temps, par exemple, est le fabricant de cigarettes Altria (anciennement Phillip Morris), dont l’action a augmenté de 265 millions de pourcents.
Les taux de rendement des obligations ont également varié, mais les obligations sont particulièrement sensibles à l’inflation. Peu d’investissements obligataires ont pu dépasser la perte de 98% du dollar.
Et l’immobilier ? Selon une étude, 100 dollars investis dans l’immobilier en 1928 vaudraient 50 fois plus aujourd’hui. C’est possible ; mais certaines zones ont connu une hausse spectaculaire, d’autres non. Nous avons étudié l’évolution des prix des biens immobiliers à Baltimore et conclu que le vieux manoir qui sert aujourd’hui de siège à notre entreprise avait probablement atteint son apogée – en termes réels – à la fin des années 1920. Depuis sa valeur n’a cessé de décliner.
La leçon que nous en tirons est que si vous ne voulez vraiment pas perdre d’argent, vous devriez acheter de l’or. En revanche, si vous voulez gagner de l’argent, vous devez effectuer des recherches approfondies sur les entreprises individuelles les plus prometteuses… et avoir de la chance.
Nous pensons que vous avez beaucoup plus de chances d’être chanceux si vous achetez des actions lorsqu’elles sont bon marché, et si vous les vendez lorsqu’elles sont chères, en utilisant l’or comme indicateur clé. C’est l’essence même de notre stratégie Dow/Or. Lorsque le Dow Jones tombe en dessous de 5 onces d’or, nous achetons des actions. Lorsqu’il dépasse les 15 onces d’or, nous les vendons.
Mais pourquoi les républicains auraient-ils une opinion différente de celle des démocrates sur l’or ?
Hier, nous sommes revenus sur plus de 100 ans de résolution des problèmes financiers par les autorités fédérales. Leurs « solutions » consistaient toujours à dépenser plus d’argent… ou à mettre plus d’argent à disposition à des taux d’intérêt plus bas. Nous en avons conclu qu’elles jetaient de l’argent par la fenêtre et aggravaient les problèmes.
Si les autorités fédérales s’étaient contentées de rester les bras croisés – au lieu de prétendre résoudre des problèmes – aujourd’hui, notre dette nationale représenterait probablement à peu près la même part du PIB que sous Jimmy Carter, soit environ 32%. Au lieu de cela, elle s’élève à 125%.
Mais tant les démocrates que les républicains ont vu leurs instincts conservateurs balayés par une marée d’argent bon marché. Les électeurs démocrates continuent de croire qu’ils peuvent créer un monde meilleur en dépensant de l’argent qu’ils n’ont pas. Ils veulent élire des hommes politiques qui « résolvent les problèmes » et pensent que cela sera payant… du moins pour eux.
Les républicains, qui ont peut-être encore une trace de conservatisme dans leur ADN, sont sceptiques. Ils achètent de l’or pour se protéger contre les solutions des démocrates.