Quel futur attend le monde, pris en étau entre inflation galopante et conflits incessants ?
Vendredi dernier, la dette américaine a atteint un nouveau record.
Fox News rapporte :
« La dette nationale américaine atteint un nouveau record : 36 000 milliards de dollars. »
Mais ce n’est pas la seule nouvelle préoccupante…
Reuters :
« Poutine déclare que la guerre en Ukraine se mondialise.
Le président Vladimir Poutine a déclaré jeudi que la guerre en Ukraine était en train de se transformer en conflit mondial, suite aux autorisations des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne de frapper la Russie avec leurs armes. Il a averti l’Occident que Moscou pourrait riposter.
L’Ukraine a frappé la Russie avec six missiles ATACMS américains le 19 novembre et avec des missiles britanniques Storm Shadow et des missiles américains HIMARS le 21 novembre, a déclaré M. Poutine.
‘A partir de ce moment, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, un conflit régional en Ukraine, précédemment provoqué par l’Occident, a acquis des éléments de caractère mondial’, a déclaré M. Poutine dans un discours à la nation retransmis par la télévision d’Etat après 20 heures, heure de Moscou (17 heures GMT). »
Vers quel futur nous dirigeons-nous ?
Une fois de plus, nous allons nous projeter dans dix ans, dans un avenir où la dette s’élèvera à 60 000 milliards de dollars, où l’inflation sera de 50%… et où les guerres seront quasi incessantes.
Nous ne prédisons rien, nous nous interrogeons simplement sur la manière dont la plus grande perte pourrait survenir.
Nous pensons que la plus grande perte se présentera sous la forme d’une mine terrestre, qui aura l’apparence d’un jouet d’enfant. Enveloppée dans des couleurs vives, elle sera irrésistible… du moins pour les élites dirigeantes : une forte inflation accompagnée de guerre et de dépression.
L’inflation permettra à l’establishment de continuer à dépenser l’argent qu’il n’a pas. La guerre contribuera à maintenir le « peuple » dans le giron du gouvernement. La dépression en sera le résultat (entre autres). Voici comment les historiens du futur pourraient expliquer cette situation.
En 2024… partout dans le monde… les nations, en particulier celles de l’Ouest, ont continué à dépenser bien plus qu’elles ne recevaient de revenus… garantissant presque l’inflation. Aucune loi ne disait aux élites qu’elles devaient agir de la sorte. Mais les déficits étaient beaucoup plus attrayants que la réduction des dépenses, et de leur propre pouvoir.
Leur modèle financier, qui consiste à prendre au « peuple » pour payer les défenseurs des intérêts particuliers, les initiés et l’élite, semble avoir fait son temps. Il a fonctionné lorsque la dette était faible et que la croissance démographique était forte. Mais aujourd’hui, presque tous les acteurs principaux approchent la crise. Le « peuple » ne peut pas être drainé davantage. Et avec une dette record et des paiements d’intérêts en hausse, ainsi qu’une diminution du nombre de personnes en âge de travailler pour payer les pensions et les programmes médicaux, il ne reste que peu de « butin » à se partager.
Les « discours de guerre » se multiplient. Comme les menaces de divorce, les propos belliqueux conduisent à des actes de guerre. Il devient difficile d’y mettre fin. Et les principaux acteurs sont en train de « s’armer ».
Ces choses n’expliquent pas vraiment la situation, elles ne font que la décrire.
Pour aller plus en profondeur du sujet, tuer d’autres personnes est quelque chose qui a toujours été par les humains. Pas tout le temps. Mais épisodiquement. C’est dans leur sang. Dans leurs gènes. Dans leur histoire.
La vraie question que les futurs historiens devront se poser est la suivante : pourquoi maintenant ?
Pourquoi les démocraties les plus sophistiquées et soi-disant les plus civilisées du monde ne sont-elles pas parvenues à égaliser les revenus et les dépenses ? Et pourquoi n’ont-elles pas réglé leurs différends pacifiquement ?
Même les Etats-Unis, la plus riche des grandes nations, ont dépensé près de la moitié de ce qu’ils ont perçu en impôts. Et comme tous les empires avant eux, ils contrôlaient une grande partie de la planète avec leurs troupes et leurs armes. Aucun moineau ne pouvait tomber sur Terre sans qu’il y ait une réponse du Pentagone, de la CIA ou autres agences gouvernementales américaines.
Au cours de siècles de tentatives et d’erreurs (pour la plupart), les nations du monde ont élaboré des règles, des protocoles et des coutumes censés prévenir les catastrophes, qu’elles soient militaires ou budgétaires. Les budgets devaient être équilibrés. Inévitablement, c’est le « peuple » qui paie les factures. C’est pourquoi la constitution américaine confie le « pouvoir de la Bourse » aux représentants du peuple au Congrès. De même, en 1787, les dangers du papier-monnaie étaient si bien connus que les fondateurs ont insisté sur le fait que les Etats ne devaient « donner un cours légal à rien d’autre qu’à l’or ou à l’argent ».
Ils en avaient aussi plus qu’assez de la guerre. Dès l’Empire romain, lancer une attaque non provoquée était considéré comme un manquement. Rome a cependant rapidement maîtrisé l’art de la provocation… et a souvent été « invitée à intervenir » par ses ennemis.
Aux Etats-Unis, les fondateurs ont conseillé aux générations suivantes « d’éviter les conflits avec les pays étrangers » ou de ne pas « partir à la recherche de monstres à abattre ». Ils ont confié au Congrès le pouvoir de déclarer la guerre, afin de limiter les aventures militaires auxquelles un chef d’Etat pourrait se livrer. Les gouvernements ont également développé leurs compétences diplomatiques. Elles devaient permettre d’éviter la guerre en négociant, plutôt qu’en combattant.
Mais ensuite, lorsque toutes ces mesures de protection ont échoué – de 1914 à 1945 –, ils se sont réunis et ont créé des institutions destinées à régler les différends de manière pacifique. Les Nations unies, la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale… Toutes ces institutions étaient censées étendre la « primauté du droit » non seulement au sein d’une nation, mais aussi entre les nations.
Mais les vieux désirs et les pulsions ne disparaissent jamais complètement. Le président américain, peut-être devenu sénile, incite désormais la Russie à lancer ses ogives nucléaires. Le Congrès se dérobe à sa responsabilité de protéger les finances de la nation et d’éviter la guerre. Et les institutions que les Etats-Unis ont eux-mêmes mises en place pour contribuer au maintien de la paix sont tournées en dérision et ignorées.
La Cour internationale de justice, qui a osé tenter de faire respecter la loi, a été qualifiée de « tribunal kangourou » par un sénateur. Et quiconque prête attention à l’Etat de droit, tel qu’il est annoncé par ses principales institutions, sera sanctionné !
Au lieu d’essayer d’éviter la violence, les Etats-Unis semblent essayer de l’entretenir. Leurs agents ont empêché l’Ukraine de faire la paix avec la Russie en 2022. Et ils ont utilisé leur droit de veto 49 fois contre une proposition de cessez-le-feu de l’ONU au Proche-Orient.
Bien sûr, certaines des raisons de ce comportement belliqueux sont évidentes. La puissance de feu est une industrie américaine majeure. La guerre rapporte de l’argent. Mieux encore, cet argent est en grande partie intraçable.
NewsNation :
« Le Pentagone a échoué vendredi à son septième audit consécutif, la plus grande agence gouvernementale du pays n’étant toujours pas en mesure de rendre pleinement compte de son budget de plus de 824 dollars, même si les responsables soulignent qu’ils progressent bien, en vue d’un audit sans faille en 2028. Techniquement, le ministère de la défense a reçu une décharge de responsabilité, ce qui signifie qu’il n’a pas fourni suffisamment d’informations aux auditeurs pour qu’ils puissent se forger une opinion précise. »
Mais l’histoire ne s’arrête jamais là, n’est-ce pas ? Peut-être que la démocratie est vraiment en danger. Peut-être que les Etats-Unis, en étendant la doctrine Monroe au monde entier, nous apportent plus de sécurité ? Et nous n’allons certainement pas compter notre argent lorsque notre survie est en jeu, n’est-ce pas ?
Quelqu’un doit s’opposer au mal ; si ce n’est pas nous… si ce n’est pas maintenant… qui et quand ?