Le fardeau de la fausse monnaie fiduciaire est de plus en plus lourd.
Voici la dernière actualité rapportée par ZeroHedge :
« De plus en plus d’Américains puisent dans leur épargne-retraite, alors que les retraits pour pallier aux difficultés augmentent
Un nouveau rapport de Fidelity, le plus grand fournisseur de plans 401(k) du pays, révèle un nombre inquiétant de retraits et de prêts. Le rapport montre que 2,3% des souscripteurs à un plan de retraite américain ont effectué un retrait pour cause de difficultés au troisième trimestre 2023, contre 1,8% au troisième trimestre 2022.
Les principales raisons invoquées pour justifier ces retraits pour cause de difficultés sont les suivantes : éviter une saisie ou une expulsion, et couvrir des frais médicaux.
Outre les retraits pour cause de difficultés, le nombre d’Américains ayant contracté des emprunts sur leur compte d’épargne-retraite a également augmenté, passant de 2,4% au troisième trimestre 2023 à 2,8% au cours de la même période de l’année précédente.
Selon une nouvelle enquête de Bankrate, 60% des Américains ayant un emploi déclarent que leurs revenus n’ont pas suivi l’augmentation des dépenses due à l’inflation au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 55% de l’année dernière.
Par ailleurs, moins d’un tiers des personnes interrogées (29%) ont declaré que leur salaire avait suivi ou dépassé l’inflation cette année, contre 33% l’année dernière, et 11% déclarent ne pas savoir. »
Hier, à travers les yeux de l’ancien ambassadeur Jack Matlock, nous avons examiné la façon dont la politique étrangère des Etats-Unis avait changé, et ce de manière spectaculaire, entre 1982 et aujourd’hui. Après avoir roulé sur une autoroute de nobles idéaux aspirations pendant plusieurs années, les Etats-Unis ont choisi la voie méprisable des bombardements et de l’intimidation, partout dans le monde.
Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur la question de la politique intérieure du pays…
A l’intérieur des grilles
Le changement le plus notable est celui que nous suivons presque quotidiennement.
« Quand l’argent s’en va, tout s’en va », est notre devise à La Chronique Agora. Nous ne prétendons pas avoir parfaitement élucidé les causes et les effets de ce phénomène, mais il est difficile de ne pas en remarquer la corrélation.
En l’espace de deux périodes – 1950-1980, puis 1980-2020 – nous sommes passés d’une nation qui disposait d’une véritable monnaie, adossée à l’or (le changement réel a eu lieu en 1968/1971, mais il a fallu quelques années pour qu’il soit mis en place) à une nation qui dépend d’une monnaie papier, gérée par une équipe de banquiers et d’économistes.
Nous étions une nation de créanciers… et nous sommes devenus une nation de débiteurs. Nous gagnions de l’argent – en vendant des biens et des services. Aujourd’hui, lorsque nous avons besoin d’un billion supplémentaire, il nous suffit de l' »imprimer ». Nous sommes passés d’une nation dont les comptes nationaux étaient excédentaires à une nation qui paie 1 000 milliards de dollars par an rien qu’en intérêts sur ses déficits passés. Nous sommes également passés d’une puissance exportatrice à un pays dont le déficit commercial s’élève à près de 1 000 milliards de dollars par an.
Nous avons vu hier qu’en 1955, nous étions sur ce que l’évêque Fulton Sheen avait alors appelé le « chemin du bonheur ». Les barrières et les obstacles avaient été levés. Plus de guerre. Finis les déficits. Eisenhower avait réduit le budget de la défense. La dette de la seconde guerre mondiale était en cours de remboursement. Et lorsque la France et l’Angleterre ont voulu que les Etats-Unis s’engagent dans une guerre au Moyen-Orient, il leur a dit que non seulement les Américains n’y participeraient pas, mais qu’il mettrait également un terme à toute aide militaire. (La guerre de Suez s’est terminée en quelques heures.)
Pendant les deux décennies et demie qui ont suivi, des millions de familles ont trouvé le bonheur à leur manière : grâce à leurs salaires plus élevés, elles ont pu acheter de nouvelles voitures et de nouvelles maisons, et envoyer leurs enfants à l’université.
L’émission des années 70
Mais ces gains salariaux ont pris fin au milieu des années 70. Les raisons en sont largement débattues, mais notre principal suspect est le dollar post-1971. En 1971, le Trésor américain a modifié le système monétaire et les choses ont rapidement commencé à se dérégler. Un dollar de 1955, par exemple, vaudrait 11,48 dollars aujourd’hui.
Nous avons déjà servi ce plat maintes fois, et nos chers lecteurs ont sans doute des haut-le-coeur à l’idée d’en prendre une nouvelle assiette. Alors nous allons faire vite, afin de pouvoir nous installer dans des fauteuils en cuir pour prendre un verre après le dîner.
La caractéristique la plus importante du nouveau système monétaire est qu’il favorise l’endettement au détriment de la richesse réelle. En clair, il est devenu plus facile d’emprunter de l’argent (souvent en dessous du taux d’inflation) que d’en produire honnêtement.
Résultat ? Lorsqu’en 1955, l’évêque Sheen voyait cette route sans encombre comme étant le « chemin du bonheur », la dette totale des Etats-Unis, même après la seconde guerre mondiale, n’était que de 300 milliards de dollars, soit 70% du PIB. Aujourd’hui, elle s’élève à près de 34 000 milliards de dollars, soit 100 fois plus… et deux fois plus que le PIB.
Ce qui suit
Cette dette, nous le rappelons, est le poids des dépenses d’hier que les citoyens d’hier n’ont pas voulu payer.
Aujourd’hui, c’est donc le public de demain qui doit payer la facture. D’après nos calculs, les intérêts annuels représentent à eux seuls environ 15% du revenu familial chaque année – un prix élevé à payer pour des choses que l’on n’a pas voulues et que l’on n’obtiendra jamais.
Cela conduit inévitablement à une économie dans laquelle les travailleurs d’aujourd’hui sont tellement accablés par les escroqueries du passé… qu’ils ne peuvent guère progresser dans le présent.
Année après année, les charges du passé s’accumulent et deviennent de plus en plus lourdes. Et ce n’est pas seulement une question d’argent. Les lois, les réglementations, les décisions politiques – achetées et payées avec de l’argent factice – déforment et brouillent la société toute entière. Pour ce qui est de la corruption, de l’incompétence, de l’escroquerie, du gaspillage et de l’arnaque… si l’argent qui les finance est faux, leurs effets, eux, sont réels, désastreux et presque impossibles à effacer.