Les énergies renouvelables ont le vent en poupe depuis quelques années – et l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche pourrait leur permettre une belle accélération…
Le président Biden a l’intention de mettre tout son gouvernement en ordre de marche pour s’occuper du changement climatique et des énergies propres.
Dès le premier jour de son mandat, l’un des 15 ordres exécutifs qu’il a signés portait sur le retour des Etats-Unis au sein de l’accord de Paris sur le climat, une coalition de 189 pays qui s’emploient à protéger la planète des émissions issues des énergies fossiles.
Il souhaite également rétablir par d’autres moyens le leadership du pays au sein de la communauté internationale réunie autour des questions climatiques. Il a nommé l’ex-secrétaire d’Etat John Kerry en qualité d’envoyé spécial sur le changement climatique – nouvelle fonction créée au sein du Cabinet – et celui-ci siègera également au conseil de sécurité nationale.
On estime que les financements en faveur du développement international seront orientés vers des projets favorisant la question du climat. De plus, à cette fin, les accords commerciaux et les tarifs douaniers pourraient être utilisés pour instaurer un code de conduite mondial sur le climat.
Et ce n’est pas tout…
Sur le plan intérieur, le président Biden s’est engagé à reconvertir les travailleurs du secteur des énergies fossiles afin de les aider à trouver des emplois dans le secteur des énergies renouvelables.
En outre, le président Biden va demander aux services du gouvernement de passer en revue (afin de revenir dessus) une centaine de mesures liées à l’environnement prises sous le gouvernement Trump. Cela implique de revenir sur les normes d’émissions des véhicules, qui ont reculé, et d’instaurer un moratoire temporaire sur les concessions gazières et pétrolières du refuge national de faune arctique (« Arctic National Wildlife Refuge »).
Des plans pour les énergies renouvelables jusqu’en 2035
Le plan sur le climat du gouvernement Biden-Harris envisage également de réduire à zéro les émissions à effet de serre provenant du secteur de l’énergie d’ici 2035.
Pourtant, alors que 62 fournisseurs d’énergie ont déjà fixé leurs propres objectifs de réduction du charbon, tous auront peut-être du mal à atteindre zéro émission d’ici 2035.
L’une des raisons expliquant cela est la suivante : les Etats ont tendance à s’impliquer davantage que le gouvernement fédéral dans la réglementation de leurs composantes du secteur de l’énergie. Leurs configurations et pratiques varient également.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faudrait mettre à niveau leurs réseaux de distribution d’électricité. Cela coûte cher et cela prendra du temps.
Pour accélérer les mises à niveau du réseau, le gouvernement fédéral pourrait faciliter l’obtention, par les Etats, de permis relatifs aux installations solaires et éoliennes à l’échelle du service public.
De plus, il y aura probablement des allègements fiscaux au niveau fédéral, entre autres incitations permettant de mener à bien tout cela.
Les énergies vertes sont une tendance mondiale majeure
L’évolution vers une énergie durable, renouvelable et propre est un changement de paradigme qui va au-delà de la Maison Blanche et des démocrates. C’est une tendance mondiale majeure qui ne va pas disparaître.
Cela signifie qu’il y d’énormes sommes d’argent en jeu. Partout.
Certains Etats tels que la Californie, la cinquième principale économie au monde, ont l’intention d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2035. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont fixé leur objectif à 2050. Même la Chine, le plus grand acheteur de véhicules électriques (VE) au monde, souhaite parvenir à la neutralité carbone.
La transition des énergies fossiles et des moteurs à combustion interne vers les technologies du lithium et des batteries, et vers les véhicules électriques, est en cours. Les nouvelles énergies vertes vont étendre cette tendance à d’autres produits.
Dans cet univers, la concurrence sera rude. Les pays qui seront les plus rapides, et les meilleurs, établiront la nouvelle hiérarchie des super puissances mondiales.
Voilà l’une des raisons pour lesquelles les valeurs des infrastructures et des énergies vertes, ainsi que leurs ETF, opèrent un rally depuis l’élection présidentielle, y compris le jour où le Congrès a confirmé la victoire la victoire de Joe Biden, et quand les deuxièmes tours des sénatoriales de Géorgie ont fait passer le Sénat sous contrôle démocrate.
La secrétaire au Trésor Janet Yellen et la planète
Au cours de son témoignage devant le comité financier du Sénat, le 19 janvier dernier, l’ex-présidente de la Fed – et désormais secrétaire au Trésor américain – Janet Yellen, a souligné que « le maintien de la confiance vis-à-vis de l’économie et du système financier est bon, pour l’Amérique, pour notre commerce et nos partenaires d’investissement ».
Ce n’est pas une mince affaire que d’y parvenir, dans un contexte où la pandémie persiste. Cependant, une croissance économique soutenable exige également une solide stratégie économique qui se concentre sur les secteurs qui se développent dans le monde entier.
Il faut mener la bataille dans la direction offrant le plus de potentiel : voilà la clé. Ainsi, les énergies vertes sont synonymes de hausse pour les actions des entreprises qui revendiquent une part de ce secteur.
Nous verrons la suite dès demain.