Hier, j’étais arrivée à la conclusion que l’or était en ce moment un actif contrarien, injustement délaissé.
L’or s’est imposé comme monnaie marchandise car il est inutile à l’économie, c’est une de ses qualités. Le blé, les métaux de base, le pétrole… sont des actifs indispensables que nous consommons. L’or en revanche ne correspond à aucun besoin vital.
Il existe cependant une relation intime entre l’or et l’or noir. Pour obtenir de l’or, il faut de l’énergie (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, les esclaves se font rares de nos jours).
Comparer l’or et le pétrole revient à comparer le prix de l’énergie au prix d’une monnaie marchandise en faisant abstraction de la monnaie fiduciaire et donc de la manipulation du crédit.
L’or peut être bon marché parce que le pétrole est bon marché et, inversement, cher parce que le baril l’est. Mais s’il y a un décrochage entre l’or et le pétrole cela signifie que la monnaie ou le crédit n’inspirent plus confiance.
Elections 2017 : faites-en une opportunité ! Découvrez 3 valeurs à acquérir absolument avant le 23 avril. Sortez gagnant des élections quels que soient les résultats !Pour tout savoir… |
Voici un graphique très synthétique présentant les évolutions de l’or (en orange) et du pétrole (en noir) entre 1940 et 2016.
Mais comme vous le voyez, depuis 2015, l’or et le pétrole ont décroché l’un de l’autre. L’or noir a fortement chuté, le cours du baril ne remonte pas tandis que celui de l’or a grimpé.
Dans ces conditions, l’or est-il à un prix si intéressant que cela, ne serions-nous pas victimes d’une illusion d’optique ?
Je ne le pense pas, au contraire.
Si les prix du pétrole restent déprimés c’est parce que l’économie mondiale en consomme moins que l’offre disponible.
La monnaie qui circule est du crédit sans contrepartie. Par conséquent, la valeur de ce crédit est conditionnée à une création de richesse future puisqu’il est remboursé avec les bénéfices qu’on espère.
Le fait que l’économie mondiale brûle moins de pétrole disponible n’est pas un bon signe… Il y a eu surinvestissement. Des investissements à crédit déjà réalisés manqueront leurs objectifs de rentabilité. Des crédits ne seront pas remboursés. De la monnaie sera détruite.
Pour compenser, les banques centrales continueront à injecter toujours plus de crédit, comme l’a annoncé la Banque centrale européenne hier. Plus d’investissements sans rentabilité seront à nouveau engagés…
Jusqu’au jour où prétendre que tout cela a une valeur, ne sera plus possible. Peut-être est-ce cela que signale ce décrochage de l’or et du pétrole : le début d’un doute.