La Chronique Agora

Profitez de « la ruée vers l’or » du XXIe siècle

Vous voulez profiter de la ruée vers l’or du XXIe siècle ? Investissez dans les meilleures valeurs des services publics !

« Comment voyez-vous les investissements actuels dans l’IA ? » La question m’a été posée alors que je participais à un débat avec Jim Rickards, Byron King, Dan Amoss et d’autres personnes influentes dans la communauté de l’investissement, au (tristement) célèbre hôtel Watergate, à Washington.

Je pense que vous le savez déjà, l’intelligence artificielle a retenu l’attention de Wall Street mais aussi de tous les investisseurs lambda. Les plus optimistes ont fait grimper en flèche les actions liées à la tendance (Nvidia !).

Et l’euphorie commence à présenter des similitudes avec l’optimisme qui a entouré la bulle « dot.com », qui était alors à son apogée lorsque j’ai commencé ma carrière d’investisseur en tant que gestionnaire de fonds spéculatifs au début des années 2000.

Honnêtement, je suis inquiet. Bien sûr, il y a des cas où l’intelligence artificielle est utilisée à bon escient. La technologie peut être utilisée pour progresser dans la science médicale, améliorer la longévité ou la qualité de vie des patients.

Les avancées de l’IA peuvent aussi aider les gens à mieux communiquer à travers le monde et à surmonter les barrières de la langue. Les entreprises gagnent en efficacité, réduisent les pertes et dégagent du temps libre aux employés pour qu’ils se concentrent sur des tâches importantes.

On dirait que tous les jours, un nouveau cas d’utilisation est développé pour cette incroyable nouvelle technologie. Pourtant, de nombreux esprits avisés nous ont alerté des dangers de l’IA si elle devenait plus puissante et plus autonome. Ces mises en garde sont passées de purement théoriques, ce qu’elles étaient depuis des années, à totalement réalistes, grâce aux progrès de l’IA.

La question classique « que va-t-il se passer lorsque les machines seront plus intelligentes que les humains ? » devient progressivement légitime au sein de la société. Bien que la science des modèles de langage et de l’informatique autonome ne relève pas de mon domaine d’expertise, j’ai mes propres préoccupations concernant les investissements dans l’IA.

Le mot que j’ai employé pour décrire la situation actuelle est le mot « bifurcation » ; il y a vraiment deux côtés à l’investissement dans l’IA. D’un côté, vous avez une grande partie d’actions IA qui ont connu une forte hausse grâce à l’optimisme des investisseurs.

Beaucoup de ces actions ne valent pas leur prix et ne correspondent pas aux évaluations que Wall Street leur a attribuées. Encore une fois, pensez aux actions des « dot.com » à la fin des années 1990. Je m’inquiète des pertes que pourraient subir des personnes qui ne se doutent de rien, de la même manière que les investisseurs ont été sanctionnés à la fin de l’année 2000 et en 2001, lorsque la bulle Internet a éclaté de manière spectaculaire.

D’autre part, je suis optimiste concernant les gains que les investisseurs avisés pourront obtenir de cette tendance, en investissant dans des entreprises légitimes qui génèrent de vrais profits des avancées dans l’IA.

Je me concentre sur les investissements à revenu. C’est pourquoi aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un type d’action qui bénéficie directement de l’IA, mais qui vous permet tout de même de dormir sur vos deux oreilles, car votre placement est sécurisé. Vous ne serez pas sujet aux folles oscillations qui caractériseront sûrement le marché de l’IA dans les prochaines années.

Je parle ici des valeurs « pelles et pioches » dans le marché de l’IA. Qu’est-ce que j’entends par là ? Pour comprendre, il faut remonter à la grande ruée vers l’or de la fin des années 1840.

Il est bien établi que les vrais gagnants de la ruée vers l’or de 1849 étaient les pourvoyeurs qui ont vendu les pelles et pioches aux chercheurs d’or. Que ces mineurs aient trouvé de l’or ou non, les magasins généraux, les fournisseurs de matières premières et les autres entreprises de soutien se sont enrichis comme jamais.

Ce concept a été revisité à maintes reprises dans différents domaines de l’économie et des marchés financiers. Chaque fois qu’il y a un développement spéculatif (comme la bulle Internet, l’euphorie immobilière de 2007 ou l’enthousiasme actuel pour l’IA), certaines entreprises génèrent des profits fiables en servant un secteur en croissance.

Lorsqu’on en vient à l’IA, l’électricité est devenue l’une des ressources les plus importantes pour faire progresser cette technologie. L’IA demande un montant considérable d’énergie pour faire fonctionner les serveurs qui traitent un montant impressionnant de données.

En plus de toute cette énergie, une énorme quantité d’électricité est requise pour refroidir les data centers, pour que les équipements des ordinateurs ne surchauffent pas et ne fondent pas. Alors que de plus en plus de data centers sont construits, la demande d’énergie ne cesse d’augmenter.

Dans les faits, les analystes de l’industrie prévoient une augmentation annuelle de 13 à 15% d’ici 2030. Donc, d’ici à la fin de la décennie, les data centers vont consommer plus de 7,5% de la production totale d’électricité des Etats-Unis, ce qui est énorme.

C’est évidemment une très bonne nouvelle pour les compagnies d’électricité qui fournissent l’énergie pour ces data centers. La demande d’électricité augmente, et devrait continuer d’augmenter au cours des années à venir.

Par ailleurs, l’évaluation que Wall Street fait des actions du secteur des services publics devrait également augmenter au cours de l’année prochaine. Vous voyez, les taux d’intérêt sont relativement hauts en ce moment, comparé à ce que nous avons vu ces deux dernières années. Comme vous le savez, la Fed a augmenté les taux pour tenter de ralentir l’économie et de réduire l’inflation.

La hausse des taux d’intérêt peut peser sur les entreprises qui versent des dividendes, telles que les sociétés de consommation de base et les sociétés de services publics. Lorsque les taux d’intérêt sont hauts, les investisseurs ont d’autres alternatives pour générer des liquidités indispensables. Ainsi, le capital qui aurait pu être investi dans des actions à dividendes l’est plutôt dans des obligations et d’autres actifs sensibles aux taux d’intérêt.

Alors que nous nous engageons dans la deuxième moitié de l’année et que 2025 approche, la probabilité que la Fed baisse les taux est de plus en plus probable. Elle l’a pratiquement dit. Ce changement de dynamique est favorable aux services publics, en particulier aux actions du secteur des services publics qui versent des dividendes.

Une fois que les taux d’intérêt commenceront à baisser, cette incitation à éloigner les capitaux des actions à dividendes commencera à s’inverser. Et comme de plus en plus d’investisseurs délaissent les obligations et autres produits à revenu fixe au profit des actions à dividendes, nous devrions être témoin d’une hausse des prix des services publics.

Il y a donc des arguments à la fois fondamentaux et techniques pour détenir des valeurs du service public de qualité ; cela vous donne une excellente occasion de sécuriser des flux de revenus solides, avec en ligne de mire une promesse de gains importants lorsque les taux d’intérêt reviendront à la baisse.

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