La Chronique Agora

Réponses à nos critiques

Donald Trump, Argentine, problèmes cardiaques, civisme, pandémie, capitalisme de copinage, trahison… et Bill Bonner président ?

Cette semaine, nous avons décidé de répondre aux critiques de lecteurs. Nous allons le faire avec calme et maturité… notre petite contribution à l’édification citoyenne et à l’harmonie générale.

Voici Charles H., avec une plainte qui revient souvent : il est tracassé par le fait que nous ne restions pas aux Etats-Unis pour aider à régler les problèmes…

« Au lieu de se plaindre de ce qui ne va pas à Washington et dans l’administration actuelle, pourquoi ne pas faire campagne et mettre en place des changements positifs qui amélioreront le monde ? A la place, vous êtes tapi dans votre refuge à continuellement critiquer les politiques du gouvernement aux Etats-Unis. »

Gene S. est du même avis :

« C’est facile de rester sur le banc à critiquer. Quelle est la SOLUTION du président Bill Bonner pour le problème multi-complexe que nous affrontons ? »

Nous apprécions la confiance de Charles dans notre capacité à résoudre les problèmes. Mais ceux qui nous subissent de longue date savent qu’elle est mal placée…

C’est beaucoup nous demander

Nous avons déjà assez de mal à déterminer comment gérer une exploitation agricole… comment aider nos enfants… ou même comprendre la politique de la Réserve fédérale à l’ère du coronavirus.

N’est-ce pas demander beaucoup à une publication gratuite que de non seulement identifier correctement les problèmes nationaux… mais aussi les résoudre ?

Par ailleurs, nous ne pensons pas que cela fonctionne ainsi.

On améliore le monde simplement en faisant chacun notre propre travail aussi bien que possible… en fournissant aux autres de vrais biens et services, et en prenant soin de ceux qui nous entourent de notre mieux.

Comme l’a dit Johann Wolfgang von Goethe : « Que chacun balaie devant sa propre porte, et le monde entier sera propre. » Nous nous occupons de notre ménage.

Par contraste, est-ce que les candidats politiques et les beaux parleurs – Donald Trump, Nancy Pelosi, Joe Biden et al. – améliorent le monde ? Ils ne créent pas de richesse, de sorte que chaque « allocation » qu’ils distribuent à certains se fait aux dépens des autres.

Quant à leurs idées et analyses… ils sont bien trop occupés à lever des fonds (auprès de lobbyistes et de compères) et à faire les beaux devant les caméras… pour en avoir qui vaillent la peine d’être répétées.

Et leurs politiques ? Les gens qui insistent pour que vous suiviez leurs idées sont toujours ceux dont les idées sont idiotes. Généralement, elles sont vastes… et bêtes, faisant appel à la soif des foules pour la gloire, le vol et la sécurité.

Regardons à présent une critique apparentée : vivre à l’étranger serait vaguement anti-patriotique, frivole, voire carrément de la trahison…

Une vie simple

Richard G. écrit :

« Une vie de luxe dans une élégante hacienda en Argentine est plus facile que la vie dans un immeuble défavorisé de Manhattan… Enfin, jusqu’à ce que les bandidos mestizos prennent d’assaut le château de verre – et où celui qui y jetait des pierres revient en courant se réfugier et demander l’aide du système même qui a rendu son château de verre possible.

Il est facile de diriger la guerre depuis son fauteuil ou de refaire le match en profitant d’une vie luxueuse. »

Il se trompe du tout au tout en ce qui concerne le luxe… et le danger.

Ici, nous n’avons pas le chauffage, à part des cheminées… pas de service de livraison à domicile… pas de Starbucks à moins de 16 heures de route… pas de télévision… pas de climatisation… pas de centres commerciaux.

Notre eau provient de la source. Elle est chauffée par le soleil. Souvent, nous devons marcher plus d’un kilomètre… et traverser une passerelle… pour parvenir au monde extérieur.

Est-ce plus luxueux qu’un appartement à Manhattan ?

Notre seul luxe ici, c’est Inez. Elle vient tous les jours nous aider dans la maison. Etant donné que nous ne sommes que deux (Elizabeth et votre correspondant), il n’y a pas vraiment grand’chose à faire, mais il est agréable de l’avoir avec nous.

Au salaire obligatoire actuel – 22 000 pesos par mois, soit environ 195 $US au taux du marché noir – cette aide ménagère à plein temps nous coûte moins que le stationnement à Baltimore.

Nous sommes reconnaissants pour son aide, et Inez est contente d’avoir un revenu.

Inez, à droite

Quant aux bandidos mestizos, nous remercions Richard de se soucier de notre sécurité… mais nous avons passé la majeure partie de notre vie dans le centre de Baltimore.

Aussi dangereux que soient les desperados locaux selon l’imagination de Richard… il devrait peut-être faire un petit tour à pied dans Baltimore, pour comparer.

Et la santé ?

Tim B. a choisi un autre angle. Il s’inquiète pour notre santé :

« J’espère que vous n’aurez jamais besoin d’un médecin. Oups, vous aviez pensé à ça ? Ou peut-être que vous vous en fichez. De toute façon, pourquoi est-ce qu’on écouterait quelqu’un qui n’a pas de plan correct pour l’avenir du monde… ou même le [sien] ? »

Tim devrait sortir un peu plus souvent. Il y a des médecins ici aussi. Hormis la fine fleur, ils suivent la même formation que les toubibs américains, et disposent des mêmes outils. Simplement, ils facturent moins cher.

Lorsque nous avons pensions être en train de faire une crise cardiaque, il y a quelques années, nous avons trouvé leur avis très sensé.

Craignant que l’altitude, au ranch, n’ait mis notre cœur à trop rude épreuve, le généraliste local nous a donné ce conseil : « Eh bien n’allez pas jusque là-bas. »

Un peu plus tard, nous sommes allé au service de cardiologie de l’hôpital Johns Hopkins à Baltimore. Ils nous ont conseillé de prendre des bêtabloquants et d’autres médicaments aux avantages incertains et présentant une longue liste d’effets secondaires.

Nous avons décidé de suivre les conseils argentins. C’est pour cette raison que nous passons la majeure partie de notre temps dans la vallée plutôt qu’au ranch, dans les montagnes. Nous vous tiendrons au courant…

La critique la plus fréquente, et la plus appuyée, qu’on nous a fait ces dernières années, cependant, concerne notre point de vue sur Donald J. Trump.

La star de la téléréalité semble vraiment provoquer des émotions fortes, en bien ou en mal. Certains lecteurs nous en veulent parce qu’ils pensent que nous l’apprécions. D’autres s’énervent parce qu’ils pensent que ce n’est pas le cas.

Nous en reparlerons…

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