La Chronique Agora

Préparez-vous !

▪ Eh bien, j’espère que vous avez pu profiter des vacances pour vous refaire une santé, cher lecteur… car la rentrée s’annonce agitée.

Enfin, je dis la rentrée mais force est de constater que le mois d’août a représenté un bel avant-goût de ce qui pourrait nous attendre dans les semaines qui viennent. Krach en Chine, dévaluation surprise du yuan, nervosité boursière, chute des matières premières… sans parler des nouveaux rebondissements en Grèce cette semaine !

Partout dans le monde, les autorités commencent à transpirer à grosses gouttes — et le beau temps n’y est pour rien ; c’est plutôt la perspective de voir les actions s’effondrer qui leur donne des frissons. Comme l’expliquait Bill Bonner hier :

"Un krach boursier, c’est précisément ce que les autorités ne peuvent pas permettre. Toute l’illusion de la ‘reprise’ est basée sur la hausse des actions. L »effet richesse’ est censé pousser les riches à dépenser comme des capitalistes ivres — lançant de nouvelles entreprises, embauchant de nouveaux travailleurs, achetant du pétrole et des matières premières… sans parler de s’offrir quelques petits plaisirs luxueux au passage. L’économie est censée connaître une croissance explosive… et semer au passage des piécettes sur les trottoirs pour que les pauvres les ramassent.

Bien entendu, ça n’arrive pas. Au lieu de ça, le crédit bon marché va aux compères, qui l’utilisent pour manipuler le marché. Les actions grimpent — mais l’économie réelle ne va nulle part".

▪ Simone Wapler rajoutait quelques explications dans sa Stratégie :

"Alors que l’économie mondiale ralentit, la Fed va-t-elle procéder à une millimétrique tentative de normalisation monétaire ? La plupart des commentateurs qui y croyaient (ou bien faisaient semblant) hésitent. Goldman Sachs a indiqué que la hausse du taux directeur serait pour décembre et non plus septembre.

La dévaluation chinoise va importer de la déflation aux Etats-Unis, exactement ce que souhaite éviter la Fed (qui voudrait au contraire pouvoir ronger la dette par l’inflation). C’est un alibi pour Janet Yellen paralysée par la peur de voir s’effondrer l’effet richesse.

La politique monétaire laxiste n’entraînera cependant aucune inflation (autre que celle de certains actifs financiers) car les force de la déflation sont très puissantes.

Songez un peu : cela fait près de vingt ans que des investissements se font, des entreprises se créent pour produire des choses que les gens n’ont en réalité pas les moyens de s’acheter par leur propre travail. On fait passer une course à l’endettement pour de la prospérité. Les Chinois n’ont pas les moyens d’acheter ce qu’ils produisent eux-mêmes et la classe moyenne n’a pas eu le temps de se créer. Les Occidentaux n’ont pas les moyens de s’acheter par leur propre travail ce qui est produit. Les dépenses de redistribution et le crédit facile créent un pouvoir d’achat factice. Des pans entiers d’économie n’ont en réalité pas de clients solvables".

Et vous voulez que ça tienne encore longtemps ?

▪ Pour terminer, une échéance à garder en tête : le 1er septembre, une nouvelle loi entrera en vigueur, interdisant les paiements en espèces de plus de 1 000 euros.

Une nouvelle atteinte à nos libertés individuelles… et une nouvelle raison de signer notre pétition contre la société sans cash maintenant : cliquez ici pour agir.

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile