Les élites sont désormais vieillissantes, corrompues, dégénérées… et prêtes à tout pour conserver leur pouvoir et leur argent – au prix de la liberté de ceux qu’elles dirigent.
Notre sujet de la semaine, c’est la liberté.
« Que vaut-elle ? », telle est la question que nous nous posons.
« Pas grand’chose », répond la majeure partie de l’intelligentsia américaine – les élites, en d’autres termes. Elles affirment qu’il ne faut pas laisser la liberté se mettre en travers de Ce qu’Elles Veulent Maintenant.
Les élites voulaient la guerre en Afghanistan… et pendant 20 ans, elles ont kidnappé la richesse du pays pour la financer – 2 300 Mds$, selon le Watson Institute for International and Public Affairs de l’université Brown.
Les élites voulaient la guerre contre la pauvreté, la guerre contre la drogue, la guerre contre la terreur, les renflouages de Wall Street… puis le renflouage Covid. Tout cela était présenté comme des « investissements » qui apporteraient un avenir meilleur.
Combien de citoyens – quel que soit leur degré de civisme – auraient volontairement payé pour toutes ces choses ? Bien peu.
Par ailleurs, si cela avait été de bons investissements, ils auraient rapporté des dividendes. Au lieu de cela, année après année, l’argent file par les fenêtres et dans les poches des élites… ajoutant 27 000 Mds$ à la dette du pays depuis 1980.
Problèmes en vue
A présent, les élites parlent d’« investissements » encore plus gros – destinés à modifier le climat planétaire… et apporter l’égalité (sans vraiment définir ce terme) pour tous.
Mais les élites commencent à avoir des problèmes. L’inflation est en hausse. Elles vont devoir la maîtriser en augmentant les taux… et en réduisant leurs plans de gros emprunts, de grosses dépenses et de grosse impression monétaire.
Peuvent-elles renverser la situation ? Peuvent-elles lâcher du lest ?
Nous devons réfléchir un peu plus aux « élites ».
Républicains ou démocrates… européens ou américains… les membres des élites fréquentent les mêmes écoles. Ils vivent dans les mêmes zones. Ils doivent allégeance, avant toute chose, à leur caste.
Les membres de l’élite sont, quasiment par définition, riches et puissants. Et tandis que le public est distrait par les luttes entre partis politiques – un spectacle vide, clinquant et sordide –, c’est la caste des élites qui règne. Elles contrôlent le gouvernement, les médias, les universités, l’armée, etc.
Les élites ont grimpé jusqu’au sommet. A présent, corrompues par le pouvoir et l’argent… vieillissantes, dégénérées et incompétentes… elles veulent à tout prix conserver leurs privilèges.
Un dilemme
Notre amie Merryn Somerset Webb écrivait récemment dans le Financial Times que les banques centrales feraient mieux de se reprendre. L’inflation est en hausse. Elles doivent la contrôler rapidement, a-t-elle averti, sans quoi il sera bientôt trop tard.
Il y a cependant une prise de conscience croissante du pétrin dans lequel elles se sont mis. « L’inflation ou la mort » – c’est ainsi que feu Richard Russell, grand auteur financier, décrivait cela dans ses Dow Theory Letters.
La semaine dernière, l’industriel britannique Sir Andrew Cook a écrit une lettre au Financial Times, expliquant aux lecteurs pourquoi les banques centrales ne peuvent plus contrôler l’inflation :
« Si elles augmentent les taux d’intérêt à 5% environ – le niveau nécessaire pour étouffer l’inflation –, les économies s’effondrent. Si elles arrêtent d’imprimer de la monnaie, il y aura des émeutes de la part des millions de personnes qui dépendent désormais des allocations gouvernementales. »
Au sommet, les parieurs et les escrocs ont besoin de toujours plus d’impression monétaire pour empêcher l’effondrement de leurs actions et de leurs obligations… et pour que les caisses des autorités restent pleines.
A la base, le peuple est menacé d’expulsion… de chômage… et de pauvreté.